Ce contenu peut être choquant ou dérangeant.

Bonjour , j’ai maintenant 13 ans , je suis français cela peut être bizarre de croire qu’un français veut ce convertir, cela fait plus d’un ans que je passe mon temp avec des musulman en les écoutant je me suis très vite intéressé à l’islam mais j’etait incertain de mon choix 6mois plus tard après avoir bien réfléchi et faire comme mon idole, je prend la décision de me convertir, cependant il y a bien quelque choses qui m’inquiète en premier est de parler de ma décision et ma foie spirituel à mes parent j’aimerais évite dispute ou déception , al deuxièmes et que je ne connaît pas très bien les piliers et j’ai peurs de faire n’importe quoi après ma conversion, mais ce qui me fait le plus le peur et la conversation avec mes parent et sûrement leur incompréhensions , que devrai-je dire sans choque ou déranger mais parent que ce sujet ???

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Réponses

  • Par une_inc0nnue_ (Fille / 2006 / France) le 7 avril 2023 à 00:06

    Ça dépend de pleins de choses :

    déjà est ce que tes parents ont une autre religion ou est ce qu'ils sont athés ?
    ensuite est ce qu'il ont l'air d'avoir du mal avec l'islam ou est ce qu'ils sont plutôt ouverts sur le sujet ?
    et pour finir est ce que tu as de vrais arguments pour les convaincre que tu ne fais pas ça sur un coup de tête ?

    Si tes parents sont athée ça simplifie déjà les choses, pareil si ils ont une religion mais qu'ils ne sont pas pratiquants ça aide. Ensuite si ils sont plutôt ouverts c'est mieux et si tu as de vrais argument c'est parfait, il suffit d'en discuter calmement avec eux : tu leur explique que tu as commencé a l'intéresser a l'islam grâce a tes amis et que maintenant tu pense vouloir y croire, et que tu aimerais donc te convertir. (ne t'attends pas a une réponse favorable directement, c'est peu probable qu'ils soient directement ok... mais tu n'auras qu'a bien développer tes arguments et le faire sur plusieurs jours pour leur montrer que ce n'est pas juste une envie soudaine)

    Par contre si tes parents sont très croyants dans une autre religion, ou pas ouverts sur le sujet ou que tes arguments sont bancals... je te conseille d'attendre encore un peu, à 13 ans tes parents risquent juste de t'engueuler et de ne pas te croire. Donc attends encore 1 an ou 2 avant de leur en parler, tu sera a ce moment la déjà un peu plus adulte et ils te prendront peut être plus au sérieux.

    Voila c'est tout pour moi, j'espère avoir pu t'aider ^-^

  • Par Anonyme.7211302 (Garçon / 2010 / France) le 7 avril 2023 à 08:19
    En réponse à une_inc0nnue_
    Ça dépend de pleins de choses : déjà est ce que tes parents ont une autre religion ou est ce qu'ils sont athés ? ensuite est ce qu'il ont l'air d'avoir du mal avec l'islam ou est ce qu'ils sont plutôt ouverts sur le sujet ? et pour finir est ce que tu as de vrais arguments pour les convaincre que tu ne fais pas ça sur un coup de tête ? Si tes parents sont athée ça simplifie déjà les choses, pareil si ils ont une religion mais qu'ils ne sont pas pratiquants ça aide. Ensuite si ils sont plutôt ouverts c'est mieux et si tu as de vrais argument c'est parfait, il suffit d'en discuter calmement avec eux : tu leur explique que tu as commencé a l'intéresser a l'islam grâce a tes amis et que maintenant tu pense vouloir y croire, et que tu aimerais donc te convertir. (ne t'attends pas a une réponse favorable directement, c'est peu probable qu'ils soient directement ok... mais tu n'auras qu'a bien développer tes arguments et le faire sur plusieurs jours pour leur montrer que ce n'est pas juste une envie soudaine) Par contre si tes parents sont très croyants dans une autre religion, ou pas ouverts sur le sujet ou que tes arguments sont bancals... je te conseille d'attendre encore un peu, à 13 ans tes parents risquent juste de t'engueuler et de ne pas te croire. Donc attends encore 1 an ou 2 avant de leur en parler, tu sera a ce moment la déjà un peu plus adulte et ils te prendront peut être plus au sérieux. Voila c'est tout pour moi, j'espère avoir pu t'aider ^-^

    Oui je pense que vous avez raison mes parent son bien athée mais mes arguments ne sont pas tellement soutenue , je pense que attendre 1,2 ans serait-une meilleur initiative a prendre, sur ce merci et bonne journée

  • Par eecta (2003 / Suisse, Vaud) le 7 avril 2023 à 17:56

    Ce n'est sans jugement.
    Mais je pense que 6 mois de doutes et 6 mois d'être convaincu c'est très court.

    Tu sais même pour un adulte qui a plus de 25 ans souvent si la personne se convertit à l'islam ou à une autre religion, c'est un processus qui prends généralement entre 3 à 5 ans car c'est un choix que chacun est libre de prendre. Mais qui doit être mûrement réfléchi, car nombreux sont ceux qui se convertisse rapidement sans connaître ce que cet engagement produits.

