Question (Fille / 2009)

J’ai rencontré un fille qui me plaît beaucoup. Je pensait que je n’aimait que les garçons mais il faut croire que non.
Elle est masculine. Moi je suis une fille. Je me pose très souvent une question qui commence à me stresser: « est ce que je préfère être un garçon pk je me sens mieux comme ça ou une fille? »
J’ai avoir un comportement de garçons je pense que je voudrais en être un. Mais ça veux dire que je dois changer tout mes habit. Mais je me rend compte que j’ai aussi être une fille.
J’ai bien mettre des robe de soirée ou me maquiller.
Je ne comprend pas se que je veux ou même qui je suis.
Mon amie m’a demander si j’aimais cette fille et j’ai dis non mais au font de moi je sais que si. Je pense que je suis pansexuel ou bi car il m’arrive de trouver des garçons attirants. Je ne sais pas si je veux être une fille ou un garçons.
Ma mère a directe jugé cette fille quand je lui ais présenté elle m’as dit qu’elle était sûrement lesbienne.
Je ne sais pas peut être je suis perdu. Je suis triste et ne sais pas comment me comporter je ne sais pas comment m’habiller. Je me sens pas bien dans ma peau.

Réponse

Nous entendons que tu te questionnes sur ton genre, ton apparence et sur les sentiments que tu ressens pour la fille que tu as rencontrée. Explorer ces thématiques peut être compliqué pour toute personne, et l’on peut vite se sentir perdu.

Il est tout à fait ok de se questionner et d’explorer qui nous sommes et les différentes facettes de son identité. Cela prend du temps et peut évoluer tout au long la vie ! Pour ça, il peut être utile de différencier les choses dont tu parles :

L'identité de genre concerne la manière dont une personne se ressent et se définit par rapport à son genre. C’est possible de ressentir une fluidité dans son genre : c’est-à-dire de se sentir parfois comme un garçon, et parfois comme une fille, et cela peut changer suivant les contextes et les périodes de vie. L’important, c'est que tu te sentes confortable, et pour ça, tu peux explorer en en parlant, par exemple, à des personnes de confiance.

Il peut être utile de réfléchir à ces enjeux avec quelqu’un qui est formé sur cette thématique et qui peut t’aider à élaborer ces questions. En discuter avec un·e psychologue ou un·e psychiatre pourrait être une bonne idée, mais il faut que tu te sentes entendu et en confiance avec la personne qui te suit. Tu as le droit de demander à changer de psy si tu n’as pas l’impression que le suivi t’aide à répondre à ses questions.

Quand tu parles d’apparence physique et des habits, tu parles plutôt d’expression de genre, c’est-à-dire ce qui est lié à des codes et des stéréotypes de ce que la société considère comme plutôt masculin ou plutôt féminin.

C’est tout à fait ok d’explorer différents styles en fonction de ce que tu aimes sur le moment et de voir comment tu te sens avec différents habits.

L'expression de genre n'est pas nécessairement liée à l'identité de genre. Par exemple, une personne peut s'identifier comme une femme tout en adoptant un style vestimentaire considéré comme masculin et vice versa. 


De la même manière, le fait d’être attiré·e ou d'être amoureux·se de quelqu’un n’est pas lié au genre que l’on a. C’est ce qu’on appelle l’orientation sexuelle.

Quel que soit ton genre, tu peux être attiré par différentes personnes. Comme pour l’identité de genre, ça peut évoluer au cours de la vie.

Nous pouvons aussi te proposer de contacter des organisations formées sur la thématique du genre pour t’accompagner dans tes questions. Il y existe, par exemple, la Fondation Agnodice, sur Lausanne, qui accompagne les mineur·x·e·s en questionnement de genre dans toute la Suisse Romande ainsi que des associations régionales pour la diversité sexuelle et de genre.

Nous espérons que nous avons pu répondre à tes attentes et restons volontiers à disposition pour d’autres échanges,

L’équipe ciao.ch


Orientation sexuelle et identité de genre: à qui en parler? - Tous les articles - ciao.ch
Dernière modification le 21 mars 2024

Avec le soutien de

Avec le soutien financier de la Confédération, en vertu de l'ordonnance sur des mesures de protection des enfants et des jeunes et sur le renforcement des droits de l'enfant.

Ouvrir les actions