Les relations humaines apportent beaucoup, mais elles ne sont pas toujours faciles à comprendre. Avec tes copain·ine·s, tes parents, tes frères et sœurs, tu t'ouvres à d'autres manières de penser, de voir les choses mais aussi à des conflits parfois. Chaque personne a des idées, des croyances, des comportements qui lui sont propres.

Il s'agit de respecter l'autre dans ce qu'il est, d'accepter qu'il·elle soit différent·e et qu'il·elle puisse avoir un autre point de vue, une autre manière de penser, de comprendre et de ressentir les événements de la vie.

Discuter des points de différence, c'est positif. Il n'est pas obligatoire de se fâcher quand quelque chose ne convient pas. Il existe des relations sans gagnant·e, ni perdant·e. Les différences entre les individus sont une source d'enrichissement mutuel.

Et toi, comment vis-tu ces différences? Acceptes-tu facilement que les autres ne pensent pas comme toi? Ou alors essayes-tu d'imposer ton point de vue? C'est donc tout un apprentissage d'apprendre à se décentrer de soi-même pour faire un pas vers les autres.

Pourquoi l'agressivité?

L'agressivité peut être un moyen de se protéger contre un mélange contradictoire d'émotions.

Parfois tu agis parce qu'il te semble impossible de t'exprimer avec des mots à ce moment-là.

L'agressivité permet de lutter contre l'angoisse et la tristesse mais elle doit s'exprimer autrement

Comment la maîtriser ?

  • Respire profondément et lentement en insistant sur l'expiration, défoule-toi sur un punching ball.
  • Essaie de pratiquer un sport dans lequel tu peux extérioriser cette agressivité et la canaliser, comme dans la compétition par exemple.
  • Entraîne-toi à la maîtriser par toi-même en essayant de te calmer.
  • Et si tu te laisses déborder par cette agressivité, n'hésite pas à en parler à une personne en qui tu as confiance qui pourra t'aider.

Et la colère?

La colère n'est pas forcément un sentiment négatif, tout dépend comment tu vas l'exprimer. Ta mauvaise humeur ne te donne pas le droit de crier sur les autres ou de les frapper.

Quand la colère monte en toi, tu perds le contrôle de ta raison. Tu n'arrives plus à réfléchir comme d'habitude. Dire « je suis en colère » aide déjà à rendre la communication plus claire. Tu transmets un message évident et clair. Une fois la colère déclarée, cela peut te permettre de construire une idée positive.

Par exemple, tu es en colère parce que tu n'as pas entendu le réveil. Au lieu de le jeter par terre, tu te dépêches pour récupérer ton retard.

Que faire avec les regrets?

Le sentiment de colère peut t'amener à faire ou à dire des choses que tu ne ferais pas en temps normal. Après, tu vas peut-être regretter ton comportement. Cela peut arriver à tout le monde de perdre son calme, mais tu peux apprendre de tes erreurs.

  • Tu peux essayer de te contrôler la prochaine fois
  • Tu peux aussi quitter la pièce ou l'endroit où tu te trouves pour te calmer un peu, avant de revenir discuter plus posément
Les erreurs permettent d'apprendre, d'évoluer. Tu peux toujours demander pardon.

Comment se faire entendre?

Crier n'est pas un bon moyen pour se faire entendre. Frapper n'est pas non plus une bonne solution.

Le meilleur moyen de recevoir et d’avoir une écoute attentive. C'est-à-dire de rester calme et de dire les choses telles que tu les ressens. Quand tu parles de tes sentiments, tu ne peux pas te tromper. « Je me sens... », « J'ai l'impression que...», « Quand tu dis ou fais ça, je me sens... », etc.

Tu peux aussi t'entraîner à dire « non » le plus tranquillement possible quand quelque chose ne te convient pas, sans forcément te sentir dans l'obligation d'argumenter ton refus. Tout le monde a le droit de s'exprimer et de ne pas être d'accord.

C'est tout un apprentissage que de trouver sa juste place au sein de sa famille, de son groupe d'amis et d'apprendre à s'affirmer face aux autres.

L'intensité des sentiments

Souviens-toi
  • Tu ne peux pas maîtriser tes sentiments, mais tu peux par contre maîtriser la façon dont tu les exprimes. Les sentiments, comme la colère, la jalousie ou la haine s'apaisent si tu acceptes de reconnaître leur existence. Il arrive que certaines de ces émotions puissent avoir un effet négatif à long terme. Parfois, elles s'autoalimentent et fonctionnent comme un cercle vicieux autodestructeur.

La haine, par exemple, peut parfois être semblable à une pomme pourrie dans un panier: tant qu'elle reste dans le panier, elle contamine toutes les autres pommes.

Le meilleur moyen de s'en débarrasser, c'est dans un premier temps de reconnaître tes sentiments dans toute leur intensité. Ensuite, c'est de réfléchir à leur cause. Ils peuvent devenir envahissants et nuire à ta santé en prenant la place d'autres sentiments plus agréables.

Tes idées aussi ne sont plus les mêmes. Tu évolues aussi sur le plan psychique: tu ne ressens plus les choses de la même façon, des émotions nouvelles et des besoins nouveaux se font sentir. Tu as besoin de pouvoir prendre petit à petit ton indépendance vis-à-vis de tes parents et de devenir autonome. Tu n'es plus un·e enfant.

Le cerveau humain évolue rapidement jusqu'à l'âge de 20 ans. Et tout comme ton corps et ton esprit, tes capacités intellectuelles se développent et évoluent. Ton pouvoir de réflexion et d'analyse sur toi-même, sur ta vie et sur le monde s'élargit. Tu peux construire des hypothèses à partir de diverses idées et manipuler des sujets abstraits, ce que tu ne pouvais pas faire avant.

Avec le soutien de

Avec le soutien financier de la Confédération, en vertu de l'ordonnance sur des mesures de protection des enfants et des jeunes et sur le renforcement des droits de l'enfant.

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