« Faire son deuil », c'est l'expression qui évoque le cheminement et les étapes vécues après la perte d'un être cher. Il est normal d'en souffrir et de ressentir un manque même longtemps après la disparition car la mort d'une personne proche est un événement bouleversant.

Un deuil fait vivre des émotions intenses et très variées. Tu peux te sentir triste, coupable, en colère, dans l'incompréhension totale. Les sentiments se mélangent: tu en veux à la personne morte d'être partie et cet être cher te manque en même temps.

Il n'y a pas de « juste » ou de « faux » dans ce que tu ressens, chaque personne vit les choses différemment. Certain·e·s ne pleurent pas: cela ne signifie pas pour autant qu'ils·elles ne ressentent pas de tristesse. D'autres pleurent beaucoup: c'est leur moyen d'extérioriser leur douleur. Certain·e·s vont en parler, d'autres se taire.

Par exemple, les enfants jusqu'à 3 ou 4 ans pensent que la mort est réversible (que l'on peut revenir en arrière et revoir la personne décédée).

Vers 5 à 6 ans, ils comprennent le « plus jamais » mais ne l'acceptent pas.

Vers 8 à 9 ans, ils deviennent curieux des rites et posent de nombreuses questions.

A l'adolescence, de nombreux sentiments s'enchevêtrent, se mélangent entre colère, culpabilité, tristesse, espoir, etc.

Les étapes du travail de deuil

Ce sont les phases par lesquelles tout le monde passe après la mort d'un être cher. Chacun·e franchit les différentes étapes à son rythme.

  • La période de choc: à l'annonce de la mort la première réaction est le refus, le déni (« ce n'est pas possible, ça n'est pas arrivé! ») et aussi un certain automatisme dans les gestes de la vie quotidienne, comme un robot sans émotions. Il existe aussi à ce moment-là une grande difficulté à réfléchir et prendre des décisions.
  • La période de désorganisation est la période de sortie de l'état de choc, où la douleur est bien réelle, tristesse, désespoir, colère, sentiment d'abandon, perte de goût à la vie, isolement, les sentiments se bousculent. C'est une période de grande fragilité.
  • La période de réorganisation est la période de reconstruction où la mort commence à être admise, sans pour autant être oubliée. C'est l'acceptation de rentrer dans le cycle de la vie avec son vécu, même douloureux et la possibilité d'aller de l'avant, recréer de nouveaux liens.
Chaque période dure plus ou moins longtemps, cela dépend de l'histoire de chaque personne ainsi que de sa relation avec le·la défunt·e avant la mort.

Continuer à vivre

Avancer dans son existence malgré la mort d'une personne proche peut être difficile au début. On peut ressentir une certaine culpabilité d'être en vie, d'avoir de la joie, de moins penser à la personne décédée mais on a le droit de construire sa vie malgré tout.

Peut-être que tu vois ton entourage souffrir et cela te pèse. Tu peux dans ce cas trouver l'occasion d'exprimer tes émotions et prendre un peu de distance par rapport à la souffrance des autres.

Pense aussi à prendre soin de toi et à écouter ce dont tu as besoin dans ce moment de deuil.

Pour aider au processus de deuil
  • Rappelle-toi des bons moments passés ensemble. Tu peux te dire par exemple que c'est une vraie chance d'avoir connu cette personne et en parler avec d'autres.
  • Permets à tes sentiments de s'exprimer. Le silence autour de la mort est parfois très lourd. Va crier au sommet d'une montagne, dessine, écris ou pleure quand tu en ressens le besoin. Cela fait du bien.
  • Garde une régularité de vie, une certaine routine qui va t'aider avec le temps à retrouver un rythme normal.
  • Accepte de te faire aider, quand tu te sens prêt·e mais sans te laisser bousculer.

N'hésite pas à chercher du soutien autour de toi, tes ami·e·s, ta famille: parents, oncles, tantes, grands-parents. Cela peut aussi les aider de t'aider.

Avec le soutien de

Avec le soutien financier de la Confédération, en vertu de l'ordonnance sur des mesures de protection des enfants et des jeunes et sur le renforcement des droits de l'enfant.

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