    Aussi le plus important, c est que ton choix vienne de toi, et que c'est ta propre décision, pour toi.
    Et pas pour ressembler à ton groupe d'ami ou un idole.
    Aussi, il est important de comprendre l'islam , son histoire et ses valeurs actuelles.

    Je te proposerai de te laisser encore 3 ans de réflexion, et sache que Allah l, ccorde sa bénédiction aux croyants non-musulmans qui apprenne l'arabe pour lire le Coran.

    L'apprentissage de la langue arabe fait parti de l'Islam si tu veux connaître et comprendre l'islam, prends le temps d'apprendre cette langue dans une école non-religieuse, cela te permettra de d'abord lire les textes Coranique puis une fois avoir lu l'intégralité du livre Sain de prendre ta décision propre et réfléchi.

    Si tu ne parles pas arabe voici un texte en français écrit par la communauté musulmanne

       IslamHouse.com Reader

     

    Les devoirs du musulman envers les musulmans et les non-musulmans (⮫)Les devoirs du musulman envers les musulmans et les non-musulmansI- Quelques textes spécifiques aux devoirs des musulmans les uns envers les autresII- Quelques textes généraux englobant les droits des musulmans et des non-musulmans

     Les devoirs du musulman envers les musulmans et les non-musulmans

    Tiré du livre d'Abdurrahman Al-Sheha

    « Les Droits de l’Homme en Islam : Halte aux Préjugés ! »

    L’islam à la portée de tous !

    Au nom d’Allah, l’Infiniment Miséricordieux, le Très Miséricordieux

    Les devoirs du musulman envers les musulmans

    et les non-musulmans

    Tiré du livre d'Abdurrahman Al-Sheha

    « Les Droits de l'Homme en Islam : Halte aux préjugés ! »

    L’Islam œuvre pour le renforcement des liens sociaux entre les individus composant sa société. Il y a, d’une part, les liens rapprochés [de parenté] qu’on appelle en Islam Al-arhâm : Allah a recommandé le respect de ces liens et menacé d’une punition sévère celui qui les rompt : ( Ô hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d’un seul être, et a créé de celui-ci son épouse, et qui de ces deux-là a fait répandre (sur la terre) beaucoup d’hommes et de femmes. Craignez Allah au nom duquel vous vous implorez les uns les autres, et craignez de rompre les liens du sang. Certes Allah vous observe parfaitement. ) [1]

    Il y a, d’autre part, des liens moins directs, qui unissent les différents membres de la société et favorisent l’entente, la cohésion, l’harmonie et la liaison dans la société islamique. C’est pour cette raison qu’il est recommandé au musulman d’accomplir ses devoirs et obligations vis-à-vis de ses frères musulmans, mais également envers les non-musulmans. Ce sont ces devoirs généraux (ou ces « droits » généraux, selon le point de vue à partir duquel on se place) qui forment le thème de cet article. Allah I dit : ( Ceux qui, si Nous leur donnons la puissance sur terre, accomplissent la prière, acquittent la Zakât, ordonnent le convenable et interdisent le blâmable. ) [2]

    Nous allons donc mentionner dans une première partie quelques textes qui rappellent les devoirs généraux des musulmans les uns envers les autres, avant d'évoquer dans une deuxième partie les devoirs encore plus généraux de justice, de respect et de conseil que les musulmans doivent appliquer à toute personne, qu'elle soit croyante ou non, musulmane ou non.

     I- Quelques textes spécifiques aux devoirs des musulmans les uns envers les autres

    Le Prophète ﷺ‬ dit aussi : « Ne soyez pas envieux les uns des autres ; ne surenchérissez pas sur l’offre d’un musulman ; ne soyez pas haineux, et ne soyez pas courroucés les uns envers les autres. Que l’un de vous ne vende pas sur la vente d'un autre (c'est-à-dire : n'annulez pas une vente déjà conclue en faveur d'une autre, meilleure, par appât du gain) ; soyez, ô serviteurs d’Allah, des frères. Le musulman est le frère du musulman ; il ne l’opprime pas, ni ne le déçoit, il ne lui ment pas, ni ne le méprise. La crainte d’Allah est ici (il dit ceci en montrant trois fois sa poitrine). Il n’y a pas pire mal que de mépriser son frère musulman. Il est formellement interdit à un musulman de porter atteinte à tout ce qui touche un autre musulman : son sang, son bien et son honneur. »[3].

    L’Islam a prescrit au musulman de se préoccuper de la situation de ses frères où qu’ils soient, car le Prophète ﷺ‬ dit : « Vous verrez les croyants musulmans dans leur bonté, leur affection et leurs sentiments réciproques former comme un corps qui, lorsqu’un de ses membres souffre, voit tous les autres partager à l’envi son insomnie et sa fièvre. »[4]

    Il recommande d’œuvrer pour améliorer leurs conditions de vie. Le Prophète ﷺ‬ dit : « Aucun de vous n’aura vraiment la foi s’il ne désire pas pour son frère ce qu’il désire pour lui-même »[5]. Et aussi de les soutenir en cas de crise et de calamité. Le Prophète ﷺ‬ dit : « Le croyant par rapport à un autre croyant est comme les matériaux d’une construction qui se soutiennent les uns les autres. » Et, en disant cela, il entrelaça les doigts de ses mains. »[6].

