Comment puis-je aider ma copine ?

Sur ce site, tu as évidemment le droit de poser toutes les questions qui te passent par la tête et, de notre côté, nous allons essayer d’y répondre au mieux.

Dans ce que nous comprenons de l’histoire de ta copine, elle vit des actes sexuels avec son cousin. D’un côté, elle dit que ça ne la dérange pas, mais d’un autre, elle a déjà pleuré à cause de ça.

D’abord il faut que tu saches que personne n’a le droit d’obliger une personne qui ne le voudrait pas à subir des attouchements/relations sexuelles. Cela s’appelle le respect du consentement et lorsque ce consentement n’est pas respecté, c’est interdit par la loi. Si elle n’est pas d’accord de vivre ces événements avec son cousin, c’est bien une infraction à caractère sexuel dont il s’agit et ce n’est en aucun cas « un jeu ».

Ensuite, la loi suisse interdit d’avoir un rapport sexuel avec un mineur de moins de 16 ans, s’il y a plus de 3 ans d’écart entre les personnes (art. 187 CP). Cette loi sert à protéger les jeunes, car si la différence d’âge est trop grande, le plus jeune ne peut pas distinguer s’il a vraiment envie de participer à cet acte sexuel. Dans cette situation, nous ne savons pas quel âge a ta copine, ni son cousin, mais s’il a plus de 3 ans de plus qu’elle, cela correspond aussi à une infraction à caractère sexuel.

Si tu reconnais la situation de ta copine dans ce qui est décrit plus haut, il est important qu’elle ne reste pas seule avec ce vécu et il est tout aussi important que toi, tu ne restes pas seul non plus, car cette histoire est beaucoup trop lourde à porter. Y aurait-il un·e adulte de confiance dans votre entourage à qui tu/vous pourrais/iez en parler (ex : l’un de tes parents, le·a psychologue, médiateur·trice ou infirmier·ère scolaire) ?

Avec l’aide de cet adulte de confiance, tu pourrais montrer ou expliquer à ta copine la réponse que nous t’avons faite, afin qu’elle puisse comprendre que si elle n’est pas d’accord ou que si les âges sont trop différents, ces actes ne devraient pas se produire.

Tu pourrais aussi lui transmettre qu’elle peut prendre contact avec le centre LAVI de ton canton. C’est un centre d’aide aux victimes d’infraction. Les intervenant·e·s l’accueilleront seule, avec toi et/ou cet adulte de confiance, gratuitement, confidentiellement et pourront l’aider à définir ce qu’elle a vécu. Iels pourront aussi l’orienter vers des professionnel·le·s par exemple, des psychothérapeutes ou psychologues, et financer les séances de thérapies si elle en ressent le besoin.
Nous te joignons ici l’adresse du centre LAVI de ton canton.

Courage et nous restons à ton écoute,