Il n'y a pas un jour où je ne me trouve pas nul...

Nous lisons à travers ton message ta souffrance et le poids de ce que tu traverses. Sache que ta souffrance est légitime. Le fait que tu ressentes tout cela n'est pas la preuve d'une bizarrerie, de nullité ou de faiblesse. Cela démontre surtout que tu as besoin de soutien pour traverser cette période difficile. Il est fréquent à l'adolescence de ressentir un certain mal-être, mais cela ne le rend pas pour autant anodin.

Pour ce qui est de tes questionnements sur la légitimité de ta souffrance : la réponse est oui, c'est légitime. Quelles que soient tes circonstances, ta souffrance est réelle. Elle mérite d'être entendue et tu peux être soutenue. D'ailleurs, avec un soutien adéquat (dont la forme et la durée peut varier dans le temps), tu seras certainement amenée à te sentir à nouveau mieux dans ta tête. Tu as d'ailleurs noté que tes ressentis peuvent varier dans le temps. C'était mieux la semaine dernière, moins bien maintenant. Mais cela montre que cela peut s'améliorer.

Ainsi, nous t'encourageons vraiment à communiquer ce que tu ressens avec ton entourage. Tu nous dis que ta famille comprend ce que tu vis. Que penses-tu de leur parler de ta fatigue, de tes angoisses la nuit, de ton sentiment de compenser énormément ? Tu pourrais le faire par écrit comme ici ou en leur parlant directement ? Avec leur soutien, tu pourrais peut-être envisager d'en discuter avec un·e psy ? Un soutien professionnel peut être utile au vu de ce que tu décris (angoisses nocturnes, ruminations, difficultés dans ton quotidien, estime de soi qui pourrait être renforcée...).

Par ailleurs, nous te proposons quelques pistes ici et dans les articles joints qui te parleront peut-être pour améliorer ton quotidien. Ainsi, que penses-tu de tenter de mettre en place une mini-routine matinale pour ne pas te retrouver dans des ruminations ? Tu pourrais par exemple ouvrir immédiatement la fenêtre pour aérer la pièce et avoir de la lumière du jour. Cela semble peu, mais la lumière du jour et l'air frais ont un effet positif sur l'humeur et sur l'énergie ressentie. Les petits gestes ont parfois un fort impact sur la journée.

Tu peux aussi tenter de mettre en place une petite routine le soir pour tenter de diminuer la peur qui a tendance à grandir dans le silence et l'obscurité de la nuit. Que penses-tu de laisser une lumière douce allumée, d'écouter quelque chose pour t'endormir (de la musique douce, un podcast intéressant ou encore une méditation) ou encore d'écrire tes pensées avant de dormir ? Cela permettrait d'éviter qu'elles "tournent" dans ta tête et s'amplifient avec la peur.

Si un jour, tu trouves que ce que tu vis deviens vraiment trop lourd, n'hésite pas à en parler : appeler ou écrire à un·e proche ou le 147, nous écrire... c'est là pour toi ! Tu n'es pas seule dans ce que tu ressens et tu peux obtenir de l'aide et du soutien.

Nous t'encourageons dans tes démarches pour te sentir mieux et restons à ton écoute,

L'équipe ciao.ch