Question (Fille / 2001)

Bonjour,
Déjà merci pour les réponses précédentes car j'ai pu me libérer d'un poids. Maintenant j'arrive à mettre des mots sur ce que j'ai vécu et j'ai Malheuresement réalisé que dans ma 1ère relation, j'étais uniquement son objet sexuel et que ce n'est pas entièrement de ma faute, que son unique but c'était d'avoir du plaisir quitte à me forcer ou me faire mal.
Après avoir remis beaucoup de choses en question, j'ai réalisé que dans ma 2ème relation, certaines choses n'ont pas été très respectées non plus Et que mon non n'était parfois pas pris au sérieux, bien que beaucoup moins grave que dans ma précédente relation !
Au début de notre relation, une des première chose qu'il a fait c'est de me faire faire ce dont il avait envie sans demander mon avis, c'est arrivé que très rarement heureusement, 1 à 3 fois !
Il y a aussi une fois où on il m'envoyait des vidéos où il se masturbait, au début je ne disais rien Mais j'ai pour finir réussi à dire non mais cela sans succès même s'il a fini par arrêter après lui avoir expliquer plusieurs fois que si ça continuait je partirais.
Il m'a avoué que certaines fois il avait pensé qu'à lui pendant nos rapports, que mon plaisir parfois ne comptait pas pour lui. On avait déjà eu une dispute où il me disait qu'il voulait pas qu'on se donne envie la journée et après qu'on le fasse pas. Je me suis donc sentie oppressée et je suis retombée dans le même cercle vicieux qu'avec mon 1er ex parce que je lui ai dit que parfois je n'avais pas envie de le faire, que je voulais pas le faire Mais il essayait quand même de me donner envie et je craquais, sinon j'avais peur qu'il aille voir ailleurs. J'ai discuté énormément avec lui de ça après notre séparation et il s'en veut énormément car il n'avait pas forcément réalisé l'impact de ces gestes, et je voulais savoir si vous pouviez me conseiller un endroit où il pourrait parler et apprendre à mieux se comporter dans sa future relation ? Il a vécu dans un milieu où la femme est très peu valorisée et où le consentement ne lui a jamais été appris et m'a avoué que le porno avait guidé pas mal de ces gestes sans remettre en question la réalité de ces vidéos.
Et aussi, peut-être que c'est une question bête, mais qu'elle est la définition d'un viol parce que pour moi, la définition du mot viol est un peu floue ?
Merci d'avance et bonne journée !

Réponse

Parler, partager, échanger, dire ce que vous avez envie, faire comprendre à l'autre ses comportements inadéquats, lui conseiller d'en parler à quelqu'un...quelles belles compétences vous avez acquises et quelle belle évolution, vous pouvez en être fière !

S'il est disposé, vous pouvez orienter votre ex-copain à la consultation de santé sexuelle/planning familial (gratuit) où il pourra discuter de la relation en général. Ou chez un/e psychologue avec qui il pourra faire un travail personnel.

Quant à votre question sur le viol, elle n'est pas du tout bête ! Selon le code pénal suisse :

 Art. 190 Viol

1. Celui qui, notamment en usant de menace ou de violence, en exerçant sur sa victime des pressions d'ordre psychique ou en la mettant hors d'état de résister, aura contraint une personne de sexe féminin à subir l'acte sexuel, sera puni d'une peine privative de liberté de un à dix ans.

Cela veut dire que personne ne peut contraindre qui que ce soit à avoir une relation sexuelle, sans son consentement éclairé. D'ailleurs, personne ne peut même contraindre qui que ce soit à embrasser, caresser, pratiquer une fellation..., ce sont des abus sexuels dont le viol fait également partie.

Si vous avez besoin de plus d'infos, nous vous conseillons également d'en parler à une/e professionnel/le, dont les services sont cités plus haut.

Nous vous souhaitons une très belle suite !


Dire "non" - Site d'information, d'aide et d'échanges pour les 11-20 ans - CIAO
Violences sexuelles entre jeunes - Site d'information, d'aide et d'échanges pour les 11-20 ans - CIAO
Dernière modification le 16 janvier 2020

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Avec le soutien financier de la Confédération, en vertu de l'ordonnance sur des mesures de protection des enfants et des jeunes et sur le renforcement des droits de l'enfant.

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