Les violences peuvent s'exercer partout où il y a des humains. Lorsqu'elles se vivent dans le corps, elles blessent l'intimité et les sentiments en profondeur. Tout particulièrement si elles sont causées par une personne aimée. Les violences sexuelles sont une prise de pouvoir d'une ou plusieurs personnes sur le corps d'une autre. Elles peuvent être le fait d'un garçon à l'encontre d'un autre, d'une fille à l'encontre d'une autre, d'une fille à l'encontre d'un garçon, mais la grande majorité des violences sexuelles sont le fait de garçons à l'encontre de filles.

Les violences sexuelles ou l'agression sexuelle, c'est forcer une personne à un contact physique non souhaité en utilisant le chantage, l'intimidation, la menace ou encore la force physique. Il peut s'agir de baisers, d'attouchement et ces abus peuvent aller jusqu'au viol.

Les violences sexuelles n'impliquent pas toujours un contact corporel. Contraindre une personne à regarder des images à connotation sexuelle, c'est aussi une forme des violences sexuelles.

Contrairement aux idées reçues, la plupart des agressions sexuelles sont commises par une personne de l'entourage. Plus de 85% des femmes qui se font violer connaissent de près ou de loin l'auteur.

Vus de l'extérieur, ces différents types de violence peuvent sembler plus ou moins graves, mais ces définitions ne disent rien sur la manière dont la personne a ressenti ces violences : ce ressenti sera différent selon les personnes et selon le contexte dans lequel les violences ont eu lieu. Quelque chose qui pourrait sembler peu grave peut être ressenti très violemment par la personne qui l'a subi.

Le site de VIOLENCE QUE FAIRE peut t'aider à repérer si ce que tu vis es normal.

Il y a violence sexuelle lorsqu'une personne en force une autre à s'engager dans une activité sexuelle (quelle qu'elle soit).

Elle peut le faire de plusieurs manières :

  • Menaces physiques directes: coups ou intimidation physique: prendre l'air menaçant, casser des objets, etc.
  • Menaces verbales: «si tu ne veux pas, je te frappe, je te fais une sale réputation» etc.
  • Pressions émotionnelles: «si tu ne veux pas, cela montre que tu ne m'aimes pas, je te quitte, je me suicide». Ou alors au contraire: «si tu le fais, cela montre que tu m'aimes!» Ces pressions peuvent également prendre la forme de critiques qui rabaissent la personne: «tu n'es pas cool, tu es coincé·e, tu n'es pas sexy, etc.»
  • Manipulation par la séduction: la personne profite de l'admiration et de l'amour absolu de l'autre pour lui faire faire des actes qu'elle refuserait si elle n'était pas sous son emprise. Cela peut notamment être le cas lorsque l'un·e des partenaires est beaucoup plus expérimenté·e: «j'ai plus d'expérience que toi, tu verras, tu aimeras ça, fais-moi confiance, tous·tes les autres ont adoré...»
En Suisse les violences sexuelles sont punissables par la loi et cela même si elles ont lieu dans le cadre d'une relation de couple, marié ou non.

Toutes sortes de signes indiquent que les violences sexuelles sont présentes.

On a souvent l'idée que les violences sexuelles n'ont lieu que sous la menace physique, mais cette idée est fausse. La menace physique n'est pas présente dans la majeure partie des cas. Il existe d'autres manières de forcer son·sa partenaire à avoir des relations sexuelles non voulues : cela peut être en menaçant de rompre avec lui·elle, de le·la laisser tomber ou de se suicider; cela peut être en lui faisant des fausses promesses, en le·la critiquant avec des remarques sur son physique, sur son caractère etc. Ces pressions verbales et émotionnelles sont aussi inacceptables que l'usage des violences physiques, mais elles sont beaucoup plus difficiles à identifier et souvent banalisées, par ex : «j'ai dit ça parce que je tiens à toi»; «tu as bien fini par être d'accord !».

C'est pourquoi il est important d'apprendre à t'écouter et à faire confiance à ce que tu ressens. Si tu es dans ce cas, tu sais combien c'est difficile pour toi de reconnaître qu'il s'agit vraiment de violence : la personne qui t'a agressé·e sexuellement est quelqu'un·e que tu connais, en qui tu avais placé ta confiance. Il est important de ne pas banaliser ni minimiser.
N'oublie pas
  • Si tu te sens sous pression, que tu as l'impression d'être poussé·e là où tu ne veux pas aller, c'est que la pression existe réellement. Il est temps de reconnaître ces signes, de les écouter et surtout de refuser ce qui ne te convient pas. Si ton·ta interlocuteur·trice argumente beaucoup et tente ainsi de te faire changer d'avis, tu n'as pas à te justifier : un «non, je ne suis pas prêt·e» ou «non, je ne suis pas d'accord» devraient être suffisants.

Si tu veux en savoir plus:

Parler de la violence pour en sortir

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