    Il recommande aussi de les aider et de leur porter secours en cas de besoin. Allah I dit : ( Et s’ils vous demandent secours au nom de la religion, à vous de leur porter secours, mais pas contre un peuple auquel vous êtes liés par un pacte. Et Allah observe bien ce que vous œuvrez. ) [7].

    Il a interdit de les abandonner ou de les trahir. Le Prophète ﷺ‬ dit : « Tout individu qui délaisse un musulman dans une circonstance où l’on porte atteinte à son honneur et à sa dignité sera délaissé par Allah à un endroit où il désire Son secours. Et tout individu qui vient au secours d’un musulman là où l’on porte atteinte à son honneur et à sa dignité sera secouru par Allah là où il désire Son secours. »[8].

     II- Quelques textes généraux englobant les droits des musulmans et des non-musulmans

    Afin de préserver les droits de l’Homme et de les sauvegarder dans la société islamique, Allah I a révélé à Son Prophète ﷺ‬ des injonctions et des interdictions qui garantissent ces droits et les mettent à l’abri de la violation [tout comme Il] a prévu des sanctions en cas de transgression, tant dans la vie présente par les peines légales islamiques connues, que dans l’au-delà par le châtiment du Jour Dernier. Par exemple :

    - L’Islam a interdit d’abuser de son influence et de son pouvoir pour parvenir à des fins personnelles et a donné autorité au souverain pour récupérer un gain ainsi acquis en faveur du Trésor public islamique : « Le Prophète ﷺ‬ avait chargé du prélèvement de la zakât un homme des Azd, nommé Ibn Al Atabyya. Quand cet homme revint, il dit : Voici ce qui est à vous ; quant à ceci, il m’a été donné en cadeau. – Cet homme, dit le Prophète, eût mieux fait de rester dans la maison de ses parents, et on aurait vu si là-bas son cadeau lui serait toujours parvenu ou pas.[9] Par Celui qui tient mon âme entre Ses mains, personne d’entre vous n’emportera une chose ainsi reçue sans qu’au Jour de la Résurrection, il ne soit obligé de la porter à son cou ; que ce soit un chameau qui mugisse, une vache qui beugle ou un mouton qui bêle. » Ensuite le Prophète ﷺ‬ leva les bras au point que nous aperçûmes le blanc de ses deux aisselles, et il ajouta par trois fois : Ô mon Dieu, ai-je transmis (Ton message) ? »[10]

    - Il a interdit toute forme de préjudice, que ce soit par la main comme le fait de frapper quelqu'un avec un fouet ou un autre objet, ou par la langue comme la médisance, la calomnie, le faux témoignage et l’injure. Allah I dit : ( Et ceux qui offensent les croyants et les croyantes sans qu’ils l’aient mérité se chargent d’une calomnie et d’un péché évident. )[11]

    - Il a interdit la violation des intimités et de la vie privée des gens. Allah I dit : ( Et n’espionnez pas. )[12] Il dit aussi : ( Ô vous les croyants ! N’entrez pas dans des maisons autres que les vôtres avant de demander la permission et de saluer leurs habitants. Cela est meilleur pour vous, afin que vous vous rappeliez. Si vous n’y trouvez personne, n’y entrez pas avant que l'on vous y autorise. Et si l'on vous dit : « retournez », alors retournez. Cela est plus pur pour vous. Et Allah sait parfaitement ce que vous faites. )[13]

    - Il a interdit l’injustice dans toutes ses formes, qu’il s’agisse de l’injustice contre autrui ou contre sa propre personne, car Allah I dit : ( Certes, Allah ordonne la justice, la bienfaisance et l’assistance aux proches. Et Il interdit tout acte immoral, répréhensible ou injuste. Il vous exhorte afin que vous vous souveniez. Tenez vos engagements auprès d’Allah et ne violez pas vos serments après les avoir solennellement prêtés et pris Allah comme garant [de votre bonne foi]. Vraiment Allah sait ce que vous faites ! )[14].

    Dans un hadith qoudsi[15], Allah I dit : « Ô Mes serviteurs ! Je Me suis interdit l’injuste et Je l’ai rendue illicite parmi vous ; aussi, ne commettez pas d’injustice les uns envers les autres »[16].

    L’injustice est interdite même envers ceux qui ne partagent pas la même croyance ou la même religion que nous, car l’Islam prescrit le principe de bonté et de bienfaisance envers eux. Allah I dit : ( Allah ne vous défend pas d’être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures. Car Allah aime les équitables. )[17]

    - Il a interdit d’insulter les croyances des autres, car cela conduit à l’échange d’invectives entre les deux parties et, de là, à la haine et à la rancœur, vectrices de la division et de l’obstruction de la voie de la vérité. Allah I dit : ( N’injuriez pas ceux qu’ils invoquent en dehors d’Allah, car ils insulteraient alors Allah par transgression et ignorance. )[18]

    Il a plutôt prescrit le principe du dialogue constructif qui met la vérité en évidence et est basé sur des règles et des normes qu’il convient d’observer. Allah I dit : ( Dis : « Ô gens du Livre, venez à une parole commune entre nous et vous : que nous n’adorions qu’Allah, sans rien Lui associer, et que nous ne prenions point les uns les autres pour seigneurs en dehors d’Allah ». Puis, s’ils tournent le dos, dites : « Soyez témoins que nous, nous sommes soumis ». )[19]

