Question (Fille / 2004)

je déprime. J'ai un désespoir incommensurables. Je peux pas l'arrêter. Chaue conflit vient le ranimer. Il reprend vie dans mon corps. Bref.

Monsieur ou Madame, je veux vous dire que parfois les mots ne sont pas assez puissants pour dire ce qu'on ressent, ou alors je ne sais pas forcément bien les manier, les aligner pour leur faire dire ce que je ressens.
Mais voilà. En ce moment, comme depuis des années, je me console avec la douce idée de la mort. Je me sens mauvaise jusqu'au fond de l'âme et de la conscience. Je me sens mal. J'ai l'impression d'avoir des défauts beaucoup plus influents que mes qualités dans la vie. La pire des choses est peut être l'orgueil ou l'égoïsme.

Je veux aussi dire que des fois je me sens tellemtn mavaise, comme un diable, que je ne me vois pas poursuivre la vie. Que c'est douloureux de se mouvoir, et de vivre, et de se voir vivre. J'ai honte d'être iansi. Je suis aux anti-podes de la perfection.
evitez de me répondre les phrases bateau qui ne remonte jamais le moral, s'il vous plait. Du style''personne n'est mauvais (les pervers narcissiques sont une réalité qui prouve le contraire, oui ils ont n peu de bien au fond d'eux-même, mais un bien étouffé par le mal qui s'exprime au quotidien), moi je suis proche de ça je crois. Ou je m'en rapproche et ça m'inquiète.

Bref j'ai tellemtn honte de voir qui je suis, que je ne suppoorte pas de bouger, mes mouvmeent, mon activités, mes pense¨ées, mes converssations.

Ce mpt estimportant. je vous parle sérieusement,. Ne me voyez pas comme une simple ado en crise. Voyez derrière ces mots un désespoir sans bornes.

J'ai pas d'empathie je crois, madame ou monsieur. J'ai pratiquement aucune empathie. Quelqes rares fois j'en ai.Il m'est déjà à mon étonnement, car cela faisait longtemps, il y a quelques temps eu de la peine en voyant mon beau père. Je me suis dit qu'il avait l'air gentil à l'instant t en pensant à ce que je lui ai fait.
Ma mère m'a aidé à faire un travail de longue haleine (un an) cette année. J'avais gardé le tout pour la der comme dab et elle m'a aidé. pendant 14 jours elle a bossé comme une dingue dessus avec mon beau-père.

Lors 'un conflit ojo, il m'a été reproché d'avoir aucune compassion pour les autres, et il a fait ref à cet évènement. Aucune compassion. (deux trucs différents), mais absence totale chez moi.

C'est vrai je ne peux pas nier cela. Coment ça se fait?
Pourquoi j'ai aussi peu d'émotion. Je me fiche des gens malades. Je ne vais pas faire du mal à ces gens. Je n'ai aucune raison de cela. Mais je ne me sens absoluemnt pas connecter à la peine des autres. Alors que quand je suis malade, je me rappelle à quel point c'est chiant et fatiguant.

SUis-je une perverse narcissique en devenir?
Aujourd'hui j'ai eu un enième problème avec mes parents. et la j'ai eu une pensée, une résoltion et un sentiment qui je crains me rapproche encore du pervers narcissique: je me suis dit:

Je ne ferai plus jamais confiance à personne. Les gens font mal. je veux vivre sans personne. Je hais les gens. Vous m'avez fait trop mal, alors allez tous vous faire voir, connards. La vie est un jeu qui se joue seul. A quoi sert l'amour? rien.

Les gens, je ne veux plus m'y attacher. Je veux aller d'occas en occas, connaître les gens, et m'en aller avant que la flamme de l'amour ou l'amitié ne soit consummée. CAr plus on se connait, plus ils risquent de me détruire, de me reprocher mes défauts ou de me faire mal. Alors que personne que tu ne connait pas encore assez ne fait ça. donc je ne veux pas m'attacher durablement. Je veux aller, et laisser tomber les gens.

Je me dis aussi que tout ce qui est relatif aux passions internes (découvertes dde trucs, ou sujets qui m'amuse, comme apprendre une langue, découvrir des trucs, ou se faire des réflexions d'ordre philosophique),il ne faut jamais que ça sorte de soit. Faut pas parler de sujet personnel. A personne. Toujours garder ça à l'ombre. en fait on peux parler, mais jamais de soit.
C'est ce que je me dis. Je ne veux plus jaamis raconter. Je me dis que ce qu'on pense et ce qu'on peut dire sont deux trucs distincs.
A partir du moment ou on vit en société, on accepte de mettre une croix sur sa liberté, on accepte l'idée de faire des concessions. Et moi j'en veux pas des concessions.

Je me dis aussi que je veux plus m'excuser pour quoi que ce soit. Ni merci ni désolé. ni d'effusion émotionnelle. on garde la tete froide.

Réponse

Nous comprenons que tu es en grande souffrance et te félicitons d'avoir eu le courage d'en parler sur ciao.ch. C'est un premier pas important pour aller mieux.

Tu dis ne pas avoir d'empathie et avoir peur d'être une "perverse nacissique en devenir". Le fait que tu te poses toutes ces questions montre justement que tu as de nombreuses ressources en toi : tu es capable de reconnaître tes défauts et de les communiquer à autrui, comme tu l'as si bien fait avec nous.

Personne n'est parfait, mais il appartient à tout un·e chacun·e de travailler sur certains aspects de soi, afin de devenir une personne meilleure. Tu dis aussi que tu as honte de qui tu es et que tu ne veux plus t'attacher à qui que ce soit, pour ne pas risquer d'être blessée.

Se couper des autres est un mécanisme protecteur, permettant en effet d'éviter les souffrances liées aux relations. Lorsqu'on n'a pas de relations avec autrui, on ne peut pas se retrouver au milieu d'une dispute, de moments désagréables, d'une rupture... Mais c'est aussi au travers de nos relations que nous pouvons découvrir qui l'on est, ce que l'on souhaite devenir. En "laissant tomber les gens", comme tu le dis, cela peut aussi créer des souffrances en toi, et pas seulement chez ceux·celles que tu as laissé·e·s.

Il y a quelque chose de fort dans le fait de faire confiance à quelqu'un·e et de se confier. Et même si certaines relations ne durent pas dans le temps, elles permettent toutes d'en apprendre un peu plus sur soi et sur la vie.

Nous t'encourageons à parler à un·e professionnel·le, par exemple un·e psychologue-psychothérapeute. Cela pourrait te permettre de créer une relation de confiance, mais délimitée par un cadre clair qu'est la psychothérapie. Ensemble, vous pourriez comprendre pourquoi tu as ces peurs et ces attentes élevées envers toi-même, et réfléchir à des solutions pour te soulager de cette souffrance.

Nous restons à ton écoute,

Dernière modification le 31 mai 2023

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