Question (Fille / 2009)

Bonjour ! Alors en faite cela fait depuis 2 ans que je me mutile et cette année est devenu presque de l’addiction. Je devais le fait goutte que goute pour passer une bonne journée, si je ne le faisait pas je me rongeais les ongles au sang et me grattait constamment.
Je suis vraiment anxieuse à tout parler, faire un geste, regarder, répondre, dormir, boire, manger m’angoisse constamment je deviens parano. A chaque mouvement je m’inquiète de se qu’il va se passer et je me met dans mes pires états. J’ai souvent fait des crises d’angoisse devant mes parents mais ils me disaient « arrête de pleurer pour un rien sérieusement » et des que je parlais quand j’allais mal ils me contre disait constamment. Je me sens détester par tout le monde.

Personne ne m’a jamais montré d’amour et j’en devient malade. Des que j’ai l’opportunité d’être aimée mon cerveau me dit toujours « Cette personne le dit a d’autre personne » « elle ne t’aime pas vraiment » « tu la crois vraiment avec ses mots doux? » j’ai eu tellement de traumatisme que même moi j’ai peur de moi-même.
J’ai voulu me sucider tellement de fois que compter ne sers plus à rien. Je me sens tellement trahie car mes amis sont allés chercher de l’aide pour moi alors maintenant je suis obligé d’être soutenue et de devoirs voir une psy. Maintenant je me sens plus que angoissée m j’ai la boule au ventre tout le temps et la gorge serrée a chaque fois que je respire. Des que je regarde quelqu’un j’ai les larmes au yeux.

Mes parents ne m’ont jamais montré d’affection. Je doit juste leur donner une bonne note et qu’ils me disent « ouais bravo » et que j’aille dans ma chambre pleurer tout ce que je devais. J’ai littéralement perdu mon enfance quite à savoir si j’en ai eu une. Mon amie sais très bien que à la moindre erreur rentrer chez moi est comme si on me demandait de faire les choses les plus horrible. J’attend avec impatience de mourir.
Je ment constamment au gens en disant « oui je vais bien » car à chaque fois que je leur dit ils parlent de leur problème. Je pense que beaucoup de problèmes se sont créé par ma faute je suis simplement une ereur. J’ai pas envie d’ être aidée j’ai juste envie d’un nouvelle vie. Mes parents me frappent, me juge, se moque de moi et me dévalorise à chaque fois. Dans 3 ans j’ai planifier une fugue à tout pris. Vivre n’est plus un choix mais un ordre. Je ne sais plus quoi faire. Le moindre geste devient une erreur. J’ai juste besoin d’être aimée sans être jugée .
Est-ce que c’est possible ?

Réponse

Tu as bien fait de nous écrire pour dire ce que tu ressens et ne pas rester seule avec ces pensées. Nous entendons ta détresse et tes difficultés, et cela nous préoccupe pour toi. Tu dis te « mutiler » et que cela est « devenu presque de l’addiction ». Tu exprimes être « vraiment anxieuse » de tout et te mettre dans « tes pires états ». Tu expliques ressentir que « tes parents ne t’ont jamais montré d’affection » et que tu aurais beaucoup de « traumatismes ». Tu dis « vouloir une nouvelle vie », et avoir voulu te suicider de « nombreuses fois », ce qui nous inquiète particulièrement.

Le suicide n’est jamais une solution : il met un terme à la vie de façon définitive. Les difficultés que tu traverses, et les relations compliquées que tu sembles avoir avec tes parents, te font ressentir beaucoup de souffrance, et te donnent peut-être l’impression qu’il n’y a pas d’issue. Pourtant, il existe d’autres solutions et de l’espoir. Parler de ce qui nous pèse permet de se sentir mieux, et souvent de mieux envisager les possibilités pour un avenir plus heureux que la période que tu traverses en ce moment. Cela peut néanmoins prendre un peu de temps avant que tu ne ressentes les effets de ton suivi thérapeutique.

Nous entendons que tu as eu le sentiment d’être « trahie » par tes ami.e.s. Cependant, le fait qu’ils se soient inquiété.e.s pour toi et qu’ils aient agi afin que tu reçoives de l’aide, tend à montrer que ce sont plutôt de bons ami.e.s. Est-ce difficile pour toi d’accepter de l’aide et du soutien ? Il nous semble que ce serait un bon point à aborder avec ta thérapeute.

Tu nous demandes notamment si c’est possible « d’être aimée sans être jugée ». C’est une vaste question qui touche aussi la relation à l’autre. Petit à petit, tu vas pouvoir développer un lien de confiance avec ta psy, et vous pourrez aborder ensemble tous les sujets qui t’amènent pour le moment à te faire du mal. N’hésite pas à partager avec elle ce que tu vis, elle est justement là pour te soutenir sans jugement.

En plus de ton suivi, tu peux aussi en tout temps faire appel au 147, une ligne d’écoute pour les jeunes, qui te répond de manière anonyme et gratuite, ou continuer à nous écrire sur Ciao.

L’équipe Ciao te soutient dans ces démarches et reste à ton écoute.

Dernière modification le 10 octobre 2022

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