En 2022, les groupes confessionnels les plus importants parmi la population résidente permanente âgée de 15 ans ou plus sont l’Église catholique romaine (32,1%) et l’Église réformée évangélique (20,5%), puis viennent les autres communautés chrétiennes (5,6%) et les communautés musulmanes ou issues de l’islam (5,9%).

Les Églises orthodoxes et orientales représentent (2,7%), les communautés hindouistes (0,6%), les communautés bouddhistes (0,5%) et les communautés juives (0,2%).

Sans appartenance religieuse ?

Concern

33,5% des personnes ont répondu se définir sans appartenance religieuse. Cela ne veut pas dire que ces personnes n’ont pas de croyances, ni de pratiques, ni reçu une éducation religieuse, cela signifie qu’elles ne se reconnaissent pas dans les dénominations proposées, et ce, pour plusieurs raisons.

Certaines ont peut-être quitté une religion transmise par leurs parents, d’autres peuvent avoir des croyances diverses, d’autres encore ne se sentent peut-être pas concernées par la question religieuse.

Derrière la catégorie sans appartenance religieuse, il existe donc en réalité des situations très diverses.

Il ne s’agit donc pas forcément d’une disparition des croyances, mais plutôt d’une évolution vers des formes plus variées et personnelles de spiritualité ou de foi.

Les statistiques… et la réalité

Les statistiques donnent une vision d’ensemble du panorama religieux à partir d’un petit échantillon de la population.

On n’a pas accès à ce que vivent les personnes interrogées. La personne qui répond peut comprendre la question différemment, ou alors, elle aimerait nuancer sa réponse, mais ne le peut pas, à cause du questionnaire standardisé.

Par exemple, se définir dans cette enquête comme catholique peut impliquer des réalités de pratiques religieuses très différentes : la personne est baptisée, mais ne prie pas, ni ne se rend à l’église. alors qu’une autre personne très fervente et qui participe à des pèlerinages choisira aussi de cocher la case catholique.

La diversité religieuse en Suisse

En Suisse, la situation religieuse a beaucoup changé ces dernières années. Avant, jusque dans les années 70, presque tout le monde était soit catholique, soit protestant. Et selon les régions, c’était assez tranché : Fribourg et le Valais étaient surtout catholiques, alors que Vaud et Neuchâtel penchaient plutôt du côté protestant. À Genève, il y avait un peu des deux, mais les deux groupes ne se mélangeaient pas beaucoup. À l’époque, un mariage entre un·e catholique et un·e protestant·e, c’était encore assez mal vu.

Cette histoire influence encore un peu les choses aujourd’hui. Par exemple, dans le canton de Vaud, les Églises catholique et protestante sont reconnues officiellement et reçoivent de l’argent de l’État. À Genève, c’est différent : l’État ne finance presque pas les Églises, sauf pour entretenir les bâtiments religieux qui appartiennent au canton.

Aujourd’hui, le paysage religieux en Suisse s’est fortement pluralisé.

Il n’existe pas de groupe religieux fortement majoritaire, mais cela dépend souvent des régions. Dans les villes, le pluralisme religieux est souvent plus marqué qu’à la campagne. Le rôle historique des Églises catholique et réformée dans notre société est toutefois indéniable, sans qu’on ne s’en rende toujours compte : cette transmission s’inscrit dans l’architecture, dans les fêtes, dans des valeurs partagée, etc.

Pour aller plus loin :

Le site web de l’Office fédéral de la statistique


Article proposé par L'association J'y crois, moi non plus

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