Mon copain boit et fume des joints, comment l'aider ?

Tu expliques que ton copain a une addiction au joint et à l'alcool. Cela te préoccupe.

Quand on aime quelqu’un qui a des problèmes avec une addiction (comme l’alcool ou autre chose), on veut souvent tout faire pour l’aider. C’est normal de vouloir l’aider, mais parfois, sans s’en rendre compte, on peut commencer à s’oublier soi-même. On pense beaucoup à l’autre, on essaie de le protéger, de le contrôler, de l’empêcher de consommer… et ça finit par nous faire du mal à nous aussi. Ce type de situation arrive souvent quand on est longtemps en contact avec quelqu’un qui a une addiction. On veut l’aider à arrêter, on fait tout ce que l'on peut… mais petit à petit, on s’adapte à la situation, même si ce n'est pas agréable.

Dans ta situation, c'est peut-être pareil. Tu es peut-être tellement impliquée dans la situation de ton copain que tu te laisses complètement affecter par ce qu’il fait, et tu mets toute ton énergie à essayer de le « sauver », même si cela t’épuise. Et il a de la chance d'avoir quelqu'un qui se soucie de lui ainsi !

Aider, c’est important. Mais il faut aussi que tu penses à toi, que tu te protèges, et que tu acceptes que tu ne peux pas tout contrôler — surtout pas le comportement de l’autre. C'est important d'y penser, car, avec l'alcool en tout cas, si le corps est habitué, c'est très difficile (voire dangereux) d'arrêter du jour au lendemain. L'arrêt doit être accompagné par des spécialistes du domaine qui peuvent suivre l'évolution de la situation. Mais réduire peu à peu la quantité durant ces prochains mois ne risque pas de faire de mal. Simplement, cela doit être son choix.

Avec le cannabis, l'addiction est davantage une question d'habitude (le corps n'a pas un choc en cas d'arrêt). Ce qui peut arriver, c'est quand, diminuant la quantité ou les fois où il fume, ton copain met des produits plus forts pour compenser (taux de THC plus élevé), ce qui n'est pas forcément mieux.

C'est pourquoi, d'ici à l'année prochaine, tu peux essayer d'identifier des activités sympas à faire, découvrir des passions. Cela peut permettre de se changer les idées, plutôt que de consommer pour le faire !

Et identifie aussi les ressources dans ton entourage qui te permettent de décompresser un peu (ex. des personnes en lesquelles tu as confiance). Cela te permettra de te sentir un peu moins seule dans cette situation et de pouvoir aussi penser à autre chose.

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