Question (Fille / 2003)

Bonjour,
Quand j'étais petite vers 8 ou 9 ans j'allais chez une nourrice le soir après l'école, cette nourrice avait un fils de 15 ans, il me semble, qui très régulièrement m'emmenait "jouer" dans sa chambre , je ne voulait pas mais je finissais toujours par y aller car j'avais honte et peur de déranger si je n'y allait pas et que sa mère me posait des questions.. Il me forçait à lui faire des fellations, je ne voulait pas mais il insistait.. Je n'en ai jamais parlé, j'ai longtemps pensé que c'était rien et que c'était normal mais je continue d'y pensé tout les jours, je ne supporte pas que l'on me touche et je suis tout le temps renfermé sur moi-même si bien que mon entourage pense que je suis insensible... Je me sens vide, je ne sais même pas se que je ressens vis à vis de ça, je sais pas quoi faire, c'était il y a longtemps et ma plus grande peur c'est qu'il recommence, je suis égoïste il y a beaucoup plus important ce n'ai rien mais pourtant je n'en peux plus de ça...
Je sais pas quoi faire, pouvez vous m'aider ??

Réponse

Cela n'a rien d'égoïste de venir demander de l'aide et ce qui t'est arrivé est très grave. Tu as bien fait de venir en parler ici, car c'est le premier pas pour te sentir mieux.

Ce que ce garçon a fait est interdit par la loi et il n'avait pas à te forcer et c'est tout à fait normal que tu y penses tous les jours aujourd'hui. Les sentiments de honte ou que tu n'osais pas refuser sont quelque chose que beaucoup de victimes témoignent aussi, comme tu le fais et tu as le droit de ressentir ce que tu ressens.

Tu as le droit d'être protégée et personne n'a le droit de te faire ou de te forcer à faire quoi que ce soit dont tu n'as pas envie. C'est interdit par la loi.

Nous t'encourageons vivement à en parler à un adulte de confiance autour de toi. Tu dis ne jamais en avoir parlé, le fait de l'écrire ici est un premier pas, bravo ! Est-ce que tu pourrais en parler à tes parents ou à un autre membre de ta famille? Tu peux aussi en parler à l'école à l'infirmier.ère, aux psychologues ou aux conseiller.ères sociaux.ales, par exemple.

Nous t'invitons vraiment à trouver un endroit où tu peux en parler en confiance pour sortir toutes ces émotions et ces souvenirs de ta tête, de ton coeur et de ton corps et t'aider à te sentir mieux.

Si tu ne veux pas en parler directement à tes parents, tu peux t'adresser directement au centre de la LAVI, qui propose des consultations et une aide pour les personnes ayant vécu des agressions et des violences sexuelles. Tu peux les contacter à ce numéro du Lundi au Vendredi de 14h-17h: +41 22 320 01 02.

Il y a aussi le CTAS et le Centre Viol-Secours qui peuvent t'apporter de l'aide. Tu trouveras leurs coordonnées dans les liens ci-dessous. Ce sont des lieux où tu pourras trouver de l'aide et où tu pourrais déposer ton histoir

Tu peux aussi téléphoner à ProJuventute au 147, qui est un numéro disponible 24h/24 et 7j/7. Ce sont des professionnels qui te répondent de manière anonyme et qui pourront t'écouter.

Nous t'encourageons vraiment à demander de l'aide autour de toi et nous restons à ton écoute.


Association Viol-Secours - CIAO
Centre de consultation pour les victimes d'abus sexuels - CTAS Association - CIAO
Centre LAVI - CIAO
Dernière modification le 18 mai 2020

Avec le soutien de

Avec le soutien financier de la Confédération, en vertu de l'ordonnance sur des mesures de protection des enfants et des jeunes et sur le renforcement des droits de l'enfant.

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