On me reproche de mentir sur des petites choses : comment m'arrêter ?

Nous sentons que tu es très consciente de ce que tu traverses et des émotions qui y sont associées. Tu sembles avoir déjà bien réfléchi en amont à ta situation, que tu nous décris avec beaucoup d'aisance. Le travail que tu as fait jusqu'à maintenant, en cherchant une cause passée, en réfléchissant à ce qui déclenche ces mensonges et en analysant les conséquences que cela aura, est déjà une première étape très bénéfique pour la suite. Nous te félicitons !

Tu dis avoir remarqué que ces mensonges surviennent impulsivement, surtout dans des moments de stress, quand tu te sens jugée et que tu ne veux pas paraître "bête". La peur du jugement, parfois, peu découler d'un manque de confiance en soi. En effet, l'estime de soi, c’est-à-dire les pensées que l'on a sur nous-même, peut évoluer selon nos expériences de vie. Il se peut alors qu'en accumulant des mauvaises pensées envers soi, notre confiance diminue et il devient difficile de s'accepter tel que l'on est. Dans ce cas, il arrive de chercher à devenir quelqu'un d'autre, et ne pas s'assumer pleinement, ce qui pourrait finalement nous pousser à mentir. 

Tu nous demandes ce que tu peux faire face à cela et nous allons essayer de te proposer quelques pistes. Dans une situation où on craint le jugement d'autrui, on a tendance à se focaliser sur ses propres sensations et pensées (par exemple "je vais avoir l'air bête si je répond cela"). Dans ces situations-là, nous te proposons alors d'essayer de déplacer ton attention vers l’extérieur et de prendre le temps de respirer avant de répondre. Par exemple, tu peux essayer de focaliser ton attention sur un objet que tu vois afin de concentrer ton mental sur autre chose que sur ta peur du jugement.

Aussi, lorsque tu es confrontée à une situation stressante, il est important d'être bienveillante envers toi-même et de ne pas te juger trop sévèrement. Lorsque tu te parles, tu pourrais par exemple te dire des phrases rassurantes, comme "peu importe ce que je réponds, je ne suis pas bête et je ne suis pas jugée!"

Finalement, si tu en ressens le besoin, n'hésite pas à prendre contact avec un·e psychologue pour t'accompagner et te soutenir. En effet, vous pourrez chercher ensemble des pistes afin que cela n'empiète pas sur ton quotidien et tes relations.

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Nous te souhaitons le meilleur et restons à ton écoute.

Bien à toi,