Types d'adoptions

L'adoption plénière, c'est quand un·e enfant devient légalement le fils ou la fille de nouveaux parents. Cela veut dire qu'iel a les mêmes droits que s'iel était né·e dans cette famille. Les liens avec ses anciens parents sont coupés. Les origines de la personne vont donc disparaître en changeant son nom, sa nationalité, et d'autres choses, comme si elle était née dans la famille adoptive.

L'adoption simple, c'est quand un·e enfant est adopté·e par de nouveaux parents, mais iel continue à avoir des liens avec ses parents biologiques. Iel se retrouve alors avec deux familles : celle de ses parents biologiques et celle de ses parents adoptif·ve·s.

Lors d’une adoption internationale, la personne adoptée peut avoir une apparence physique liée à son pays d’origine qui peut être différente de son ou ses parents et le reste de sa famille adoptive.

Ceci peut mener à des situations où les personnes adoptées subissent du racisme, que cela soit au sein de leur propre famille ou de leur entourage ou dans la vie quotidienne.

Le "white washing" c'est quoi ?

Les familles des adopté·e·s étant souvent blanches, les proches minimisent parfois le rapport au monde que les personnes adoptées racisées vivent au quotidien. En effet, les familles blanches ne subissent pas personnellement des situations de discrimination ou de racisme liées à leur origine.

Un des biais importants en adoption est que l’on assimile la personne adoptée à une personne de son pays d’accueil. Tu as peut-être entendu ta famille dire qu'iels ne voient plus "ta couleur", par exemple. Ce phénomène est appelé le "white washing".

Le "white washing" est le fait de ne pas prendre en compte l'origine de la personne adoptée. Elle est vue et perçue comme semblable à sa famille adoptive en oubliant ou en niant l'origine de la personne.

La personne adoptée est considérée comme venant de sa famille adoptive, de son pays d’accueil et finalement sa migration est totalement ignorée ou minimisée.

J'ai été adopté·e à l'international

Si c'est ton cas, tu as probablement dû mobiliser beaucoup de ressources. Quitter ton premier pays, ta première langue, ton premier environnement sonore, gustatif, auditif et sensoriel peut être un véritable traumatisme.

Au-delà de la séparation avec ta première famille, tu dois constamment t'adapter et faire face à des questions ou des regards. Il est donc important de souligner que tu es une personne courageuse, forte et résiliente.

Se sentir différent·e

Selon ton origine, il peut être difficile pour toi d'"être un peu différent·e" de tes collègues à l'école, par exemple :

  • Lorsqu'iels te demandent d'où tu viens ou si tu connais tes parents biologiques
  • Lorsqu'il faut faire un arbre généalogique en classe et que tu ne connais pas une partie de ta famille biologique

Tu peux aussi subir des remarques sur ton apparence de la part de ta famille ou d'autres personnes:

  • Iels ignorent ta couleur de peau ou tes autres particularités liées à ton origine
  • Iels minimisent l'impact de ces remarques sur toi, notamment la solitude ou l'incompréhension que tu pourras ressentir
Ce n’est pas problématique en soi d’être ramené·e à ses origines, la plupart des personnes adoptées sont plutôt sereines avec cette double appartenance, mais c’est le fait d’y être réduit·e qui pose problème.
A prendre avec soi
  • Savoir qu’on est une personne adoptée fait partie d’une certaine identité à porter avec soi au quotidien.

  • Certaines personnes adoptées ne pensent que très peu à leur adoption, alors que pour d’autres, cela occupe une place immense dans leur vie.

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