Question (Fille / 2011)

Bonjour,
Je suis de nouveau désolée de vous écrire (c'est la deuxième fois que je le fait) mais j'ai remarquer que ça me faisait un peu de bien de me sentir écoutée.

Je vous réécrit car dans mon précédant message j'avais parler du fait que je me sent mâle dans ma peau que je pleure plusieurs fois par jour et que je me coupait avec des ciseaux mais seulement l'avant bras gauche, sauf que il y a une semaine je me suis fait des coupures tout le long des jambe (des cuisses au chevilles) et tout le longs des bras (du haut des bras jusqu'aux avant bras), ça ma mis très mâle et j'ai réussi à en parler à un adulte qui connaisse mon père et qui m'a dit que c'était important que mon père soit au courant et qu'il pouvait lui en parler, et j'ai accepter. Du coup ce matin la personne à qui je mettait confiée à parler à mon père de ce que j'avais, elle lui à dit que j'allais pas bien depuis du coup un peu plus d'un ans et que j'avais commencer à me faire du mâle.

Du coup j'aurais besoins de conseille pour réussir à aborder ce sujet avec mon père par ce que a chaque fois qu'il essaye de m'en parler je détourne la conversation par ce que ça me fait un peu peur de lui en parler, mais je ne sais pas vraiment pourquoi, et j'angoisse aussi un peu à cause de ça.
Et aussi vu que ca fait du coup un peu plus d'un ans que ça va pas trop je ne me vois pas aller mieux, dans le sens ou pour moi c'est devenu un peu "normal" de souffrir, même si je pense avoir pris la bonne décision et que au fond j'espère aller mieux rapidement pour de nouveaux prendre goût à la vie☺️.

Merci pour votre réponse, vous m'aviez déjà beaucoup aidée avec votre précédent message😊
Belle fin de journée ✨

Réponse

Il n'y a absolument pas à être désolée de nous écrire, au contraire. Tu fais exactement ce qu'il faut : tu cherches du soutien, tu essaies de te faire du bien, tu poses de mots sur ce que tu vis. Et ça, c'est une force énorme.

Tu as déjà fait quelque chose de très courageux et important en réussissant à parler à un·e adulte de confiance et en ayant accepté qu'iel en parle à ton père. Ce n'est pas rien et c'est une vraie preuve que, même si tu te sens mal, une partie de toi veut aller mieux.

On comprend que l'idée d'en parler avec ton père puisse te faire peur. Ce n'est pas évident de se dévoiler, surtout face à un parent. Tu pourrais lui dire que tu es d'accord de parler, mais que tu as besoin par exemple qu'il te pose des questions doucement, sans te forcer. Tu as le droit aussi de lui dire que tu ne comprends peut-être pas encore tout, mais que tu sais que ça ne va pas, et que tu as envie d'être aidée pour avancer vers quelque chose de plus doux et de plus léger pour toi.

Tu pourrais aussi y aller petit à petit, ça n'a pas besoin d'être une grande discussion tout de suite. Pourquoi pas lui faire part de tes craintes ? Par exemple, en lui disant que tu sais qu'il est au courant et que tu as un peu peur d'en parler à voix haute ou que tu ne sais pas trop comment aborder le sujet.

Si parler te semble trop difficile, tu pourrais aussi lui écrire un petit mot ou un message. Même juste quelques mots, juste pour qu'il sache que tu ne l'évites pas, mais que tu as besoin de temps. Pourquoi pas aussi fixer quelques "règles" entre vous, par exemple que vous parliez dans un endroit où tu te sens à l'aise, que tu puisses dire stop à tout moment, etc. Peut-être que tu pourrais ainsi te sentir plus en sécurité pour ce type d'échange. Tu trouveras ci-joint quelques articles avec de nombreux conseils de communication qui pourraient t'intéresser.

Quand tu dis que la souffrance est devenue "normale", c'est quelque chose qu'on entend parfois. Quand on vit avec une douleur pendant longtemps, elle finit presque par faire partie du quotidien, comme un poids qu'on traîne. Mais cette normalité-là, tu as le droit de la remettre en question. Tu as le droit d'imaginer un autre quotidien, où tu pourrais respirer plus librement. Même si tu ne vois pas encore comment ce sera, le simple fait que tu espères aller mieux, ça veut dire beaucoup.

En tout cas, tu n'as pas à aller mieux seule. Tu peux demander de l'aide, en reparler à la personne à qui tu t'es confiée et chercher un soutien professionnel. Tu peux aussi appeler le 147 à n'importe quel moment si tu sens que ça ne va pas, c'est gratuit et confidentiel et c'est un numéro d'écoute pour les jeunes.

N'hésite pas à revenir si tu as d'autres questions et prends soin de toi,

L'équipe ciao.ch


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Dernière modification le 8 mai 2025

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