Question (Fille / 2007)

Bonjour,
Je ne sais pas vraiment comment commencer...
J'ai demandé à ma prof de voir une psy, car je sentais, juste comme une idée floue, à mourir, mais je ne voulais pas le faire moi, et étais déprimée, donc je l'ai rencontrée, et un jour, j'ai décidé de lui en parler, car ça devenait sérieux et que j'y pensait presque chaque jour ( voir tout les jours en fait ).
Et je l'ai noté dans un cahier, exprès pour que ma prof principale le voit, mais après j'ai eu peur qu'elle le dise à mes parents, car c'est ma première inquiétude.
Donc on à eu un rdv avec mes parents et ma psy, ou elle nous à dit que cette déprime, devenait probablement de la dépression.
J'ai appris que mon père aussi, mais il ne me soutient pas plus, il m'engueule le plus quand je ne fais rien de ma journée, que je n'ai rien envie de faire.
Mon frère et ma sœur le savent, mais ne font rien.
Je me sens donc seule, même si tut le monde me dira mais non, tu n'es pas seule, mais c'est un peu le cas.
Ce que je n'ai pas dit à ma psy, c'est qu'en plus de ne plus me sentir vivante, j'ai malheureusement commencé à me griffer avec des petits ciseaux.
Je me sens fatiguée tout le temps même en fessant mes heures de sommeils.
Il y a quelques jours, j'ai téléphoné avec ma psy, elle m'a dit que si ça continue comme ça, à jouer une sorte de rôle, à me détester, au point d'avoir l'impression d'être une autre personne, mentir en disant que tout vas bien, alors elle m'a dit qu'il faudrait en parler à mes parents, et que je vois un pédopsychiatre, et prendre des vrais médicaments ( ma mère n'en voulait pas, alors j'ai pris pendant environ 2 mois des gouttes, homéopathiques) .
Je lui en ai parlé, elle s'est énervée et m'a dit qu'il me dirait seulement de sortir plus ( ma mère qui l'a dit ).

Tout le monde s'énerve, me gronde ou comme ça, pour me faire réagir, mais ça m'enfonce encore plus j'ai l'impression...
Et vu que j'ai en plus tendance à négativer, ma psy me répétait de voir l'amour, le positif, mais ça me fatigue, c'est comme si je fessais semblant.
J'avoue que même si il y a quand même des moments bien, j'ai parfois peur de moi, de ce que je pourrais faire.
J'ai l'impression que toutes les démarches que j'ai fait jusqu à maintenant c'est pour les autres, je n'ai pas envie de me sauver, mais c'est pour les autres, j'essaye de me freiner,
Donc en gros, c'est pas la joie...
Je vous remercie de m'avoir lue et d'être là pour tout le monde.

Réponse

Il est souvent difficile pour l'entourage de comprendre, et de savoir comment soutenir, une personne qui traverse un épisode dépressif ou qui fait une dépression.

Vue de l'extérieur, les gens pensent effectivement qu'il suffit d'un peu de volonté et de prendre les choses en main afin que tout s'arrange.

En réalité, la personne qui traverse un épisode dépressif ne parvient justement pas à agir de la sorte, précisément à cause de la dépression.

Tout cela pour dire que les réactions de l'entourage, même si elles se veulent aidantes, ne le sont souvent pas et ont parfois même l'effet inverse.

Ta psy pourrait leur parler afin qu'ils comprennent mieux les mécanismes dépressifs et de fait puissent avoir des réactions plus adaptées.

Pour toutes ces raisons, il est important de poursuivre le soutien prodigué par un-e professionnel-le. Si ta psy pense que tu devrais être réorientée vers un-e pédopsychiatre afin de pouvoir prendre des médicaments, il nous semble important que tu considères sérieusement cette option.

Certaines personnes sont contre les médicaments mais ils peuvent s'avérer réellement aidant et permettre de se sortir de l'ornière. En parler avec un pédopsychiatre te permettrait, ainsi qu'à tes parents, de mesurer les pour et les contre cela en prenant en considération ton état actuel.

Il est important que tu puisses avoir un réel lien de confiance avec la personne qui te suit afin que tu puisses lui parler de tout.

Il faut aussi savoir que la période de confinement actuel que nous traversons peut rendre les choses encore plus difficiles et que cela est naturel et surtout qu'il ne faut pas hésiter à demander du soutien (psy par vidéo conférence par exemple).

Nous restons à ton écoute, prends bien soin de toi.

 

Dernière modification le 7 avril 2020

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