Question (Fille / 2008)

bonsoir, je viens de me mutiler pour la premiere fois et ca ma tellement fait de bien et soulager que je m'en sens coupable. je n'allais pas bien je faisais que pleurer alors jai attraperdes ciseaux et je me trace les bras.
je sais que je compte recommencer car ca marche vraiment je me sens mieux mais je n'ai pas saigner.

je pense enormement au suicide tout le temps, je sais que ne vais pas le faire mais j'imagine a quel point ma famille irait mieux sans le fardeau de mon existence, quand je suis a la fenetre je m'imagine sauter dans le vide et mourir d'un coup et j'en ai tres envie. quand je vois des gens avec des grosses cicatrices de scarification je me dis que je dois continuer pour arriver a leur stade c'est bizarre.

je sais que je ne vais pas tres bien mentalement car je me deteste je cause trop de problemeje nne reflechis jamais je fais du mal a ma famille mon pere me diit souvent quil aimerait que je meurs. mon frere a appris que je lui mentais en ayant un copain alors il ma couper les cheveux tres court et ma frapper la nuit dans un champ. ma mere a bcp pleurer. ca ce nest rien mais voila une preuve que ma famille irait mieux sans moi. j'aimerais tellement partir.

Réponse

Tu as bien fait d’écrire. Ce que tu vis est très difficile, et réussir à mettre des mots dessus est déjà un pas important.

Quand la douleur devient trop forte, il arrive qu’on cherche un soulagement immédiat. Se faire du mal peut donner cette impression, mais ce n’est jamais une solution durable. Ce n’est pas ton corps qu’il faut blesser, c’est ta souffrance qui mérite d’être écoutée, entourée, accompagnée.

Tu dis penser souvent au suicide. Même si tu ne veux pas passer à l’acte, ces pensées prennent beaucoup de place, et cela nous inquiète pour toi. Ce n’est pas parce que tu souffres que tu es un fardeau. Ce n’est pas parce que certains te font du mal que tu ne mérites pas de vivre. Tu as le droit d’être aidée, protégée, respectée.

Personne ne mérite d’être frappé·e, humilié·e ou rejeté·e, même par sa propre famille. Ce que tu vis est grave. Ce n’est pas toi le problème, ce sont les violences que tu subis qui ne sont pas acceptables.

Nous t’encourageons à chercher de l’aide autour de toi. Y a-t-il un adulte de confiance à qui tu pourrais parler ? Il existe aussi des professionnel·le·s formé·e·s pour t’écouter sans jugement : un·e psychologue, ton médecin traitant, ou un·e intervenant·e scolaire si tu es en milieu scolaire.

Tu peux aussi appeler le 147, une ligne gratuite, anonyme, bienveillante, disponible 24h/24 et 7j/7. Et si un jour, tu sens que tu es en danger ou que tu ne peux plus faire face seule, tu as le droit d’aller aux urgences. C’est une façon de prendre soin de toi, de t’assurer un espace de sécurité.

Tu n’es pas seule, nous sommes là pour toi par écrit si tu en ressens le besoin.

Prends bien soin de toi 🫶,

L'équipe ciao.ch

Dernière modification le 25 juin 2025

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