Tu l'as certainement remarqué : il y a des situations où tu sens plus facilement la violence monter en toi. Repérer ces moments t'aidera à mieux maîtriser ces poussées de violence qui t'envahissent et te font souvent autant de tort qu'aux personnes qui les subissent.

L'alcool

L'alcool rend moins timide, permet de se lâcher, de rigoler, d'oublier ses tracas quotidiens (le stress du travail, les mauvaises notes), de faire la fête, etc. Mais l'alcool fait aussi perdre la maîtrise de soi-même. Il est la cause de nombreux accidents de circulation, d'agressions sexuelles, de rapports sexuels non protégés, de bagarres et autres troubles de la voie publique (bruit, incivilités, vandalisme).

Tu consommes beaucoup d'alcool et tu ne te rappelles plus très bien comment tu as terminé la fin de la soirée. Mais toi et des ami·e·s, vous avez fini par frapper d'autres personnes qui vous cherchaient. Ou peut-être que c'est vous qui les cherchiez ? Ou peut-être les deux ?

Tu prends des risques en consommant trop d'alcool : pour ta santé et celle des autres.

Rappelle-toi que l'alcool n'est en aucun cas un facteur atténuant devant la justice : si tu frappes quelqu'un parce que tu as trop bu ou si tu agresses sexuellement une autre personne parce que tu ne pouvais pas contrôler tes pulsions, la justice te considérera comme entièrement responsable de tes actes, parce que c'est toi qui as fait le choix de boire plutôt que de rester sobre.

Pour en savoir plus:

L'alcool

Un regard de travers

La violence gratuite, malgré l'ambiguïté de l'expression, est une forme de violence extrêmement « coûteuse ». Elle se manifeste par des comportements violents sans aucun motif valable :

  • Pour ne pas avoir voulu donner une cigarette
  • Pour avoir regardé la copine d'un mec dans la rue
  • Pour avoir croisé le regard d'un·e chef·fe de bande dans le bus
  • Et certaines fois tout simplement pour rien du tout

Mais pourquoi alors? C'est exactement ce genre de questions qui taraude l'esprit de la personne qui l’a reçue, pendant longtemps. Probablement parce qu'elle était au mauvais endroit au mauvais moment. Comme tu peux le voir, ce genre de violence s'est tellement répandu qu'elle a même fait son apparition dans la pub, c'est dire !

Et toi qui exerces de la violence, n'as-tu pas un rôle à jouer là-dedans ? Pour un regard, une clope, une tête qui ne te convient pas, as-tu le droit de faire souffrir quelqu'un ?

Chaque personne est responsable de ses actes, quels que soient la situation ou les problèmes qu'elle vit.

Les violences ne sont ni une fatalité, ni une source de plaisir. Tu peux faire le choix d’arrêter ce genre de comportement, de réparer tes erreurs et de chercher de l'aide auprès d'un·e psychologue si tu ne parviens pas à te contenir.

Les ami·e·s

Lorsque que tu es avec ton groupe d’ami·e·s, une dynamique particulière se crée. Chaque membre du groupe a bien souvent une position précise, il y a par exemple le·la leader, le·la comique, le·la bagarreur·euse, etc.

Pour te faire accepter, tu crois toi aussi devoir endosser un rôle pour gagner leur respect. Ce rôle est parfois difficile à tenir, mais également difficile à quitter car, par la suite, tu as une image et une réputation à défendre.

Il s'installe parfois une dynamique malsaine à l'intérieur d'un groupe. Le plus souvent, il s'agit de violence, car on se sent beaucoup plus puissant·e lorsqu'on est en groupe. Pour te faire remarquer, pour acquérir un prestige supplémentaire, pour passer pour un·e « dur·e », par défi, par imitation ou à cause de pressions psychologiques, tu peux être poussé·e à commettre des actes violents complètement gratuits : racket, intimidation, règlements de compte, passages à tabac, etc.

Rappel
  • Tout acte de violence est punissable par la loi et tu prends des risques inutiles autant pour toi que pour les autres. Avant de faire le·la « dur·e », tu devrais peut-être d'abord penser à toi et à ton avenir. Mets toutes les chances de ton côté et ne les gâche pas simplement pour faire comme les autres. Valorise-toi autrement : par ton intelligence, tes qualités humaines et non par la violence.

Peut-être que t'éloigner de certains de tes ami·e·s pendant un moment pourrait être une solution. Sont-ils·elles vraiment des ami·e·s s'ils·elles te poussent à la violence et à commettre des délits ? Essaie de leur parler, de leur dire ce que tu ressens, et aussi ce que peut ressentir la personne qui subit une agression.

Happy slapping

Le happy slapping est un jeu de mot issu de l’anglais, qui signifie littéralement "donner joyeusement des baffes ». Cela consiste à filmer l'agression physique d'une personne à l'aide d'un téléphone portable et à la diffuser sur les réseaux sociaux. Il peut s'agir de jeunes qui se font insulter, humilier ou menacer, mais également des « passages à tabac », y compris de violences sexuelles telles que des viols collectifs (« tournantes »).

La cruauté du happy slapping est augmentée par le fait que les images soient diffusées à toute vitesse grâce à Internet et les réseaux sociaux.

Les violences ne sont ni un jeu ni une source de plaisir. Elles sont d'abord un signe de faiblesse et de souffrance de la part de leurs auteur·e·s qui semblent totalement incapable d'exprimer leurs frustrations autrement.

Si tu as vu un happy slapping sur Internet ou sur le téléphone portable d'une de tes connaissances ou si tu as filmé toi-même un passage à tabac, sache que le fait de regarder ou d'effectuer un happy slapping est punissable par la loi.

Il est toujours temps de dire NON aux violences et de chercher de l'aide auprès de personnes capables de te faire sortir de ce cercle vicieux.

Si tu veux en savoir plus sur la violence:

Avec le soutien de

Avec le soutien financier de la Confédération, en vertu de l'ordonnance sur des mesures de protection des enfants et des jeunes et sur le renforcement des droits de l'enfant.

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