La violence sexuelle dans un couple, ça existe, même chez des jeunes ! Et souvent, ça reste caché.

La personne qui en est victime peut se sentir très seule, remplie de honte, de culpabilité, et avoir peur de causer des problèmes à son ou sa partenaire. Parfois, l’amour et la peur sont tellement mélangés que la victime reste attachée.

exclamation-mark-emoji

Mais subir cela, ce n’est jamais normal.

exclamation-mark-emoji

Et ce n’est jamais la faute de la personne qui est victime.

La personne victime espère souvent que son·sa partenaire va changer, mais cela n’arrive pas.

Si tu as été maltraité·e par ta·ton partenaire, quoique tu aies fait ou dit, cela ne donne pas le droit à l’autre de faire te subir de la violence.

C’est important de briser loi du silence, et pour toi et pour lui·elle. Tu as besoin qu'on t'écoute et qu'on aide ta·ton partenaire.

N’hésite pas à parler à un·e adulte de confiance, qui saura t’aider, te conseiller et te guider.

Code pénal Suisse

Subir des violences sexuelles dans le couple

Un grand nombre de violences sexuelles survient au sein du couple ou dans le cadre d’une relation. Même si l'on croit généralement qu'elles ont lieu sous la menace physique, ce n'est généralement pas le cas. Il existe d'autres manières de forcer une personne à avoir des relations sexuelles non désirées, par des moyens de contraintes telles que les pressions verbales et émotionnelles.

Peut-être que ta·ton partenaire désire avoir une relation sexuelle plus vite que toi.

Rappelle-toi que tu es toujours libre de dire NON, tu as le droit de ne pas être prêt·e au même moment que l'autre.

Ce qu'il est important de savoir:

  • quelles sont tes envies et tes limites;
  • tu as le droit de dire NON à tout moment, même si tu avais dit oui avant;
  • Tu dois pouvoir exprimer clairement ce que tu veux, ce que tu ne veux pas, ce que tu ressens — et aussi écouter ce que l’autre te dit à ce sujet. Parfois, parler de cela peut créer une gêne ou être difficile en face à face. Écrire un mot à la personne en listant tes envies et limites peut aider à entamer la conversation;
  • Il faut aussi pouvoir accepter un NON, sans insister ni faire pression;
  • Tu as le droit d’accepter certaines pratiques sexuelles et en refuser d’autres, en fonction de ce que tu ressens;
  • Dire oui ou non à une relation sexuelle, sans avoir besoin de te justifier.

Tu as le droit de:

  • dire NON à n'importe quel moment, même durant un contact ou un rapport sexuel en cours.
  • accepter certaines pratiques sexuelles et en refuser d'autres.
  • Accepter les caresses et de refuser d'aller plus loin.

Ton corps t'appartient, c'est donc à toi et à toi seulement de décider.

Quels sont les signes à reconnaître?

Certains signes montrent qu'il faut être particulièrement attentif·ve pour éviter qu'une relation ne devienne violente.

En voici quelques-uns : la personne avec qui tu es...

  • ne t'écoute pas, ne tient pas compte ce que tu lui dis
  • ne respecte pas les limites de ton espace personnel
  • fait ce qu'iel veut indépendamment de ce que tu aimerais
  • joue sur ton sentiment de culpabilité
  • se montre possessif·ve et jaloux·se
  • boit beaucoup d'alcool ou consomme d'autres drogues
  • a des idées arrêtées, misogynes et sexistes

Si un de ces signes est régulièrement présent, ou la personne en cumule plusieurs, sois particulièrement attentif·ve: marque bien tes propres limites, et prend de la distance si cela ne s'avère pas suffisant.

En tout temps, tu peux refuser d'aller plus loin.

Si tu veux en savoir plus:

La violence dans une relation amoureuse

withyou

Agressions sexuelles : urgences

Tu n'as pas pu dire non

Dans certaines situations, il se peut que tu n'aies pas eu la possibilité de dire formellement NON. Cela peut arriver :

  • si tu avais tellement peur que tu ne pouvais plus bouger ;
  • si tu dormais;
  • si tu avais trop bu d'alcool ou si tu étais sous l'emprise de la drogue;
  • si tu étais menacé·e physiquement;
  • si tu étais menacé·e psychologiquement par intimidation, chantage, etc.;
Il s'agit aussi d'une infraction sexuelle.

Je subis /j'ai subi une violence sexuelle. Que faire ?

L'important est de ne pas rester seul·e, d'en parler et de chercher de l'aide. Le mieux serait d’en parler à tes parents.

Souvent les jeunes ont peur d’en parler à leurs parents par peur de ne pas être cru·e·s ou peur d’être puni·e·s ou des conséquences négatives dans la famille.

Si tu n’oses pas en parler à tes parents, à quel·le autre adulte de confiance peux-tu te confier ? (ton médecin ? le·a parent d’un·e ami·e ? un·e oncle/tante/grand parent ? un·e enseignant.e ? un·e psychiologue scolaire ? un.e infirmier·ère scolaire ?)

Tu peux aussi t'adresser :

  • Ciao.ch, au 147 (ligne pour les jeunes) ou au Centre de Santé Sexuelle le plus proche
  • Les centres LAVI, qui existent dans tous les cantons, viennent en aide à toutes les personnes ayant subi des infractions pénales. Leurs services sont gratuits et tu peux demander que ton anonymat soit garanti. Si tu ne sais pas si ce que tu as subi est "pénal ou non pénal", tu peux aussi leur demander leurs conseils.

Le site Violence que faire peut t'aider à repérer si ce que tu vis es normal. Si tu veux en savoir plus sur les violences, tu peux consulter ce lien.

Les personnes qui te répondront te soutiendront et te proposeront des pistes. Tu trouveras toutes les adresses dans la rubrique Adresses du thème Violences.

Avec le soutien de

Avec le soutien financier de la Confédération, en vertu de l'ordonnance sur des mesures de protection des enfants et des jeunes et sur le renforcement des droits de l'enfant.

Ouvrir les actions