Question (Fille / 2007)

Bonjour

Ça fait plus de 2 ans que je me mutile, que j’ai (certainement) des TCA, que je fume et que (deso pour l’expression) je me bourre la gueule des que j’en ai l’occasion.

Pourtant, je n’ai pas envie d’arrêter. Je sais que ce n’est pas bien pour ma santé, autant mentale que physique et j’en ai parlé à certain•e•s de mes potes qui me disent que c’est normal, que c’est l’adolescence, etc ou alors me disent que je suis debile de faire ça et que sa sert a rien. Mes parents savent que je me mutile mais ne comprennent pas pourquoi je fais ça.

J’espère que vous pourrez m’aider

Réponse

Tu as bien fait de nous écrire et de ne pas rester seul·e avec ce que tu vis.

Les comportements que tu décris, le fait de te mutiler, de rechercher à boire de l'alcool, ou tes difficultés avec l'alimentation sont tous des signes d'une souffrance intérieure. L'automutilation peut être une façon d'extérioriser une douleur que tu ressens à l'intérieur, et peut procurer un soulagement temporaire. Mais cela entraîne ensuite dans un cercle vicieux dont il est difficile de sortir seul·e !

L'adolescence peut être vécue de façon difficile par certaines personnes, car c'est une période de gros changements (physiques, hormonaux, relationnels, émotionnels...), et les émotions vécues peuvent être difficile à gérer. Cette période est vécue de façon très différente en fonction des personnes. Pour autant, ce n'est pas anodin de ressentir de la souffrance, et tu mérites d'obtenir de l'aide et du soutien !

Ton message montre que tu es capable de prendre du recul et mettre des mots sur ce que tu vis, que tu es consciente que ces comportements ne sont pas bénéfiques pour ta santé et ne sont pas la solution (boire, fumer, te mutiler...) à tes problèmes. Une partie de toi semble avoir envie d'en sortir et de trouver de l'aide, mais une autre n'a pas envie d'arrêter. Lorsque des comportements s'ancrent en nous et viennent répondre à une souffrance, il est souvent difficile de s'en séparer, mais il existe d'autres solutions, plus durables et respectueuses de toi et de ta santé, qui peuvent te faire avancer, et tu le mérites !

Tu dis en avoir parlé à certain·e·s potes, et que tes parents également sont au courant. C'est un premier pas important d'en avoir parlé autour de toi, pour recevoir une écoute et du soutien. Il n'est pas toujours facile pour l'entourage de comprendre et accompagner une personne en souffrance, car on peut se sentir démuni·e·s ou ne pas comprendre des sentiments ou comportements qui s'expriment de façon différente chez chaque personne.

Nous t'encourageons à trouver rapidement de l'aide auprès d'un·e professionnel·le. Es-tu suivi·e par un·e psy? Nous te mettons en lien des articles sur le sujet. Tu peux aussi t'adresser à ton médecin traitant, ou à un·e profesionnel·le de ton établissement scolaire (prof, psychologue scolaire, infirmier·ère scolaire, médiateur·trice...). 

Nous te mettons en lien d'autres articles qui pourraient t'aider.

Prends bien soin de toi, et n'hésite pas à revenir sur CIAO,


Le·la psy, c'est qui? - Site d'information, d'aide et d'échanges pour les 11-20 ans - CIAO
Consultation psychologique - Site d'information, d'aide et d'échanges pour les 11-20 ans - CIAO
Automutilation - Site d'information, d'aide et d'échanges pour les 11-20 ans - CIAO
Consommations abusives: une forme de violence? - Site d'information, d'aide et d'échanges pour les 11-20 ans - CIAO
Dernière modification le 31 décembre 2022

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