Les troubles alimentaires ont des conséquences importantes pour la personne concernée, mais aussi pour les proches : parents, frères et sœurs, ami·e·s, etc. Quel que soit le lien que l’on a, on peut se retrouver confronté·e à des changements d’attitudes qui peuvent être déroutants, par exemple :

exclamation-mark-emoji

Un comportement inhabituel face à la nourriture

  • évitement des repas avec toutes sortes de prétextes
  • élimination progressive de certains aliments
  • disparition aux toilettes après avoir mangé, etc. ;

exclamation-mark-emoji

Des changements brusques d’humeur, voire de l’agressivité ;

exclamation-mark-emoji

Dans certains cas, des transformations physiques (perte ou prise de poids) qui peuvent être importantes ;

exclamation-mark-emoji

De l’évitement lorsque l’on essaie d’aborder des thèmes sensibles comme l’aspect physique, le poids et la nourriture ;

exclamation-mark-emoji

Le déni de tout problème ou une attitude qui peut sembler ambivalente entre l’envie et la peur profonde d’en sortir ;

exclamation-mark-emoji

Un décrochage scolaire ou au contraire un surinvestissement des études au détriment de la vie sociale et des loisirs.

Ce que tu peux ressentir

En tant que proche, on peut ressentir toutes sortes d’émotions contradictoires :

  • de l’incompréhension,
  • de l’agacement,
  • de l’inquiétude,
  • de la colère,
  • le désir de tout faire pour aider ou au contraire
  • le besoin de prendre de la distance.
Ces sentiments sont normaux et légitimes.

Parfois aussi, on ne sait pas quoi faire, mais on n’ose pas parler de ce qui nous préoccupe par crainte de trahir la personne qui nous a confié ce qu’elle vit.

En gardant le silence, on contribue malgré soi à maintenir la maladie secrète – ce qui peut être très lourd à porter.

exclamation-mark-emoji

C’est pourquoi il est vraiment important de pouvoir parler à un·e adulte de confiance.

Prendre soin de soi

Le processus de guérison d’un trouble alimentaire peut être long et semé de difficultés. En tant que proche, il est essentiel d’apprendre à respecter ses propres besoins et ses limites pour maintenir un lien de qualité avec la personne malade sans s’épuiser soi-même.

Chercher de l’aide pour soi

Il existe des groupes de soutien pour les proches, certains destinés spécifiquement aux adolescent·e·s. Dans un climat de respect, de confiance et de confidentialité, ils permettent

  • d’échanger autour de ses expériences et de ses difficultés ;
  • de trouver du soutien et du réconfort ;
  • de mieux comprendre les fonctionnements et les enjeux de ces maladies ;
  • d’avoir des pistes concrètes pour accompagner sa·son proche en souffrance.
En tant que proche, il peut aussi être utile de parler à un·e professionnel·le pour se faire aider. Il est aussi important de prendre du temps pour soi, se détendre et recharger ses batteries.
Quelques pistes pour accompagner un proche qui souffre d’un trouble alimentaire
  • Essayer le plus possible de maintenir le lien et le dialogue. Cela n’est pas toujours facile car le trouble alimentaire est un sujet sensible qui peut provoquer des réactions de déni, d’évitement, de colère et de repli sur soi.

  • Se renseigner sur ces maladies afin de mieux les comprendre et éviter ainsi d’éventuelles attitudes, remarques ou conseils inappropriés.

  • Éviter de se focaliser sur la nourriture, sur l’apparence et sur le poids. Ces thèmes occupent déjà tout l’espace dans la tête de la personne.

  • Tenter plutôt de parler de son propre ressenti et de ses préoccupations. On peut par exemple dire : "j’ai remarqué que tu as changé et je me fais du souci pour toi. Comment te sens-tu ?"

  • Reconnaître la souffrance et les difficultés sans les minimiser est essentiel, car les personnes atteintes d'un trouble alimentaire ont souvent du mal à se sentir légitimes pour demander de l’aide.

  • Faire savoir qu’on est présent sans essayer de porter ou de guérir l’autre. On peut, par exemple, proposer son aide pour certaines démarches, mais c’est à la personne malade de s’engager dans le processus.

  • Accepter que le processus de guérison puisse prendre du temps.

  • Manifester régulièrement à sonsa proche sa confiance dans ses capacités de guérison.

  • Ne pas hésiter à exprimer son affection à la personne pour ce qu’elle est, au-delà de la maladie et des comportements qu’elle entraîne.

  • Prendre soin de soi en réservant du temps pour des loisirs et en s’entourant de personnes positives et soutenantes.

  • Continuer à proposer des activités pour que le trouble alimentaire ne soit pas au centre de la relation, même si la personne les refuse souvent.

  • Ne pas hésiter à parler de ses préoccupations à une personne de confiance pour ne pas se charger du poids du secret qui entoure parfois le trouble alimentaire.


Article proposé par Association Boulimie Anorexie

En savoir plus sur les partenaires de ciao.ch

Avec le soutien de

Avec le soutien financier de la Confédération, en vertu de l'ordonnance sur des mesures de protection des enfants et des jeunes et sur le renforcement des droits de l'enfant.

Ouvrir les actions