    Il a interdit la corruption sous toutes ses formes. Allah I dit : ( Et ne semez pas la corruption sur la terre après qu’elle ait été réformée. Et invoquez-Le avec crainte et espoir, car la miséricorde d’Allah est proche des bienfaisants. )[20]

    Il a également interdit la contrainte en religion et de forcer les gens à changer leurs croyances. Allah I dit : ( Si ton Seigneur l’avait voulu, tous ceux qui sont sur terre auraient cru. Est-ce à toi de contraindre les gens à devenir croyants ? )[21]

    Ce courant est composé de musulmans modernes et libéraux qui s’opposent à l’application stricte de la charia et préfèrent le droit positif pour accéder à la démocratie et assurer le respect de la liberté religieuse. Ils reprochent aux islamistes d’adopter une lecture sévère de la charia. Cette même critique a été également adressée à l’égard des juristes musulmans, appelés fuquahas, qui ont interprété le texte d’une manière stricte, en se basant sur les circonstances politiques et historiques et en négligeant les textes sacrés. Ils invitent à appliquer une lecture non dogmatique de l’islam afin de surmonter son incompatibilité avec les principes des droits de l’homme (Charfi, 2001; Benzine, 2004). Ils rejettent la théorie de l’abrogation susmentionnée et invitent plutôt à retenir les versets tolérants mecquois en écartant les versets médinois qui invitent les musulmans à la guerre sainte [16]. Les versets coraniques, d’après ce courant, ont pour but de protéger les intérêts de la société et, de ce fait, ils devraient être interprétés à la lumière de ces intérêts. Certains parmi ceux-ci croient que la laïcité est la solution la plus appropriée pour sortir de la situation actuelle où le monde musulman, malgré sa richesse et ses ressources nationales, voit régner la pauvreté, la dictature et les violations systématiques des droits de l’Homme. Leur position quant aux détendeurs d’un « livre révélé »(i) et à ceux qui n’en ont pas (ii) diffère fondamentalement de celle du courant intégriste comme on le constatera.

    i – Les détenteurs d’un « livre révélé »
    Les partisans du courant moderne s’opposent au courant intégriste qui traite les Gens du Livre avec humiliation. Ils réclament que le Coran réserve un traitement favorable aux Gens du Livre en tant que détenteurs de « livres saints » et tenant une part de la vérité. Ce courant ne manque pas de creuser dans les sources de l’islam pour interpréter le statut des Gens du Livre de la manière la plus moderne. Ils citent dans ce cadre plusieurs versets coraniques, notamment 5: 69 qui dit : « Certes, ceux qui croient, les juifs, les sabéens et les chrétiens, tous ceux qui croient en Dieu et au Jour dernier et agissent selon la vertu ne connaîtront pas la peur et ils ne seront pas affligés ». Le verset 29:46 interdit expressément le recours à la contrainte contre eux ; il dispose : « Ne discutez avec les Gens du Livre que de la manière la plus convenable, sauf avec ceux d’entre eux qui commettent des iniquités. Dites : « Nous croyons à ce qui nous a été révélé et à ce qui vous a été révélé ; notre Dieu et votre Dieu ne font qu’Un, et nous Lui sommes soumis »» [17].

    Ils s’en justifient aussi par la sunna du Prophète. Celui-ci ordonne aux musulmans d’accorder un traitement favorable aux Gens du Livre puisqu’il dit : « Quiconque aura tué un tributaire protégé par un pacte, ne sentira pas l’odeur du Paradis, et pourtant, cette odeur se fait sentir à la distance de quarante ans de marche ». Ils rappellent souvent que le Prophète a épousé une femme chrétienne copte, appelée Marie. Il découle naturellement de ce traitement accordé aux Gens du Livre une liberté religieuse confirmée par certains versets tels que 2:256. Celui-ci dit : « Pas de contrainte en religion ».

    Certains penseurs islamiques modernes critiquent ouvertement l’appel des islamistes au retour à l’application du statut de dhimmi (Ferjani, 1991). Ils avancent plusieurs arguments, notamment le fait que le terme dhimmi est absent du Coran et que ce statut ne correspond plus aux exigences de la modernité et de la démocratie. Quant au penseur islamique Fehmi Huwaydi, il remet en cause le fondement du statut de dhimmi en critiquant les fuquahas qui ont, selon lui, été influencés par l’attitude négative des Gens du Livre lors de certains événements historiques précis comme les Croisades (Talbi, 1985). Quant à la jizya, ils sont d’avis que le paiement de cet impôt a été dû à l’exemption du dhimmi de la participation à la guerre sainte, le service militaire aujourd’hui et acceptent en conséquence un système d’imposition applicable à tous les citoyens sans aucune distinction (Al-Ghannuchi, 2010).

    ii – Les non-détenteurs d’un « livre révélé »
    L’aspect djihadiste de la charia, dite guerre sainte, contre les « mécréants » est rejeté par ce courant. Sa lecture de l’islam amène à l’appliquer en tenant compte des circonstances de temps et de lieu pour pouvoir écarter le djihad et accéder à la démocratie. Ainsi Abdelmajid Charfi (1977) justifie cette pensée en disant : « Nous vivons dans des conditions tellement différentes de l’époque des « fondateurs » qu’il serait fallacieux de s’en tenir aux formulations et aux solutions admises par les générations anciennes. D’où la nécessité d’une « révolution » à réaliser dans le domaine de la pensée religieuse et ses expressions, si toutefois elle veut garder des chances d’être compréhensive et crédible ».

