Il arrive parfois qu’on passe de la peur d’être enceinte à la confirmation de la grossesse. La plupart du temps, quand ça arrive à une adolescente, cette annonce fait « l’effet d’une bombe ».

Ton choix, ta décision

Être mineure ne change rien à ton droit strictement personnel de choisir de poursuivre ou d’interrompre la grossesse. C’est toi qui prends la décision. La personne avec qui tu as eu cette relation sexuelle peut être impliquée dans la décision, mais ce n’est pas à lui que revient la décision finale, pas plus qu’à tes parents ou à des professionnel·le·s. En résumé, c’est ton choix, ta décision.

Si tu veux en savoir plus :

Je poursuis ma grossesse

Si tu décides de poursuivre ta grossesse, être mineure aura quelques effets que tu es en droit de connaître :

  • À la naissance, ton enfant sera mis sous tutelle ou, si le père est présent et majeur, sous l’autorité parentale de son père.
  • Dans certains cantons, la Justice de Paix ou l’Autorité de protection de l’enfant seront informés et tu recevras la visite d’un·e professionnel·le avant la naissance, dans d’autres, ça attendra la naissance.
  • On peut proposer quelqu’un, un·e adulte stable, à l’Autorité, comme tuteur ou tutrice de l’enfant. L’autorité n’est pas obligée d’accepter, mais tu es libre de le proposer.
  • La tutelle de ton enfant n’implique pas de t’enlever l’enfant. Que la mère soit majeure ou mineure ne change rien à la garde (la personne qui prend soin de l’enfant). On ne la retire que si l’enfant est en danger dans son développement, et non pas parce qu’on est jeune.
  • Quand tu seras majeure, que tu auras 18 ans, cette tutelle sur ton enfant s’arrêtera automatiquement (le jour même de ton anniversaire).
  • Tu resteras toi-même sous l’autorité parentale de tes parents jusqu’à ta majorité.

Quelles implications ?

Avoir un enfant va te faire grandir très vite et te mettre en situation de répondre à diverses obligations. Ça te demandera à la fois de décider pour toi-même, pour l’enfant qui dépendra en partie de toi, et aussi d’accepter les contraintes.

Si tu es apprentie, tu es protégée par le droit du travail. Nous te conseillons de ne pas résilier ton contrat d’apprentissage, car tu perdrais en partie ta protection sociale (entre autres, couverture de ton salaire jusqu’à la fin du congé maternité).

Si tu es écolière ou étudiante, fréquenter les cours juste après la naissance n’est pas interdit. Mais, il est aussi nécessaire de penser au bien de l’enfant et à ton propre besoin de t’occuper de ton bébé. Ton organisation doit dépendre et de toi, et des exigences du lieu de formation. En général, il existe plusieurs solutions et il faut faire des choix.

Tes proches

Tes parents sont évidemment concernés par la situation. Certains peuvent réagir fortement, parce que la situation peut les inquiéter, d'autres pas. Pour que chaque personne de la famille puisse être soutenue et entendue et pour trouver des solutions sur mesure, il est recommandé d’aller chercher ensemble des informations au Centre de santé sexuelle et planning familial ou chez JeunesParents.

Tu peux demander du soutien, avant ou après l’annonce de ta grossesse à tes parents. JeunesParents est une association romande, spécialisée sur ces questions de relations familiales, de recherche d’un équilibre financier et aussi sur les questions de poursuites de la formation.

Si vivre chez tes parents avec un enfant n’est pas possible, il existe des accueils mère-enfant ou d’autres solutions.

Avec le soutien de

Avec le soutien financier de la Confédération, en vertu de l'ordonnance sur des mesures de protection des enfants et des jeunes et sur le renforcement des droits de l'enfant.

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