Mes parents ne m'aiment pas, ils me frappent au moindre mécontentement
12 mai 2025
Question (Fille / 2008)
J'ai 17 ans. Je vis avec mes parents et mes frères et soeurs.
J'aime mes parents, mais eux ne m'aiment pas. Ce n'est pas une impression, je le sais, ils me le disent et nous sommes tous ok avec ça. Je m'y suis fait.
Seulement, ils ne me laissent pas sortir de chez moi, je n'ai pas le droit de sortir avec des copines.
De plus, ils me frappent au moindre mécontentement.
Ils ne sont pas méchant, ils ne m'aiment juste pas.
Ce sont de très bon parents avec mes frères et soeur, mais pas avec moi.
Que faire ? Je ne peux plus vivre comme ça, mais je n'ai pas envie de faire subir les conscéquences de tout ça a mes frères et soeurs. Je ne sais pas comment m'y prendre pour m'en sortir, je ne veux pas continuer a vivre comme ça.
Réponse
Ce que nous lisons est profondément injuste et douloureux. Il est essentiel que tu saches que ce que tes parents te font subir, c’est-à-dire les violences physiques, le rejet affectif et l’isolement social, n’est pas normal, pas acceptable, et surtout pas ta faute.
Bravo à toi d’avoir eu le courage de nous écrire pour demander du soutien. Tu en as pleinement le droit, tout comme celui d’être entendue, notamment face à l’injustice que tu vis par rapport à tes frères et sœurs.
Ta situation est une forme de maltraitance, même si nous lisons que tu t’es faite à l’idée, de vivre sans l’amour et le soutien de tes parents, aucun·e adolescent·e ne mérite de vivre dans un environnement où iel est frappé·e, rejeté·e et contrôlé·e ou interdite de liberté, car chaque personne a le droit à de la sécurité, du respect et de l’affection.
Nous te proposons de discuter de ta situation avec un·e adulte de confiance, à un·e prof de ton école, la·le médiateur·trice de ton école ou la·le TSS, ainsi qu’un·e adulte de confiance autour de toi (parent d’un·e ami·e, voisin·e de confiance par exemple) pour ne pas rester seule avec tout cela. Un·e adulte extérieur peut t’aider à avoir un autre regard et t’aider à trouver le soutien dont tu as besoin, sans exposer directement tes frères et sœurs si cela t’inquiète.
Tu peux aussi appeler une aide téléphonique d’urgence dans les moments où tu te sens démunie et seule comme le 147.
Nous te mettons une liste d’associations et d’adresses auprès desquels tu peux t’adresser pour expliquer ta situation par téléphone, demander tes droits, trouver du soutien.
La Permanence Intake du Service de l'enfance et de la jeunesse par exemple, donne des informations et des conseils aux jeunes et à leurs parents et offre une aide d'urgence. Des intervenant-e-s spécialisés en protection de l'enfant les orientent en fonction de leurs besoins et de leurs difficultés (026 305 15 30).
Sache que si tu le souhaites, nous pourrions également faire ces démarches à ta place.
Il est important que tu ne restes pas seule à rester forte dans la situation que tu vis, et que tu puisses recevoir de l’aide. Nous restons à ton écoute et n’hésite surtout pas à nous réécrire !
Nous t’envoyons du courage et de la douceur,
L'équipe ciao.ch
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