Question (Fille / 2011)

Bonjour,
Ce n'est pas la première fois que je vous écrit mais j'ai remarqué que ça m'aidais un peu d'avoir des explications sur ce que je ressens et aussi de savoir que je ne suis pas toute seule dans mon cas, et qu'ils y a des gens pour m'aider qui m'écoute, alors déjà merci pour ça.

Je vous écrit ce soir car dans mes précédents messages je décrivais me sentir mâle dans ma peau me rabesser à cause de mon manque de confiance en moi et aussi de me faire des blessures sur la corps avec un ciseau (tout le long des bras et tout le long des jambes).
Du coup un proche a moi qui était au courant de mon état ma forcé à en parler a mon père, ce que j'ai fait, et maintenant il est au courant de tout, ça à été très dur pour moi de parler car pour moi mon père était la personne que je voulais le plus qu'il ne sache rien, je ne sais pas vraiment pourquoi, peut être que je ne voulais pas l'inquieter.
J'ai aussi écrit une lettre à ma psy scolaire que je lui ai donner à la fin de ma dernière séance par ce que je n'avais jamais vraiment réussi à exprimer mes véritable sentiments en lui parlant.

Mais du coup mon problème maintenant c'est que je sens un immense vide presque constant, enfin surtout quand je suis toute seule face à moi même. J'ai l'impression de ne plus rien ressentir et de me forcé à être heureuse car un tant j'y arrivais plus à être heureuse du tout ou vraiment qu'à très très rarement, du coup la quand j'y arrive un peu j'ai l'impression que c'est du faut et que je ne suis pas censée ressentir ça.

Un soir je voulais me faire du mâle tout le long du corps pour pouvoir ressentir de la douleur et pouvoir pleurer (car avant je pleurais tout le temps, matin, midi, soir pour aucune réson en générale et je trouvais ça horrible, sauf que maintenant j'aimerai beaucoup pouvoir juste pleurer, évacuer pouvoir ressentir de véritable émotions comme celle-ci ) sauf que j'ai commencé par le bras gauche mais j'arrivais pas à faire des griffures assez profondes pour voir du sang car j'avais l'impression de plus rien ressentir, même pas une petite larme, rien. J'avais l'impression d'être vide. Pour finir je suis restée sur mon lit comme ça s'en bougé, je ne sais plus combien de temps mais ça ma paru très long.

Ça m'arrive souvent de me demander ce que je fais dans ce monde bizzar avec pleins de gens stresser tout le temps qui veulent tous faire super vite et qui pense qu'à eux et à leur apparence 😂. Ça marrive aussi parfois de regarder la fenêtre en me demandant des trucs comme "si je tombe en sois je vais pas mourir c'est pas haut, et dans tout les cas c'est pas grave si j'arrête de vivre j'aurais plus de douleur en sois, mais est ce que je souffre vraiment?... " (C'est le genre de questions que je me pose souvent😅).
Bon alors je n'ai pas grand chose de plus à dire à par que peut être que le stresse est un peu lié à ça ou que c'est un point de départ de mon état actuel, je dit ça car je suis une personne très TRÈS stressée pour les cours, les notes, et meme juste être en contacte avec des gens et mon hypersensibilité et m'a faculté de beaucoup trop réfléchir n'aident pas.

J'espère que vous avez réussi à tout comprendre et que vous pourriez potentiellement me donner des conseils pour que je puisse identifier un peu ce que j'ai car pour le moment c'est très vague....

Merci infiniment d'avoir tout lu mon message, et merci d'avance pour votre réponse, j'ai hâte de la lire ça me fait me réjouir de quelque chose au moins☺️ (ça ma fait sourire décrire ça😂, je ne sais pas si c'etait un vrai sourire sincère mais bon pas grave🤣)

Bon bonne continuation, j'admire beaucoup ce que vous faite, et peux être que sans vous j'irai vraiment plus mâle, par ce que ça me fait toujours du bien de me sentir écoutée et encore plus dans un sujet dont je ne parle pas vraiment, merci infiniment..✨
Bonne soirée

Réponse

On sent à travers tes mots toute ta sensibilité, ta lucidité et ton courage. Tu vis une période intense et tu parviens à en parler avec beaucoup de sincérité, et même à sourire un peu, c'est précieux.

Tu décris ce vide, cette impression d'être coupée de tes émotions, de ne plus réussir à pleurer, à ressentir, comme si tout était figé... Parfois, notre corps ou notre tête se met en "pause" pour nous protéger lorsqu'on est submergé·e émotionnellement. Ce n'est pas parce que tu ne ressens rien que tes émotions ont disparu. Elles sont toujours là, en toi. Et le simple fait que tu arrives à poser tout ça par écrit montre que tu es toujours bien vivante à l'intérieur.

Tu as déjà fait des choses très importantes : tu as parlé à un adulte, tu as accepté que ton père soit au courant et tu en as parlé avec lui, tu as écrit à ta psychologue scolaire. Même si c'était difficile, tu l'as fait, et c'est énorme. Ça montre que tu ne veux pas rester seule et que tu cherches un chemin, même dans le flou. Tu pourrais peut-être t'appuyer sur ces expériences, qu'est-ce qui t'a aidée à trouver le courage d'en parler ? Qu'est-ce que tu pourrais refaire, ou renforcer, pour continuer d'avancer ?

Ce sentiment de vide, ce besoin de ressentir quelque chose, même à travers la douleur, sont des signaux forts. Se faire du mal peut parfois donner une impression de soulagement, ou juste de "ressenti", mais ce n'est pas une solution durable. Nous t'encourageons à continuer d'en parler avec ta psy et avec ton entourage, comme tu l'as déjà si bien fait. Si tu sens qu'une séance avec ta psy de temps en temps ne suffit pas en ce moment, tu pourrais peut-être voir avec elle s'il est possible d'avoir un soutien plus régulier et/ou en parallèle (un·e professionnel·le extérieur·e à l'école), ou même appeler ponctuellement le 147 (numéro d'écoute gratuite et confidentielle disponible 24H/24 et 7j/7) quand tu en ressens le besoin. Tu n'as pas à porter ça seule.

Tu pourrais aussi te demander quels sont les moments où tu te sens un peu plus apaisée, est-ce qu'il y a une activité qui te calme, même un peu ? Est-ce qu'il y a des endroits, des musiques, des personnes qui t'apaisent ? Tu pourrais noter tout ça quelque part et te faire une sorte de "boîte de secours" à laquelle revenir quand le vide devient trop lourd. Tu trouveras aussi ci-joint quelques articles avec des conseils pour apprendre à gérer le stress et pour développer l'estime de soi.

Finalement, tu n'as pas à savoir exactement ce que tu as pour commencer à aller mieux. Ce qui compte, c'est que tu n'es pas figée. Tu ressens, tu cherches, tu mets en mots, et rien que ça c'est déjà du mouvement. Et tu n'es pas seule dans cette période difficile.

N'hésite pas à revenir et prends soin de toi,

L'équipe ciao.ch


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Dernière modification le 21 mai 2025

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