Question (2008)

Je suis seule et je ne sais pas quoi faire...

Bonjour, je vous contacte car je n'en peux plus. Je suis HPI et HPE, et depuis toujours je suis "seule". Je ne comprends pas les autres et inversement, je n'ai jamais trouvé "quelqu'un comme moi" et c'est dur. Je suis assez bien intégrée mais les relations que j'ai ne sont pas profondes, juste des fréquentations pour ne pas rester seule en permanence. Même si je suis entourée, je suis seule dans le fond et je ne sais plus quoi faire.

J'ai l'impression que personne n'est comme moi, que je serai toujours dans mon monde sans personne pour me comprendre, à l'écart. Cela fait un bon moment que ça dure, je me dis qu'avec le temps tout va s'arranger, que je dois rester forte et que j'en attends trop des autres. Mais ça devient trop compliqué, je suis à bout et je ne sais plus quoi faire.

J'ai souvent des pensées sombres, et je me demande souvent si je ne devrais pas me sucider, que tout ira mieux. Je me mutile, car le vide qui m'habite ne peux seulement être remplacé par la douleur. Je ne sais plus quoi faire... Si vous avez quoi que ce soit qui pourrait m'aider, je prends...

Réponse

Nous avons bien lu ton message, et entendons que tu traverses un moment difficile. En effet, tu nous expliques que tu te sens « seule », « à l’écart » et que « personne ne te comprend ». Par ailleurs, tu nous dis aussi que tu « te mutiles », que tu te demandes si tu ne « devrais pas te suicider », et cela nous inquiète.

De manière générale, l’adolescence est une période délicate de la vie durant laquelle on est soumis à de nombreux changements. Ainsi, il peut arriver qu’on ressente un réel décalage avec ses pairs, et avoir l’impression de ne pas trouver sa place. Tu précises aussi que tu es HPI et HPE, et cela semble avoir de l’importance pour toi.

Avant tout, tu as bien fait de nous écrire et de ne pas rester isolée avec ce que tu ressens. Se mutiler est toujours un signe de profond mal-être que nous prenons au sérieux. Aussi, nous tenons à te rappeler que le suicide est irréversible, il ne te permettra pas de voir que l’avenir peut te réserver de belles rencontres. As-tu déjà pu discuter de ce que tu vis avec un·e adulte de confiance ? Nous pensons à un membre de ta famille ou à un∙e professionnel∙le de la santé qui te connaît, comme par exemple ton·ta médecin traitant. Il est important que tu puisses partager ce sentiment de « vide » que tu ressens et qui t’amène à te faire du mal.

Sache que tu peux aussi faire appel au 147, une ligne d’écoute pour les jeunes qui fonctionne 24h/24 7j/7. Si tu souhaites avoir des informations plus précises sur la surdouance chez les adolescent·e·s, n’hésites pas à consulter le site de l’Association suisse pour les adolescents et adultes surdoués : https://asaas.ch/.

Ciao te soutient dans ces démarches et reste à ton écoute.

Dernière modification le 20 juillet 2021

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