En réalité, le fait de mettre des limites, ce n’est pas mettre un mur ou un « vent » à l’autre, mais bien donner des repères sur ce qui est acceptable ou non pour soi.

Pourquoi est-ce que c’est difficile de poser ses limites ?

Souvent, c’est parce qu’on a peur de quelque chose…
  • Peur de blesser l’autre. Par exemple, j’ai peur que si je dis que j’ai envie d’avoir plus d’espace, mon ami.e va croire que je ne l’aime pas assez.

  • Peur de se dévoiler. Il est souvent difficile de parler de soi et de ses sentiments. Par exemple, on peut avoir peur de ce que l’autre va penser de nous !

  • Peur de perdre la relation. Par exemple, on fait parfois des choses dont on n’a pas vraiment envie parce qu’on a peur que si on ne le fait pas, l’autre risque de nous quitter.

Ce sont des peurs qui existent et qui sont valables. En général, elles viennent du fait qu’on s’inquiète de la réaction de l’autre quand on met nos limites. On se met à la place de l’autre et on se dit que ça pourrait avoir un impact sur notre relation à la personne et amener une rupture.

Les limites, quelque chose de personnel

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Il n’y a pas de règle absolue en ce qui concerne ses propres limites et elles sont très personnelles. Nous avons toutes et tous des sensibilités et des besoins différents et il n’y a pas de limite qui serait « universelle ». Les limites dont tu as besoin ne seront pas les mêmes que celles de tes ami.e.s ou de ton entourage en général.

Si une limite est personnelle, cela signifie aussi que c’est à toi de connaitre tes limites. Ce ne sont pas les autres qui décident pour toi de ce que sont tes limites.

Elles peuvent également changer en fonction du moment. Tu pourrais avoir besoin d’espace un instant et de contact social quelques heures plus tard.

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Cela veut dire aussi que tes besoins et tes limites ne sont pas toujours synchronisées avec celles de ton entourage. Lorsqu’on a les mêmes besoins au même moment, tout se passe bien habituellement. Les frottements surviennent lorsque justement nos besoins et ceux de l’autre ne sont pas les mêmes.

La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible d’en parler et de trouver des solutions ensemble!

Avoir conscience de ses limites

Pour pouvoir en parler, il faut déjà avoir conscience de ce qu’il se passe. De manière générale, cela se repère avec l’expérience et plus, tu apprendras à te connaître, plus il sera facile pour toi de reconnaitre quand ta limite est dépassée ou respectée.

Un très bon indice, ce sont tes émotions ! Les émotions sont là pour t’informer sur tes besoins.

Le plus souvent, lorsque tes besoins sont satisfaits, tu ressens une émotion agréable : joie, satisfaction, contentement, enthousiasme, sérénité, etc.

Au contraire, lorsqu’un besoin est insatisfait, tu as tendance à ressentir une émotion désagréable : colère, tristesse, frustration, dégoût, etc.

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Si tu te retrouves dans une situation où tes limites sont dépassées (parfois, il arrive qu’on les dépasse soi-même), il est fort probable que tu ressentes quelque chose comme de l’injustice, de la colère, de la frustration, parfois de la tristesse, voire du dégoût.

Une limite qui est respectée aura plutôt un goût de bien-être, de gratitude, de respect.

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Avec le soutien financier de la Confédération, en vertu de l'ordonnance sur des mesures de protection des enfants et des jeunes et sur le renforcement des droits de l'enfant.

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