    Ce courant lutte pour la reconnaissance de nouvelles religions, émergées après l’islam. Cette non-reconnaissance, comme nous l’avons constatée, oblige les individus à choisir parmi les religions officiellement reconnues, en violant le principe de la liberté religieuse.

    En revanche, la reconnaissance de nouvelles religions permet à ses ressortissants de bien s’intégrer dans les sociétés islamiques et de contribuer à son développement. Ce qui nous apparaît plus logique et appropriée car la non-reconnaissance crée un problème pour les personnes appartenant à ces religions et l’existence d’un tel problème dans un État donné en crée un pour la majorité et donc, pour la société dans son ensemble. La non-intégration de certains groupes crée une situation d’incohérence et de bouleversement conduisant à des tensions et même parfois à une guerre civile.

    Ce courant prône le respect de la liberté religieuse et de culte des non-musulmans. Ils citent dans ce cadre plusieurs versets comme « Si ton Seigneur l’avait voulu, tous les habitants de la terre auraient cru » (10:99). « À vous votre religion; à moi, ma religion » (109,6). Selon ce courant, le hadith susmentionné concernant l’apostasie doit être compris dans ce contexte historique. La peine capitale ne s’applique, d’après ce courant, qu’à l’encontre d’un apostat qui porte l’arme contre les musulmans [18]. Ils réclament souvent que le Prophète n’a jamais exécuté quelqu’un pour apostasie.

    En bref, le courant des musulmans libéraux ne suit pas littéralement la charia, mais ils prennent plutôt l’esprit de l’islam en tant que religion pour le bien-être de l’homme. Ce courant insiste que le droit sacré fait partie de la foi et ne doit pas dépasser cette limite. Ainsi, le véritable islam ne contient-il qu’un aspect spirituel et les règles qui régissent les relations dans la société n’en font pas partie. « L’islam ne serait donc pas une religion positive mais un message purement spirituel et l’État reprendrait totalement sa liberté de s’organiser et de légiférer » (Benachour, 2004)

  • Par eecta (2003 / Suisse, Vaud) le 7 avril 2023 à 17:56

    Ce n'est sans jugement.
    Mais je pense que 6 mois de doutes et 6 mois d'être convaincu c'est très court.

    Tu sais même pour un adulte qui a plus de 25 ans souvent si la personne se convertit à l'islam ou à une autre religion, c'est un processus qui prends généralement entre 3 à 5 ans car c'est un choix que chacun est libre de prendre. Mais qui doit être mûrement réfléchi, car nombreux sont ceux qui se convertisse rapidement sans connaître ce que cet engagement produits.

    Aussi le plus important, c est que ton choix vienne de toi, et que c'est ta propre décision, pour toi.
    Et pas pour ressembler à ton groupe d'ami ou un idole.
    Aussi, il est important de comprendre l'islam , son histoire et ses valeurs actuelles.

    Je te proposerai de te laisser encore 3 ans de réflexion, et sache que Allah l, ccorde sa bénédiction aux croyants non-musulmans qui apprenne l'arabe pour lire le Coran.

    L'apprentissage de la langue arabe fait parti de l'Islam si tu veux connaître et comprendre l'islam, prends le temps d'apprendre cette langue dans une école non-religieuse, cela te permettra de d'abord lire les textes Coranique puis une fois avoir lu l'intégralité du livre Sain de prendre ta décision propre et réfléchi.

    Si tu ne parles pas arabe voici un texte en français écrit par la communauté musulmanne

       IslamHouse.com Reader

     

    Les devoirs du musulman envers les musulmans et les non-musulmans (⮫)Les devoirs du musulman envers les musulmans et les non-musulmansI- Quelques textes spécifiques aux devoirs des musulmans les uns envers les autresII- Quelques textes généraux englobant les droits des musulmans et des non-musulmans

     Les devoirs du musulman envers les musulmans et les non-musulmans

    Tiré du livre d'Abdurrahman Al-Sheha

    « Les Droits de l’Homme en Islam : Halte aux Préjugés ! »

    L’islam à la portée de tous !

    Au nom d’Allah, l’Infiniment Miséricordieux, le Très Miséricordieux

    Les devoirs du musulman envers les musulmans

    et les non-musulmans

    Tiré du livre d'Abdurrahman Al-Sheha

    « Les Droits de l'Homme en Islam : Halte aux préjugés ! »

    L’Islam œuvre pour le renforcement des liens sociaux entre les individus composant sa société. Il y a, d’une part, les liens rapprochés [de parenté] qu’on appelle en Islam Al-arhâm : Allah a recommandé le respect de ces liens et menacé d’une punition sévère celui qui les rompt : ( Ô hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d’un seul être, et a créé de celui-ci son épouse, et qui de ces deux-là a fait répandre (sur la terre) beaucoup d’hommes et de femmes. Craignez Allah au nom duquel vous vous implorez les uns les autres, et craignez de rompre les liens du sang. Certes Allah vous observe parfaitement. ) [1]

