Attrapé avec du cannabis: quelle sanction?

En règle générale, lorsque la police attrape un·e mineur·e avec du cannabis, elle prend contact avec ses parents et le Tribunal des mineurs. Le ou la juge fait alors une évaluation globale de la situation du jeune : sa consommation, sa vie en général (au niveau scolaire, familial, etc.). Sur la base de cette évaluation, il décide des conséquences. Les conséquences, tout comme la durée de la procédure, varient d’une situation à l’autre, c’est pourquoi nous ne pouvons pas te dire exactement ce qui va se passer pour toi. Il est possible qu’on te donne une amende et/ou qu’on te demande d’aller consulter un service spécialisé dans les addictions.

Ta situation familiale sera certainement prise en considération par le juge dans le cadre de cette évaluation. Pour nous, il n’est pas possible de te donner de réponse par rapport à cela. Mais le placement en foyer reste une mesure qui n’intervient que dans des cas graves.

Par contre, ce que nous pouvons te conseiller, c’est de parler avec ta mère. Parle-lui d’abord du fait que tu as été surpris avec du cannabis. Elle préfèrera certainement l’apprendre par toi directement plutôt que par un juge. Parle-lui aussi de tes craintes par rapport au droit de garde, elle pourra alors te rassurer ou se renseigner. Ne reste pas seul avec ces craintes, tu te sentiras certainement mieux après avoir parlé avec elle.

Nous t’encourageons aussi vivement à profiter de cette situation pour réfléchir à ta consommation de cannabis. Quels bénéfices y vois-tu ? Pour quels risques ? En valent-ils la peine ?

Tu demandes ce que tu peux faire pour t’en sortir au mieux. Pourquoi ne pas prendre les devants et aller parler de ta consommation de cannabis auprès d’un service spécialisé ? Tu peux par exemple t’adresser au centre DEPART. Tu pourras ainsi faire le point sur ta consommation et ses conséquences. Dans le cadre de la procédure, ce sera un signe que tu prends cette sanction au sérieux et que tu mets tout en oeuvre pour que cela ne se reproduise pas.

Bien à toi,