Psychologue, psychiatre ou psychothérapeute ? Ils·elles sont tou·te·s des professionnel·le·s de la santé mentale. Mais avec quelles différences ?Le·la psychologue a fait des études de psychologie, le…
Dernière modification: 2 décembre 2021
L'anorexie mentale est une maladie psychique qui survient le plus souvent au moment de la puberté, lorsque le corps commence à se transformer. Elle touche principalement les jeunes filles (1% des femmes entre 15 et 35 ans), mais aussi les garçons (1 homme pour 10 femmes). L'anorexie mentale est un trouble du comportement alimentaire (TCA).
Il est important de bien différencier l’anorexie, phénomène physiologique pur, de l’anorexie mentale, trouble du comportement alimentaire. En effet, l’anorexie (qu’on appelle également anorexie simple) est une perte de la sensation de faim. Il s’agit de la perte d’une sensation physiologique souvent liée à une maladie somatique (qui touche le corps et non le mental). Les maladies qui peuvent entraîner une anorexie simple sont par exemple une maladie chronique inflammatoire, un cancer, une infection, etc.
La personne qui souffre d'anorexie mentale pense tout le temps à la nourriture et à son poids. Elle contrôle tout ce qu'elle avale, élimine peu à peu certains aliments et mange de moins en moins. Cela entraîne une perte de poids plus ou moins rapide, qui peut parfois être très importante. Malgré cela, elle semble déborder d'énergie : elle est toujours en mouvement et se dépense dans le sport d'une manière parfois extrême. On a souvent tendance à penser que les personnes anorexiques n’ont pas faim, car c’est une excuse qu’elles utilisent souvent pour sauter un repas. Or elles ont faim ! Et c’est d’autant plus douloureux que c’est la maladie qui leur impose ces contraintes extrêmes. Etre anorexique, c’est plutôt comme être phobique de l’alimentation, c'est à dire avoir peur des aliments car ils peuvent faire prendre du poids.
Il existe deux types d’anorexie mentale :
Dans le type restrictif, la personne réduit énormément son apport alimentaire, la perte de poids est essentiellement obtenue par le régime, le jeûne et/ou l’exercice physique excessif. Dans le type avec accès hyperphagiques/purgatifs, la personne présente des accès récurrents de gloutonnerie ou crises compulsives et peut avoir recours à des vomissements qu'elle provoque ou à des comportements compensatoires (avec médicaments ou lavements)
Une des grandes difficultés avec l'anorexie mentale, c'est que la personne qui en souffre est persuadée qu'elle a le contrôle sur ce qui lui arrive et qu'elle peut se remettre à manger quand elle le décide. En réalité, elle n'arrive plus à s'alimenter normalement, prisonnière d'un mécanisme compliqué dont elle ne sait comment se sortir.
La personne anorexique a peur de grossir. Elle diminue son alimentation jusqu’à trop maigrir. La balance devient le baromètre de son humeur : plus elle perd de poids, plus elle est fière et a l’impression de se sentir bien.
Mais même avec un poids en dessous de la norme, elle se voit toujours trop grosse : elle a une image complètement déformée d'elle-même.
De son point de vue, elle n'est pas malade et n'a pas de problème : elle ne "voit" pas sa maladie ni son amaigrissement, c'est ce que l'on appelle le déni (= refus d'accepter une réalité). Elle ne fait pas exprès ! C’est la maladie qui l’empêche de se rendre compte de son état réel. Son attitude peut provoquer de vives tensions au sein de sa famille, en particulier au moment des repas qu'elle essaie d'éviter le plus possible prétextant par exemple avoir déjà mangé.
Il arrive qu'elle soit prise de soudaines crises de boulimie durant lesquelles elle absorbe de grandes quantités de nourriture très rapidement et sans contrôle.
Il est important qu'elle puisse se faire aider le plus tôt possible par des soins appropriés : plus la prise en charge intervient rapidement, plus la personne augmente les chances de s'en sortir durablement.
Un manque d'appétit passager ne signale pas forcément que tu souffres d’anorexie mentale. Il arrive à tout le monde d'avoir plus ou moins faim selon les périodes. Si cela ne dure que quelques jours, il n'y a pas vraiment lieu de t'inquiéter.
Mais si la nourriture et ton poids commencent à devenir des sujets de préoccupation quotidiens, cela peut être un signe à surveiller. Une perte de poids régulière, l'obsession de ton apparence, un rapport trop émotionnel avec l'aiguille de la balance et des pensées qui tournent de plus en plus autour de la nourriture sont des signaux d'alarme qu'il faut prendre au sérieux.
N’hésite pas à en parler à tes parents, à ton médecin ou à l'infirmière scolaire, même si tu as un doute sur ce qui t'arrive. Il vaut mieux réagir trop vite plutôt que trop tard. Car l'anorexie mentale est un engrenage dont il est difficile de sortir et qui peut avoir de graves conséquences pour ta santé.
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