La vie est ponctuée de hauts et de bas. Dans ce voyage, la résilience agit comme une force intérieure qui permet de rebondir face aux épreuves.

Qu’est-ce que c’est ?

Le terme « résilience » vient du latin resilientia, mot utilisé en métallurgie qui indique la capacité d’un matériau à retrouver son état initial après un choc ou une pression.

C’est comme un arbre secoué par une tempête qui se plie mais ne se brise pas, et retrouve sa position initiale une fois la tempête passée. De la même manière, la résilience, c’est la capacité à s’adapter, à apprendre et à devenir plus fort·e à partir d’expériences difficiles.

La résilience peut être décrite comme la capacité à faire face, à supporter et à réorganiser positivement sa vie après des événements traumatisants.

Ces événements peuvent comprendre par exemple le décès d’une personne chère, des maladies, la perte d’un emploi, l’éloignement d’un parent… et toute autre situation qui crée un stress important et impacte négativement la vie.

Boris Cyrulnik, l’expert de la résilience

Boris Cyrulnik, neuropsychiatre français, a consacré sa vie à l’étude de la résilience. Survivant de la Shoah, il a puisé dans sa propre expérience pour comprendre comment certaines personnes peuvent se relever après des traumatismes. Il explique que la résilience n’est pas innée, mais une compétence qui peut être développée. Chacun·e de nous possède des mécanismes de résilience, mais la façon dont on arrive à les mettre en œuvre dépend de plusieurs aspects.

Certains facteurs individuels (caractéristiques de chacun·e) aident à être résilient·e. Parmi ceux-ci : être optimiste, se sentir bien dans sa peau, savoir résoudre des problèmes, savoir bien communiquer, avoir un sens de l’humour et de l’empathie envers les autres.

Les ami·e·s, la famille et le contexte social dans lequel on évolue jouent aussi un rôle. Si on est bien entouré·e et on reçoit du soutien, on a plus de chances de surmonter des moments difficiles. Les relations de qualité avec les autres, avant et après des moments difficiles, jouent un rôle important. Pouvoir compter sur ses proches est souvent précieux pour surmonter les moments délicats.

Chacun·e de nous a des mécanismes de résilience, cette force intérieure, en soi. Mais ils peuvent être influencés par des facteurs qui évoluent tout au long de la vie.

Comment la mettre en œuvre

Pour mettre en pratique la résilience, il est important d’essayer de changer sa manière de voir les choses. Parfois, des idées négatives sur soi-même (« je n’y arriverai pas »,...) ou sur les autres (« tout le monde fait mieux que moi ») peuvent bloquer cette force intérieure.

L’idée n’est pas d’être toujours optimiste, mais plutôt de rester réaliste tout en s’adaptant à la réalité. Ce qui signifie aussi de voir les moments négatifs comme des occasions de tirer des leçons utiles pour se développer, plutôt que comme des menaces uniquement. Certain·e·s recommandent aussi la pratique de la pleine conscience, qui consiste à se concentrer sur le moment présent et à observer ses pensées sans les juger.

La résilience aide à s’épanouir malgré les difficultés. Dans ce processus continu, chaque petit pas compte.

Résilience n’est pas à confondre avec résistance, c’est-à-dire avec la capacité d’une personne à « résister ». En effet, la résistance consiste à s’opposer aux difficultés, plutôt qu’à s’y adapter.

Article proposé par La Coraasp

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