Toi aussi tu as des droits et des devoirs vis-à-vis de tes parents, comme le devoir d’obéissance par exemple. En tant que personne mineure, ce sont tes parents qui détiennent le pouvoir de prendre toutes les décisions nécessaires qui te concernent, et tu dois leur obéir.

Par exemple ce sont eux qui décident de ton lieu de résidence (tu ne peux pas décider d’habiter là où tu veux), et tu ne peux pas quitter la maison sans leur demander leur autorisation.

Mais attention, le pouvoir qu’ont tes parents n’est pas absolu, et ils ne peuvent pas décider de tout, n’importe comment : les décisions qu’ils prennent et les règles qu’ils fixent doivent tenir compte de tes capacités (ce que tu es capable ou non de faire), de ton degré de maturité, de ton bien-être et de tes goûts.

Ce n'est pas un article de loi mais il est évident que tu dois le respect à tes parents même si tu n’es pas d’accord avec leurs décisions. Eux, te doivent aussi du respect même s'ils ne sont pas d’accord avec ton comportement ou tes opinions.

Vous avez toutes et tous droit à la liberté d’expression et d’opinion, à condition de ne jamais oublier le respect de l’autre).

Autorisation parentale

Selon la loi, ce sont tes parents qui détiennent le pouvoir de prendre toutes les décisions nécessaires qui te concernent. Dans la pratique, il est clair que tu ne demandes pas l’autorisation à tes parents pour chaque geste que tu fais, ou chaque décision que tu prends. Il y a des choses que tu peux décider toi-même, et d’ailleurs, plus tu grandis et mûris, plus tes parents te laissent cette liberté de choisir.

Cependant, il y a quand même des choses importantes ou exceptionnelles, que tu ne peux pas faire sans informer ou demander la permission à tes parents. C’est le cas par exemple si tu veux te faire un piercing ou un tatouage, partir en camping avec des ami·e·s, louer un appartement, emprunter de l’argent ou encore t’acheter un ordinateur. Dans tous ces cas, tu conclus un contrat, et il n’est pas valable si tu n’as pas l’accord parental.

Petite précision : l’accord parental n’a pas de forme particulière. Ce peut être un accord écrit (signature), ou un accord oral. Mais suivant la situation, il se peut qu’un commerçant te demande spécifiquement un accord écrit (si tu vas chez un tatoueur à 15 ans par exemple).

En ce qui concerne les heures de sortie le soir, la situation en Suisse n’est pas uniforme : certaines communes imposent un couvre-feu, d’autres ne le font pas. Le plus simple alors est de négocier une heure de rentrée avec tes parents.

Droit à la protection

La règle du devoir d’entretien jusqu’à la majorité constitue un devoir pour tes parents, et un droit pour toi. Tu as le droit d’attendre de ta famille qu’elle te protège, t’éduque, t’aide à grandir, à te développer et à t’épanouir. Et si tes parents n’ont pas les moyens financiers (l’argent) nécessaire pour le faire, ils peuvent obtenir une aide de la part de l’Etat.

Il arrive parfois que des parents ne soient pas en mesure d’assurer la protection et l’entretien de leur enfant. A ce moment-là, l’Etat intervient et prend des mesures (décisions) dans le but de garantir à l’enfant son bien-être et son droit à la protection.

Droit à être entendu·e

Avant de prononcer le divorce, le·la juge va entendre tes parents (il·elle procède à une audition), pour s’assurer qu’il·elle comprend bien la situation, et qu’il·elle va pouvoir prendre les bonnes décisions pour l’ensemble des personnes concernées par le divorce. Mais le·la juge ne peut pas seulement se baser sur ce que disent tes parents, il·elle doit aussi s’informer de savoir ce que tu veux toi, puisque tu es également concerné·e par le divorce.

  • Peut-être préfères-tu aller chez ton père, ou chez ta mère ?
  • Peut-être as-tu peur d’être séparé·e de tes frères et sœurs ?
  • Peut-être que l’idée de devoir déménager et changer d’école t’angoisses ?

C’est normal que ces choses-là t’inquiètent, et tu as le droit de les dire devant le·la juge, pour qu’il·elle prenne ton avis en compte dans ses décisions. Cela s’appelle le droit d’être entendu·e, et ce droit que tu as en tant qu’enfant oblige le·la juge à faire une audition avec toi pour te permettre de t’exprimer, de donner ton avis et de comprendre la situation.

Par contre, ce n’est pas parce que tu souhaites quelque chose et que tu le dis devant le·la juge, que ton souhait va forcément se réaliser : ton avis sera peut-être pris en compte par le·la juge, mais c’est à lui·elle que revient le pouvoir de prendre toute décision officielle.

Par contre, si tu n’as pas envie d’avoir un entretien avec le·la juge, tu n’es pas obligé·e. Personne, ni le·la juge, ni tes parents, ni personne d’autre ne peut te forcer à parler si tu ne le souhaites pas. Le droit d’être entendu·e veut aussi dire que si le·la juge ne t’a pas proposé d’audition, mais que tu as des choses à dire, tu as le droit d’en réclamer une et d’exiger d’être entendu·e!

Donc rappelle-toi ceci : l’audition des enfants dans un divorce n’est pas une possibilité mais un devoir pour le·la juge, et ça n’est pas une obligation mais un droit pour les enfants.

Chez qui aller vivre?

Lorsque des parents ne veulent plus faire leur vie ensemble et décident de divorcer, cet évènement bouleverse l’organisation familiale et change la vie de tout le monde à la maison.

  • Vais-je vivre chez mon père ou chez ma mère ?
  • Est-ce que je vais continuer à pouvoir vivre avec mes frères et sœurs ?
  • Est-ce que mon avis compte dans cette histoire ?

Le divorce de ses parents est une situation stressante, et il est normal que beaucoup de questions te viennent à l’esprit.

Avec le soutien de

Avec le soutien financier de la Confédération, en vertu de l'ordonnance sur des mesures de protection des enfants et des jeunes et sur le renforcement des droits de l'enfant.

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