Tu cries, ils·elles crient, ça crie : que faire ?

Ce n'est pas toujours facile de vivre en famille. Tu dois supporter tes frères et sœurs qui te piquent systématiquement tes affaires, qui squattent la salle de bain ou la télévision. Tes parents sont constamment sur ton dos et te dictent des règles de vie que tu ne veux pas toujours suivre : débarrasser la vaisselle, nettoyer ta chambre, respecter les heures de rentrée, etc.

Tu cries, ils·elles crient, ça crie : c'est le conflit. Tu pars dans ta chambre, tu claques la porte ou tu te refermes totalement sur toi et tu en veux à la terre entière.

En tant qu'adolescent·e, tu vis une phase de ta vie où tu construis ta personnalité en te confrontant aux autres, à tes parents, à tes profs, à tes frères et à tes sœurs. Les conflits avec les parents sont plus nombreux à l'adolescence et c'est normal.

Chaque conflit avec tes parents ou tes frères et sœurs est une occasion nouvelle pour réfléchir sur toi et sur tes réactions. Grâce à ces conflits, tu peux apprendre à contenir tes émotions. Arriver à exprimer d'une autre manière que par la violence ce que tu ressens est important à réaliser.

Règles de vie

Les règles de vie te semblent peut-être bien lourdes par moments, elles sont pourtant là pour te protéger et non pour t'embêter.

Pour éviter que la violence s'installe à la maison, il est nécessaire de comprendre qu'il existe un certain nombre de règles qui sont propres à chaque famille et qu’elles sont à respecter. Elles permettent de vivre dans le respect mutuel et garantissent une ambiance agréable. Même si tu rêves de liberté, il te faudra attendre encore quelques années pour vivre ta vie comme tu l'entends.

En attendant, tu ne peux pas faire n'importe quoi, car tu es sous l'autorité légale de tes parents. Tu dois par exemple respecter les heures de rentrée qu'ils·elles te fixent, participer aux tâches ménagères, avertir lorsque tu sors, demander l'autorisation pour aller dormir chez un·e ami·e, aller au cinéma ou encore boire un verre, etc.

Parler ensemble

Il est indispensable de parler ensemble de ce qui se passe. C'est la seule façon de garder une bonne ambiance familiale ou de l'améliorer. Lorsque la communication est fluide dans la famille, il y a moins de risques que s'installe le conflit.

Lorsque le conflit est déjà là (par exemple au moment de sortir alors que tes parents n'ont pas donné leur autorisation), il est difficile de parler de manière constructive. Il vaut mieux choisir un autre moment et un endroit calme pour parler de ce qui pose problème. Pour que la discussion ait des chances d'aboutir, voici quelques trucs utiles à respecter autant par les parents que les enfants bien sûr:

  • Parler de ce que tu ressens, de tes sentiments: «j'ai honte», «je me sens mal, triste, en colère, blessé ou blessée», etc.
  • Éviter les reproches qui ne conduisent à rien: «c'est ta faute», «tu ne m'écoutes jamais», «tu préfères ma sœur ou mon frère», etc.
  • Éviter les généralités: «tu ne me laisses jamais sortir», «tu m'interdis toujours ce qui me fait plaisir »
  • Écouter la personne qui te parle sans l'interrompre
  • Éviter les insultes, les cris, etc.
  • Et si une décision familiale est prise, fais de ton mieux pour la respecter
  • Si tu te rends compte que sur le moment, aucune discussion n'est possible, trouve une personne neutre avec qui tu pourrais parler de tes problèmes familiaux : ami·e, prof, infirmier·ère scolaire, médiateur·trice, etc.

Maltraitance familiale

Si la violence se trouve partout où il y a des êtres humains, lorsqu'on la rencontre dans la famille, on l'appelle violence familiale. Si elle est plutôt unilatérale (parent sur enfant par exemple), on la nomme "maltraitance dans la famille".

Dans ta famille, tu peux te retrouver face à des gens qui peuvent te manquer de respect ou t'agresser. Il peut s'agir d'un oncle, d'une tante, de ton parrain ou ta marraine, l'un de tes grands-parents, mais aussi de ton frère ou ta sœur, ton père ou ta mère, ton beau-père ou ta belle-mère.

On constate que les enfants et les adolescent·e·s négligé·e·s, battu·e·s, rejeté·e·s ou abusé·e·s sexuellement le sont par des personnes proches et connues, et le plus souvent par quelqu'un de leur famille. C'est donc d'autant plus difficile pour eux·elles de se rendre compte de la gravité de ce qu'ils·elles vivent et de prendre la décision de parler pour se défendre et se protéger.

Si tu as besoin d'aide :

Violence que faire

Avec le soutien de

Avec le soutien financier de la Confédération, en vertu de l'ordonnance sur des mesures de protection des enfants et des jeunes et sur le renforcement des droits de l'enfant.

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