Question (Fille / 2006)

Bonjour,

Je voulais poser une question ici parce que je ne sais pas du tout comment faire et j’ai besoin d’avis de personne extérieur.

Il y a 1 an je me suis faite violer dans mon sommeil par mon ex, depuis la j’ai retrouver un copain qui m’apporte énormément (soutiens, amour, bonheur et confiance) le seul problème c’est que j’ai 18 dans quelques moi et lui en a 15 (la différence ne me dérange pas il ne fait pas du tout ses 15 ans mentalement et physiquement).

Des le début de notre relation je lui ai expliqué tout ce que mon ex faisait (me forcer à avoir des relations sexuelle, manipulation, violence etc) il m’a dit qu’il comprenais et qu’il était désolé de ce que j’avais vécu et il voulait me montrer que tout les garçons n’étais pas comme ça. Malheureusement depuis quelques mois je me sens de moin en moin à l’aise avec lui parce qu’il me touche (les parties intimes) tout le temp quand il dort, quand il m’embrasse et quand il me fait un câlin ou juste quand il veut faire quelque chose. Et moi ça me rappelle mon ex et je lui en ai parler 15 fois mais il continue et au final maintenant je m’énerve directement quand il le fait parce que je ne supporte plus, même parfois la nuit je me réveille et il se branle en me touchant….pour moi s’en ai trop et je ne sais pas comment je dois faire, si je dois le quitter ? Si je dois le laisser faire ? Si je dois lui en reparler ? Je n’en sais rien je l’aime tellement qu’à chaque fois je le pardonne mais là c’est une charge trop lourde et je ne veux pas revivre ce que mon ex m’a fait…..

Aider moi à prendre la bonne décision s’il vous plaît

Réponse

Tu as bien fait de nous contacter au vu de tes interrogations.

Tout d'abord, nous avons besoin de te dire que pour qu'une relation soit acceptable avec un mineur de moins de 16 ans, il faut qu'il y ait maximum 3 ans d'écart entre les partenaires. Si nous avons bien compris, il y a moins de 3 ans de différence entre vous et ce n'est donc pas un problème.

Ensuite, tu nous dis qu'au début de votre relation, ton copain t'apportait soutien, amour, bonheur, confiance et qu'il comprenait ce que tu avais vécu avec ton ex. Par contre, tu racontes que, malgré le fait que tu l'aimes, la relation a changé et qu'il n'écoute plus lorsque tu exprimes tes limites. Il est important que tu saches qu’à n’importe quel moment et pour n’importe quelle raison, tu peux dire « stop » dans la relation et ton partenaire doit l’entendre, arrêter ce qu’il est en train de faire et ne pas recommencer si tu ne le désires pas. C’est ce qui s’appelle le respect du consentement.

Saches également que la loi suisse punit quiconque qui contraint une personne à un acte sexuel quelqu'il soit, même s'ils sont en couple, et surtout si cette personne n'a pas de capacité de résistance (lorsque tu dors par exemple). 

Dans ta situation, nous t'encourageons à lui expliquer ce que nous t'avons transmis ci-dessus et à reposer clairement tes limites. Si elles ne sont de nouveau pas respectées, nous devons te dire que son comportement est abusif, que nous ne sommes pas étonnés qu'il te rappelle ce que tu as déjà vécu avec ton ex et que tu ne dois surtout pas te laisser faire. 

De plus, au vu de ce que tu as déjà vécu avec ton ex, nous ne pouvons que t'encourager à ne pas rester seule avec ça. Tu pourrais prendre contact avec la LAVI du canton dans lequel tu es : c’est un centre d’aide aux personnes ayant été victimes d’infraction. Les intervenant•e•s t’accueilleront, seule ou avec une personne de confiance, gratuitement, confidentiellement, et pourront t’écouter, t’informer de tes droits, t’orienter vers des professionnel•le•s, si tu en ressens le besoin (par exemple, des psychothérapeutes ou psychologues) et te fournir des bons pour que tu puisses t’adresser à eux•elles gratuitement. Nous te joignons l’adresse du site internet de la LAVI de ton canton (pour les mineurs).

Tu es sur le bon chemin et n’hésite pas à nous contacter à nouveau si besoin !


Centre de consultation LAVI pour enfants et hommes - Fribourg - Adresses utiles - ciao.ch
Dernière modification le 12 décembre 2023

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Avec le soutien financier de la Confédération, en vertu de l'ordonnance sur des mesures de protection des enfants et des jeunes et sur le renforcement des droits de l'enfant.

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