Acteur·trice·s des violences
Dernière modification le 22 janvier 2024
Qui est qui ?
Se reconnaître comme cible de violences, admettre que l'un·e de ses proches est l'auteur·e de comportements violents, endosser malgré soi le rôle de témoin ou encore avouer sa propre complicité, ça n'est pas toujours facile.
Les violences mettent en scène différent·e·s acteur·trice·s, chacun·e joue un rôle. Parfois ces rôles se modifient et l'on passe de l'un à l'autre, et c'est quelquefois compliqué de bien repérer ce qui se passe.
L’auteur·e de violences
Il·elle utilise la violence contre autrui (frapper, humilier, menacer, intimider). Personne n'a le droit d'agir ainsi. Parfois ce rôle est très clair. Quelquefois, on a du mal à se repérer : qui a provoqué, qui a commencé la spirale de violence ?
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Quelles que soient les circonstances, tout acte violent reste interdit par la loi et son auteur·e est punissable.
La personne maltraitée
C’est la personne qui subit les violences. Le plus souvent à répétition et par un·e ou plusieurs auteur·e·s. Souvent, ceux·celles-ci sont des personnes proches de la cible, dans son entourage direct. Cela peut être un·e membre de la famille, un·e ami·e, d'autres jeunes à l'école ou bien même son·sa petit·e ami·e. La cible n'est pas responsable des violences qu'elle subit.
Pourtant, les personnes qui subissent des violences pensent souvent que « c'est de leur faute » et s'enferment alors dans le silence. Elles peuvent se sentir coupables de ce qui leur est arrivé, elles ont parfois honte et n'osent pas en parler. La violence n'est pas taboue, il faut en parler. C'est un pas difficile à faire pour une cible, par crainte de ne pas être prise au sérieux.
Si tu estimes te trouver dans une situation où tu subis des violences, et que tu veux en savoir plus sur comment t'en sortir :
Le·la complice
C'est la personne qui soutient ou encourage le comportement de l'auteur·e, voire y participe. Son rôle et son degré de complicité peuvent fortement varier suivant les circonstances. Elle peut encourager l'auteur·e à être violent·e ou alors participer activement à l'agression. Elle porte aussi sa part de responsabilité.
Chacun·e est responsable de dénoncer les violences et de ne pas les accepter.
Le·la témoin
Cette personne assiste à la scène de violence, souvent malgré elle. La position de témoin n'est pas un rôle facile : il·elle assiste à des violences et peut prendre peur de ce qu'il·elle voit ou encore penser que « ce ne sont pas ses affaires ».
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L’ordre juridique suisse ne recommande pas au·à la témoin de jouer les héro·ïne·s, en s’immisçant par exemple dans une bagarre violente ou potentiellement dangereuse si les auteur·e·s sont armés. Par contre, le·la témoin se doit d’aider la cible en appelant les secours, au numéro 144 pour l’ambulance et au 117 pour la police. Le·la témoin peut également aider la victime en dénonçant à la police ce qu’il·elle a vu, et en essayant de donner le maximum de détails sur l’auteur·e et le déroulement de l’agression.
L’intervenant·e
La cible de violences peut demander l'aide d'un·e intervenant·e : c'est en général un·e adulte qui va l’aider en la conseillant sur ce qu'elle peut faire, comment réagir face aux violences, qui contacter par exemple. D'autres professionnel·le·s, comme les psychologues, aident aussi à surmonter les violences vécues.
En tant qu’auteur·e de violences, tu peux aussi bénéficier d'un soutien si tu souhaites réfléchir sur tes comportements violents et si tu as la volonté de changer.
Tu peux faire appel à un·e ou plusieurs intervenant·e·s. Autour de toi, des adultes sont là. À l'école, tu peux parler à un·e de tes profs, au·à la médiateur·trice de ton école, à l'infirmier·ère, au·à la psychologue. À la maison, tes parents peuvent également t'aider. Ton frère ou ta sœur et bien sûr tes ami·e·s peuvent t'écouter, mais ils ne peuvent pas remplacer l'aide d'un·e adulte. Sur ton lieu de travail, tu peux t’adresser à ton·ta maître·sse d'apprentissage, à tes proches, à tes collègues.
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