Il vient de me quitter mais je ne sais pas comment oublier

Nous imaginons que ce que tu vis en ce moment est vraiment très douloureux. Une rupture fait mal, et quand on tient encore beaucoup à la personne, c’est encore plus difficile. Nous sommes désolé·e·s que tu aies à traverser ça, et tu as bien fait de venir nous écrire pour ne pas rester seule.

Pleurer le soir, avoir envie de le retrouver, sourire la journée, mais souffrir dès que tu es seule… tout ça est normal après une séparation, surtout quand les sentiments sont encore là.

Tu nous dis aussi qu’il continue de te dire que tu es importante pour lui, même s’il répète que c’est fini. Nous comprenons que ce soit très dur à vivre : ça crée un vrai mélange d’émotions, et ça rend encore plus compliqué le fait de tourner la page. C’est normal qu’une partie de toi entende « c’est fini », mais qu’une autre partie espère encore, surtout s’il t’envoie des messages qui entretiennent ce doute.

Ce que nous te suggérons pour commencer, c’est de te protéger en prenant un peu de distance. Comme tu le soulignes très bien, il est très difficile de tourner la page quand l’autre continue à nous dire qu’on compte énormément pour lui. C’est pourquoi il peut être aidant de limiter autant que possible les contacts (messages, réseaux, regarder ce qu’il fait) afin de laisser ton cœur souffler un moment. Ce « vide » peut être douloureux au départ, mais il est souvent nécessaire pour que la peine commence enfin à s’apaiser.

Nous tenons aussi à te dire que tu as le droit de pleurer, tes larmes sont une façon de laisser sortir ce que tu ressens, et c’est complètement normal d’être triste quand on perd quelqu’un qu’on aimait. Tu n’as pas à t’en vouloir pour ça.

Nous nous demandons aussi s’il y aurait une personne de confiance à qui tu pourrais parler de ce que tu traverses : tu as tout à fait le droit d’exprimer ta tristesse et d’être entourée dans des moments comme celui-ci, et tu n’as pas à porter tout ça seule. Est-ce que tu pourrais en discuter avec un·e ami·e, un·e parent, un·e frère/sœur, un·e enseignant·e ou même l’infirmier·e scolaire ? Le simple fait de mettre des mots sur ce que tu ressens et de partager ce que tu vis peut, petit à petit, alléger la tristesse.

Pendant cette période, nous te conseillons également de faire des choses qui te font du bien : écouter de la musique, marcher un peu, voir des gens que tu aimes, te changer les idées. Ce sont des petits gestes, mais ils peuvent t’aider à reprendre un peu d’énergie.

Et si un jour, tu sens que c’est trop lourd à gérer, tu peux appeler le 147, c’est gratuit et confidentiel, et un·e professionnel·le pourra t’écouter et te conseiller.

Et puis nous tenons à te rappeler aussi que ton cœur va finir par aller mieux. Tu n’as pas à « oublier » du jour au lendemain cette relation. L’objectif, ce n’est pas d’effacer ce que tu as vécu avec lui, mais de réussir, petit à petit, à ne plus souffrir autant quand tu penses à lui. Même si c’est difficile à voir maintenant, la douleur va s’alléger avec le temps. Le fait que tu écrives ici montre que tu veux avancer, et c’est déjà un premier pas très important. Nous te mettons aussi un article sur les ruptures amoureuses, si cela peut t'aider.

Prends bien soin de toi, et n’hésite pas à revenir nous parler si tu en as besoin.

L'équipe ciao.ch