    Il y a, d’autre part, des liens moins directs, qui unissent les différents membres de la société et favorisent l’entente, la cohésion, l’harmonie et la liaison dans la société islamique. C’est pour cette raison qu’il est recommandé au musulman d’accomplir ses devoirs et obligations vis-à-vis de ses frères musulmans, mais également envers les non-musulmans. Ce sont ces devoirs généraux (ou ces « droits » généraux, selon le point de vue à partir duquel on se place) qui forment le thème de cet article. Allah I dit : ( Ceux qui, si Nous leur donnons la puissance sur terre, accomplissent la prière, acquittent la Zakât, ordonnent le convenable et interdisent le blâmable. ) [2]

    Nous allons donc mentionner dans une première partie quelques textes qui rappellent les devoirs généraux des musulmans les uns envers les autres, avant d'évoquer dans une deuxième partie les devoirs encore plus généraux de justice, de respect et de conseil que les musulmans doivent appliquer à toute personne, qu'elle soit croyante ou non, musulmane ou non.

     I- Quelques textes spécifiques aux devoirs des musulmans les uns envers les autres

    Le Prophète ﷺ‬ dit aussi : « Ne soyez pas envieux les uns des autres ; ne surenchérissez pas sur l’offre d’un musulman ; ne soyez pas haineux, et ne soyez pas courroucés les uns envers les autres. Que l’un de vous ne vende pas sur la vente d'un autre (c'est-à-dire : n'annulez pas une vente déjà conclue en faveur d'une autre, meilleure, par appât du gain) ; soyez, ô serviteurs d’Allah, des frères. Le musulman est le frère du musulman ; il ne l’opprime pas, ni ne le déçoit, il ne lui ment pas, ni ne le méprise. La crainte d’Allah est ici (il dit ceci en montrant trois fois sa poitrine). Il n’y a pas pire mal que de mépriser son frère musulman. Il est formellement interdit à un musulman de porter atteinte à tout ce qui touche un autre musulman : son sang, son bien et son honneur. »[3].

    L’Islam a prescrit au musulman de se préoccuper de la situation de ses frères où qu’ils soient, car le Prophète ﷺ‬ dit : « Vous verrez les croyants musulmans dans leur bonté, leur affection et leurs sentiments réciproques former comme un corps qui, lorsqu’un de ses membres souffre, voit tous les autres partager à l’envi son insomnie et sa fièvre. »[4]

    Il recommande d’œuvrer pour améliorer leurs conditions de vie. Le Prophète ﷺ‬ dit : « Aucun de vous n’aura vraiment la foi s’il ne désire pas pour son frère ce qu’il désire pour lui-même »[5]. Et aussi de les soutenir en cas de crise et de calamité. Le Prophète ﷺ‬ dit : « Le croyant par rapport à un autre croyant est comme les matériaux d’une construction qui se soutiennent les uns les autres. » Et, en disant cela, il entrelaça les doigts de ses mains. »[6].

    Il recommande aussi de les aider et de leur porter secours en cas de besoin. Allah I dit : ( Et s’ils vous demandent secours au nom de la religion, à vous de leur porter secours, mais pas contre un peuple auquel vous êtes liés par un pacte. Et Allah observe bien ce que vous œuvrez. ) [7].

    Il a interdit de les abandonner ou de les trahir. Le Prophète ﷺ‬ dit : « Tout individu qui délaisse un musulman dans une circonstance où l’on porte atteinte à son honneur et à sa dignité sera délaissé par Allah à un endroit où il désire Son secours. Et tout individu qui vient au secours d’un musulman là où l’on porte atteinte à son honneur et à sa dignité sera secouru par Allah là où il désire Son secours. »[8].

     II- Quelques textes généraux englobant les droits des musulmans et des non-musulmans

    Afin de préserver les droits de l’Homme et de les sauvegarder dans la société islamique, Allah I a révélé à Son Prophète ﷺ‬ des injonctions et des interdictions qui garantissent ces droits et les mettent à l’abri de la violation [tout comme Il] a prévu des sanctions en cas de transgression, tant dans la vie présente par les peines légales islamiques connues, que dans l’au-delà par le châtiment du Jour Dernier. Par exemple :

    - L’Islam a interdit d’abuser de son influence et de son pouvoir pour parvenir à des fins personnelles et a donné autorité au souverain pour récupérer un gain ainsi acquis en faveur du Trésor public islamique : « Le Prophète ﷺ‬ avait chargé du prélèvement de la zakât un homme des Azd, nommé Ibn Al Atabyya. Quand cet homme revint, il dit : Voici ce qui est à vous ; quant à ceci, il m’a été donné en cadeau. – Cet homme, dit le Prophète, eût mieux fait de rester dans la maison de ses parents, et on aurait vu si là-bas son cadeau lui serait toujours parvenu ou pas.[9] Par Celui qui tient mon âme entre Ses mains, personne d’entre vous n’emportera une chose ainsi reçue sans qu’au Jour de la Résurrection, il ne soit obligé de la porter à son cou ; que ce soit un chameau qui mugisse, une vache qui beugle ou un mouton qui bêle. » Ensuite le Prophète ﷺ‬ leva les bras au point que nous aperçûmes le blanc de ses deux aisselles, et il ajouta par trois fois : Ô mon Dieu, ai-je transmis (Ton message) ? »[10]

