L'inceste est le mot qui désigne des relations sexuelles interdites par la loi entre membres d'une même famille : entre des frères et sœurs, entre un·e parent et son enfant (Art. 213 de la loi Suisse).

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Si un enfant subit de l’inceste de son parent, l’enfant n’est pas puni.

Dans une famille, on est censé·e se sentir en sécurité, protégé·e, respecté·e. Mais quand il y a inceste, tout cela est cassé.

La personne victime se sent souvent très seule, confuse et coupable, même si elle n’a rien fait de mal.

Elle peut avoir peur de parler, parce qu’elle ne veut pas créer de problèmes ou parce qu’elle aime la personne qui lui fait du mal. Cela peut détruire la confiance dans la famille, rendre les relations très compliquées, et faire que plus personne ne sait qui croire ou quoi faire.

Certaines personnes dans la famille refusent de voir la réalité ou préfèrent se taire, ce qui fait encore plus de mal à la personne qui a subi les violences.

Mais ce n’est jamais la faute de la victime.

Et ce n’est pas un secret à garder.

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Parler, chercher de l’aide, c’est la première chose à faire pour se protéger et commencer à se reconstruire.

Ambiance incestueuse dans la famille ?

Il peut aussi y avoir dans la famille une ambiance incestueuse où la pudeur de l’enfant n’est pas respectée ni son intimité.

La loi interdit aux parents de s’exhiber avec insistance devant leurs enfants ou de les laisser voir leur vie sexuelle.

Si certaines attitudes représentent clairement des agressions sexuelles et interdites par la loi, d'autres sont plus ambiguës et prêtent parfois à confusion :

Si une fois, un membre de ta famille entre dans ta chambre en oubliant de frapper et te surprend en sous-vêtement ou carrément sans tes vêtements, ceci ne peut pas à proprement parler s'apparenter à une agression sexuelle interdite par la loi. C'est peut-être une maladresse.

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Par contre, si tu as l’impression qu’on te surveille tout le temps, qu’on te regarde ou qu’on essaie de te surprendre dans des moments intimes exprès, ce genre de comportement peut être considéré comme une infraction à caractère sexuel.

Les limites entre ce qui est permis et ce qui est interdit peuvent te sembler floues.

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Si tu ne sais pas si ce que tu vis actuellement (ou ce qui t'est arrivé dans le passé) était légal ou non (ou "normal" ou non) tu peux parler à un·e adulte de confiance ou écrire sur ciao.ch pour expliquer ce qui s'est passé.

Qu'est-ce qui me freine pour en parler ?

Tu te sens peut-être coupable de ce qui t'arrive parce que tu n'as pas pu te défendre ou en parler ? Tu as peut-être été une cible de chantage : "si tu en parles, je vais faire du mal également à ton frère, à ta sœur, etc." ? Ou alors, tu es comme paralysé·e par ce que tu as vécu ?

Tu as du mal à y penser et encore plus à en parler. Tu as peut-être honte et peur qu'on ne te croie pas. Imaginer que son père ou sa mère fasse mal à son propre enfant, ça semble impossible...

Sache que plus la personne qui a commis une agression sur toi est proche, plus c'est difficile d'en parler et c'est normal.

Souvent, les jeunes qui subissent de l’inceste ont peur "qu’à cause de leur faute, la famille soit cassée" et qu’iels vont faire du mal à leur famille.

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La première chose à se rappeler est que dans tous les cas, c’est toujours l’adulte ou la personne qui agresse qui est responsable des actes qui sont posés.

Si quelqu’un "casse" la famille, c'est la personne qui agresse, pas la personne qui est agressée !

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La deuxième chose à se rappeler est que dans une famille, c’est l’adulte qui doit protéger l’enfant, pas l’enfant qui doit protéger l’adulte !

Avec le soutien de

Avec le soutien financier de la Confédération, en vertu de l'ordonnance sur des mesures de protection des enfants et des jeunes et sur le renforcement des droits de l'enfant.

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