Mauvais traitements dans la famille
Dernière modification le 10 juillet 2024
Dans la maltraitance, il y a rarement un·e "méchant·e" qui fait du mal à un·e "bon·ne". Il faut toujours essayer de comprendre la relation qu’il y a entre les personnes ("cible" et "auteur·e") et essayer de parler de cela ensemble. Il y a toujours de la souffrance à la base de la maltraitance et elle peut aussi être présente chez la personne qui maltraite. Elle a besoin d’être arrêtée dans sa maltraitance, mais aussi aidée. L’idée générale n’est pas de se venger de la personne, mais de faire en sorte que la situation change pour que les mauvais traitements cessent.
On entend par mauvais traitements les coups, le manque de soins, le rejet, l'abandon, les attouchements sexuels, le viol, etc.
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Les mauvais traitements physiques;
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Les mauvais traitements psychologiques;
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Les négligences ou carences;
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Les abus sexuels.
Maltraitance physique
C'est une forme de mauvais traitements qui atteint ton corps et qui souvent laisse des marques. Il s'agit de coups avec les mains, les pieds ou avec un objet (ceinture, bâton, corde). Il peut aussi s'agir de brûlures, de bousculades, d'étranglement, de membres tordus. Ce sont donc des coups répétés, violents, qui te font souffrir physiquement et qui t'empêchent de bien te développer.
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D'abord essayer de parler si c'est possible directement dans la famille. Refuser les coups, essayer de faire intervenir l'autre parent pour être protégé. Si ce n'est pas possible à l'intérieur de la famille, alors en parler à l'extérieur.
Maltraitance psychologique
Sont appelés mauvais traitements psychologiques ce que souvent les jeunes traduisent par "il me prend la tête", c'est-à-dire des pressions qui rendent triste, inquiet·ète, malheureux·euse. C'est une forme de mauvais traitements qui ne laisse pas de traces physiques, mais qui perturbe le développement des enfants ou des adolescent·e·s. Ils sont souvent difficiles à voir et à prouver: ils ne laissent pas de traces sur le corps comme les coups, mais ce sont aussi des souffrances.
C’est aussi le sentiment d'être traité·e de façon injuste, mais lorsque dans une relation cela devient répétitif, c'est de la maltraitance psychologique. Il ne faut pas attendre que cela devienne invivable pour réagir.
Voici quelques exemples de mauvais traitements psychologiques :
- Les exigences trop grandes pour les possibilités de l'enfant ou de l'adolescent·e
- Le fait d'être toujours mis·e en échec, le fait que rien n'est jamais jugé suffisant, jamais assez bien
- Le fait de vivre des humiliations, de recevoir des insultes, d'être rabaissé·e, de s'entendre dire qu'on est stupide, bon·ne à rien ou nul·le, qu'on est un fardeau. La violence verbale fait partie des mauvais traitements psychologiques.
- Le fait de ne pas se sentir aimé·e
- Le fait de vivre du rejet ou de l'abandon
- Le fait d'être le bouc émissaire, sur qui retombent tous les torts
- Le fait de devoir prendre parti pour son père ou sa mère lorsqu'ils sont en conflit (disputes, séparation, divorce).
Le premier remède contre ce type de maltraitance est toujours d'en parler.
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Tout·e enfant doit savoir que son corps est à lui·elle, que tout adulte doit le respecter. Personne ne peut l'acheter, le vendre ni lui faire subir des violences (coups, punitions sans raisons, attouchements sexuels, viol). Personne, même pas son père ou sa mère.
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Ce droit est garanti par le droit civil (art. 307), et par le Code Pénal lorsque le cas est suffisamment grave. Il est aussi garanti par la LAVI (Loi fédérale sur l'aide aux victimes d'infractions) qui offre aux cibles de violences une protection renforcée. De plus, les lois cantonales sur la protection de la jeunesse assurent une protection particulière aux enfants.
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Si tu as le sentiment de subir de la maltraitance, tu peux t'adresser à une personne de confiance ou directement à un service de protection de la Jeunesse ou à un Centre LAVI. Tu trouveras leurs références dans ton canton sous la rubrique Adresses.
Carences et négligences
Les carences ou les négligences représentent le manque de soins qui seraient nécessaires pour qu'un·e enfant ou un·e adolescent·e grandisse normalement. Par exemple:
- Ne pas avoir à manger suffisamment une nourriture qui est bonne pour le développement de son corps
- Ne pas avoir assez de temps pour dormir, comme être envoyé·e au lit trop tard
- Ne pas avoir la possibilité d'être propre
- Devoir porter des vêtements dans lesquels on ne se sent pas bien, parce trop petits, pas assez ou trop chauds, ou qui donnent l'air ridicule
- Devoir porter une coupe de cheveux très particulière qui attire l'attention et les moqueries des camarades
- Ne pas avoir la possibilité de rencontrer un·e professionnel·le et de recevoir des soins si nécessaire (médecin, dentiste, gynécologue);
- Ne pas pouvoir étudier comme on le souhaite.
Bien entendu, nous parlons de faits qui se répètent jour après jour et qui deviennent insupportables, pas de faits qui arrivent de temps en temps.
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