    - Il a interdit toute forme de préjudice, que ce soit par la main comme le fait de frapper quelqu'un avec un fouet ou un autre objet, ou par la langue comme la médisance, la calomnie, le faux témoignage et l’injure. Allah I dit : ( Et ceux qui offensent les croyants et les croyantes sans qu’ils l’aient mérité se chargent d’une calomnie et d’un péché évident. )[11]

    - Il a interdit la violation des intimités et de la vie privée des gens. Allah I dit : ( Et n’espionnez pas. )[12] Il dit aussi : ( Ô vous les croyants ! N’entrez pas dans des maisons autres que les vôtres avant de demander la permission et de saluer leurs habitants. Cela est meilleur pour vous, afin que vous vous rappeliez. Si vous n’y trouvez personne, n’y entrez pas avant que l'on vous y autorise. Et si l'on vous dit : « retournez », alors retournez. Cela est plus pur pour vous. Et Allah sait parfaitement ce que vous faites. )[13]

    - Il a interdit l’injustice dans toutes ses formes, qu’il s’agisse de l’injustice contre autrui ou contre sa propre personne, car Allah I dit : ( Certes, Allah ordonne la justice, la bienfaisance et l’assistance aux proches. Et Il interdit tout acte immoral, répréhensible ou injuste. Il vous exhorte afin que vous vous souveniez. Tenez vos engagements auprès d’Allah et ne violez pas vos serments après les avoir solennellement prêtés et pris Allah comme garant [de votre bonne foi]. Vraiment Allah sait ce que vous faites ! )[14].

    Dans un hadith qoudsi[15], Allah I dit : « Ô Mes serviteurs ! Je Me suis interdit l’injuste et Je l’ai rendue illicite parmi vous ; aussi, ne commettez pas d’injustice les uns envers les autres »[16].

    L’injustice est interdite même envers ceux qui ne partagent pas la même croyance ou la même religion que nous, car l’Islam prescrit le principe de bonté et de bienfaisance envers eux. Allah I dit : ( Allah ne vous défend pas d’être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures. Car Allah aime les équitables. )[17]

    - Il a interdit d’insulter les croyances des autres, car cela conduit à l’échange d’invectives entre les deux parties et, de là, à la haine et à la rancœur, vectrices de la division et de l’obstruction de la voie de la vérité. Allah I dit : ( N’injuriez pas ceux qu’ils invoquent en dehors d’Allah, car ils insulteraient alors Allah par transgression et ignorance. )[18]

    Il a plutôt prescrit le principe du dialogue constructif qui met la vérité en évidence et est basé sur des règles et des normes qu’il convient d’observer. Allah I dit : ( Dis : « Ô gens du Livre, venez à une parole commune entre nous et vous : que nous n’adorions qu’Allah, sans rien Lui associer, et que nous ne prenions point les uns les autres pour seigneurs en dehors d’Allah ». Puis, s’ils tournent le dos, dites : « Soyez témoins que nous, nous sommes soumis ». )[19]

    Il a interdit la corruption sous toutes ses formes. Allah I dit : ( Et ne semez pas la corruption sur la terre après qu’elle ait été réformée. Et invoquez-Le avec crainte et espoir, car la miséricorde d’Allah est proche des bienfaisants. )[20]

    Il a également interdit la contrainte en religion et de forcer les gens à changer leurs croyances. Allah I dit : ( Si ton Seigneur l’avait voulu, tous ceux qui sont sur terre auraient cru. Est-ce à toi de contraindre les gens à devenir croyants ? )[21]

    Ce courant est composé de musulmans modernes et libéraux qui s’opposent à l’application stricte de la charia et préfèrent le droit positif pour accéder à la démocratie et assurer le respect de la liberté religieuse. Ils reprochent aux islamistes d’adopter une lecture sévère de la charia. Cette même critique a été également adressée à l’égard des juristes musulmans, appelés fuquahas, qui ont interprété le texte d’une manière stricte, en se basant sur les circonstances politiques et historiques et en négligeant les textes sacrés. Ils invitent à appliquer une lecture non dogmatique de l’islam afin de surmonter son incompatibilité avec les principes des droits de l’homme (Charfi, 2001; Benzine, 2004). Ils rejettent la théorie de l’abrogation susmentionnée et invitent plutôt à retenir les versets tolérants mecquois en écartant les versets médinois qui invitent les musulmans à la guerre sainte [16]. Les versets coraniques, d’après ce courant, ont pour but de protéger les intérêts de la société et, de ce fait, ils devraient être interprétés à la lumière de ces intérêts. Certains parmi ceux-ci croient que la laïcité est la solution la plus appropriée pour sortir de la situation actuelle où le monde musulman, malgré sa richesse et ses ressources nationales, voit régner la pauvreté, la dictature et les violations systématiques des droits de l’Homme. Leur position quant aux détendeurs d’un « livre révélé »(i) et à ceux qui n’en ont pas (ii) diffère fondamentalement de celle du courant intégriste comme on le constatera.

