On parle souvent de la « première fois » pour désigner la première pénétration.

Mais la première fois, cela peut être en réalité aussi le premier baiser, les premières caresses, les premières relations sexuelles orales, tout ce qui est vécu comme un moment intime avec sa·son partenaire.

C’est toi qui décides ce qui a été pour toi une « première fois ». Certaines personnes le vivent comme une étape très importante, d’autres non. Il n’y a pas de vérité à ce sujet.

Ce qui est important, c’est que tu sois à l’aise avec ce que tu as vécu et partagé, que tu en aies eu envie et ta·ton partenaire aussi.


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La première fois vue par Teenspirit:

Le bon moment ?

C’est toi qui choisis, qui « sens » quand c’est le bon moment. Cela peut être parce que tu as rencontré une personne dont tu es amoureux·se ou parce que tu te sens prêt·e et qu’une personne te plaît.

Il y a seulement trois règles :
  • Le respect du consentement de chacun·e

  • Le respect de l’âge légal : avant 16 ans, tu peux avoir des relations sexuelles si et seulement si la différence d’âge entre les partenaires ne dépasse pas trois ans. C’est ce qu’on appelle la majorité sexuelle qui est définie par la loi pénale.

  • Le respect des règles du sexe à moindres risques. N’hésite pas à te renseigner avant et à t’entraîner à utiliser un préservatif ou une digue dentaire, si tu as peur de ne pas être à l’aise le jour J.

J’ai peur de…

La « première fois », c’est aussi plein d’idées reçues qui peuvent faire peur ! C’est normal, et il ne faut pas hésiter à en parler avec ta·ton partenaire.

Parmi les peurs les plus courantes, il y a :

La peur d’avoir mal ou de faire mal : si le corps est crispé, pas assez lubrifié ou les deux, la pénétration peut être difficile, et donc douloureuse.

Prends ton temps pour ne pas précipiter les choses, et pour engager la pénétration quand les deux partenaires en ont envie et sont prêt·e·s.

Au besoin, tu peux rajouter du lubrifiant à n’importe quel moment de l’acte.

Quant à la légende qui dit qu’une première pénétration fait saigner, car l’hymen se déchirerait, c’est faux : l’hymen est si fin qu'il peut tout à fait s'ouvrir sans aucune goutte de sang.

D'ailleurs, si cela saigne, ce ne sont que quelques gouttes et pas une hémorragie, et on ne sent rien.

La peur de la « panne » : il se peut que le corps ne réagisse pas comme prévu : pas de lubrification, pas d’érection, ou une éjaculation trop rapide. Ce n’est pas grave !

La « panne » ne doit pas vous empêcher de prendre votre temps, d’explorer vos sensations et vos envies. Les caresses et les baisers sont sources de plaisir intense et peuvent mener à l’orgasme.

La peur de ne pas donner ou avoir du plaisir : pour cela, une seule recette, l’écoute ! Trouver une harmonie à deux peut parfois prendre du temps et demande de la communication. C’est normal !

La peur de dévoiler son corps : qu’est-ce que l’autre va penser de moi ? C’est normal d’avoir envie de plaire. C’est normal aussi que l’autre te respecte et t’accepte comme tu es. Les corps ne sont pas fabriqués comme ceux des magazines, des films et des publicités. Tu as le droit d’être bien dans ton corps et d’être apprécié·e comme tu es.

Un conseil qui permet de dépasser toutes ces peurs :
  • écoute-toi, écoute l’autre et respectez vos envies !

Et l’orgasme ?

Ce n'est pas un but à atteindre à tout prix ! Ni la première fois, ni pour les suivantes.

Si l’orgasme est le septième ciel, il est important de savoir que le cinquième et le sixième ciel, eux aussi, valent le coup d'œil !

Seul l'abandon, le lâcher-prise, permet la jouissance.

Se concentrer sur l’orgasme à tout prix empêche de se laisser aller.

Le meilleur moyen de passer à côté est de ne penser qu’à ça. Et plus on s’inquiète de ne pas en avoir, moins on a de chance de l’atteindre.

Jouir ensemble est encore pour beaucoup un idéal à atteindre. C’est un mythe souvent représenté dans les films. Dans la « vraie vie », cela peut arriver, mais c’est plutôt rare.

À ne pas oublier :
  • Voir l’autre jouir est un plaisir intense que l’on ne peut pas savourer si l’on est soi-même en plein orgasme.

Le plus simple et le plus naturel, c’est le plaisir, chacun·e son tour.

Chaque orgasme est différent, plus ou moins intense selon les moments.


Article proposé par PROFA

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