    i – Les détenteurs d’un « livre révélé »
    Les partisans du courant moderne s’opposent au courant intégriste qui traite les Gens du Livre avec humiliation. Ils réclament que le Coran réserve un traitement favorable aux Gens du Livre en tant que détenteurs de « livres saints » et tenant une part de la vérité. Ce courant ne manque pas de creuser dans les sources de l’islam pour interpréter le statut des Gens du Livre de la manière la plus moderne. Ils citent dans ce cadre plusieurs versets coraniques, notamment 5: 69 qui dit : « Certes, ceux qui croient, les juifs, les sabéens et les chrétiens, tous ceux qui croient en Dieu et au Jour dernier et agissent selon la vertu ne connaîtront pas la peur et ils ne seront pas affligés ». Le verset 29:46 interdit expressément le recours à la contrainte contre eux ; il dispose : « Ne discutez avec les Gens du Livre que de la manière la plus convenable, sauf avec ceux d’entre eux qui commettent des iniquités. Dites : « Nous croyons à ce qui nous a été révélé et à ce qui vous a été révélé ; notre Dieu et votre Dieu ne font qu’Un, et nous Lui sommes soumis »» [17].

    Ils s’en justifient aussi par la sunna du Prophète. Celui-ci ordonne aux musulmans d’accorder un traitement favorable aux Gens du Livre puisqu’il dit : « Quiconque aura tué un tributaire protégé par un pacte, ne sentira pas l’odeur du Paradis, et pourtant, cette odeur se fait sentir à la distance de quarante ans de marche ». Ils rappellent souvent que le Prophète a épousé une femme chrétienne copte, appelée Marie. Il découle naturellement de ce traitement accordé aux Gens du Livre une liberté religieuse confirmée par certains versets tels que 2:256. Celui-ci dit : « Pas de contrainte en religion ».

    Certains penseurs islamiques modernes critiquent ouvertement l’appel des islamistes au retour à l’application du statut de dhimmi (Ferjani, 1991). Ils avancent plusieurs arguments, notamment le fait que le terme dhimmi est absent du Coran et que ce statut ne correspond plus aux exigences de la modernité et de la démocratie. Quant au penseur islamique Fehmi Huwaydi, il remet en cause le fondement du statut de dhimmi en critiquant les fuquahas qui ont, selon lui, été influencés par l’attitude négative des Gens du Livre lors de certains événements historiques précis comme les Croisades (Talbi, 1985). Quant à la jizya, ils sont d’avis que le paiement de cet impôt a été dû à l’exemption du dhimmi de la participation à la guerre sainte, le service militaire aujourd’hui et acceptent en conséquence un système d’imposition applicable à tous les citoyens sans aucune distinction (Al-Ghannuchi, 2010).

    ii – Les non-détenteurs d’un « livre révélé »
    L’aspect djihadiste de la charia, dite guerre sainte, contre les « mécréants » est rejeté par ce courant. Sa lecture de l’islam amène à l’appliquer en tenant compte des circonstances de temps et de lieu pour pouvoir écarter le djihad et accéder à la démocratie. Ainsi Abdelmajid Charfi (1977) justifie cette pensée en disant : « Nous vivons dans des conditions tellement différentes de l’époque des « fondateurs » qu’il serait fallacieux de s’en tenir aux formulations et aux solutions admises par les générations anciennes. D’où la nécessité d’une « révolution » à réaliser dans le domaine de la pensée religieuse et ses expressions, si toutefois elle veut garder des chances d’être compréhensive et crédible ».

    Ce courant lutte pour la reconnaissance de nouvelles religions, émergées après l’islam. Cette non-reconnaissance, comme nous l’avons constatée, oblige les individus à choisir parmi les religions officiellement reconnues, en violant le principe de la liberté religieuse.

    En revanche, la reconnaissance de nouvelles religions permet à ses ressortissants de bien s’intégrer dans les sociétés islamiques et de contribuer à son développement. Ce qui nous apparaît plus logique et appropriée car la non-reconnaissance crée un problème pour les personnes appartenant à ces religions et l’existence d’un tel problème dans un État donné en crée un pour la majorité et donc, pour la société dans son ensemble. La non-intégration de certains groupes crée une situation d’incohérence et de bouleversement conduisant à des tensions et même parfois à une guerre civile.

    Ce courant prône le respect de la liberté religieuse et de culte des non-musulmans. Ils citent dans ce cadre plusieurs versets comme « Si ton Seigneur l’avait voulu, tous les habitants de la terre auraient cru » (10:99). « À vous votre religion; à moi, ma religion » (109,6). Selon ce courant, le hadith susmentionné concernant l’apostasie doit être compris dans ce contexte historique. La peine capitale ne s’applique, d’après ce courant, qu’à l’encontre d’un apostat qui porte l’arme contre les musulmans [18]. Ils réclament souvent que le Prophète n’a jamais exécuté quelqu’un pour apostasie.

    En bref, le courant des musulmans libéraux ne suit pas littéralement la charia, mais ils prennent plutôt l’esprit de l’islam en tant que religion pour le bien-être de l’homme. Ce courant insiste que le droit sacré fait partie de la foi et ne doit pas dépasser cette limite. Ainsi, le véritable islam ne contient-il qu’un aspect spirituel et les règles qui régissent les relations dans la société n’en font pas partie. « L’islam ne serait donc pas une religion positive mais un message purement spirituel et l’État reprendrait totalement sa liberté de s’organiser et de légiférer » (Benachour, 2004)

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