Question (Garçon / 2007)

Bonsoir,
Je ne sais pas trop comment commencer donc on va direct attaquer.
Il y a de ça un an et demi en janvier 2023, j’ai recommencé à taper des phases d’angoisse sur n’importe quel sujet. Je dis encore parce qu’il y a un ou deux ans de ça, j’étais suivis par un psychiatre en grande partie à cause de forte angoisse, ensuite tout c’était bien calmer.

Et donc en janvier 2023 il a fallu que ces sentiments qui me pourrissaient la vie revienne. Lorsque je parle d’angoisse c’est très vaste, ça peut être de se sentir coupable d’une chose que j’ai faites il y a plusieurs années à la peur de la mort, à la nostalgie ect. En 2023, tout cela est revenu à cause d’évènement pas si grave et pas si important, peut être que j’étais là dans une période basse de ma vie, je n’en sais rien mais en tout cas tout est revenu du jour au lendemain.

A l’époque j’avais pour habitude d’aller en parler avec mes parents dès le début histoire de stopper nette et que ça ne prenne pas une grosse ampleur. Mais là, j’ai ressenti comme un blocage, j’essayais mais je n’arrivais pas, je me forçais mais rien a faire j’osai pas leur en parler. Ils étaient pourtant la clef, ils le sont toujours. Je suis entré dans un cercle vicieux et je n’arrive pas à en sortir, je vous jure que depuis un an et demi il n’y a pas un jour sans que je pense à mon mal être. Alors j’ai essayé de cacher mon malheur derrière des petits bonheur de la vie en essayant de me faire croire que j’allais bien, mais rien ne va, en tout cas pas comme avant.

Je ne suis pas là pour faire le calimero ou quoi, je veux juste me sentir heureux comme avant ! Depuis que je suis rentré dans ce cercle vicieux, à 15 ans, mon addiction a mon tel s’est agrandie et je vais regarder la vérité en face, celle au porno aussi !

J’ai l’impression de complètement passer à côté de ma vie, mes relations sont biaisées par un comportement qui n’est pas réellement le miens. J’ai pas énormément de pote donc ça aide pas énormément. J’ai bientôt 17 ans et pour être honnête j’ai l’impression d’avoir perdu 1 an et demi de vie. Le pire c’est que je sens bien que mes parents ont remarqué, ils essayent de me tâter pour voir si je vais bien ou non et moi je dis que tout va bien mais enfaite pas du tout. A la maison j’ai plus de vrais discussions avec mon frère et eux. On parle de sujet futile comme ce que j’ai fais aujourd’hui ou des choses comme ça mais on a plus des discussions normales de famille. Aussi j’ai tendance à beaucoup rester seul a cause de ce foutu téléphone. Et pour ne rien arranger ma relation avec ma copine est très compliquée.

En bref, je veux arrêter d’avoir cette voix dans ma tête qui me dit que rien ne va et qu’il faut faire quelques choses, je veux arrêter de m’en vouloir pour des choses du passé, je veux profiter à fond de ma vie parce que bordel on sait pas ce qu’il peut se passer. J’ai envie de pouvoir me dire que si tout s’arrête au moins on aura bien profité. Je veux devenir acteur de ma vie me reprendre en main avoir le sourire et ne plus me sentir mal alaise en culpabilisant de connerie que j’ai lu faire. Ne plus avoir à culpabiliser pour des addictions au porno ou encore ou tel. Je veux aller mieux. Pour ça je le sais il faut que je sorte de ce satané cercle vicieux en brisant la glace et en parlant à mes parents qui eux pourront me rediriger vers un spécialiste, malheureusement pour l’instant je n’ose absolument pas je suis bloqué, alors si vous avez une idée de comment leur annoncer et par qui passer ensuite, je suis preneur !!
Je ne veux plus avoir ce goût d’inactivité et de passer à côté de ma vie !

Réponse

Merci de te nous faire confiance en te livrant sur tes difficultés. Ta capacité d'analyse est certainement un de tes grands atouts. Tu as pu identifier que tes parents ressentent ton mal-être, mais sont également dans la retenue, à ton image. Tu nous demandes comment renouer un dialogue sincère et profond comme tu as pu avoir par le passé avec tes parents.

Nous pouvons te proposer quelques pistes qui te permettront peut-être de trouver ta manière de faire.

Tu pourrais choisir un moment privilégié avec l'un de tes parents pour te confier. Peut-être fais-tu une activité avec l'un d'entre eux où vous êtes seuls et qui serait propice à la discussion, par exemple, du sport, du jardinage, balade, etc...? Si ce n'est pas le cas, pourrais-tu proposer une activité de ce type à l'un ou l'autre de tes parents voir même aux deux ? Parfois, être dans un autre cadre amène une nouvelle dynamique qui permet la discussion.

Tu peux aussi profiter d'un trajet en voiture pour t'ouvrir. Cela présente l'avantage de ne pas être obligé de croiser le regard de ton parent, ce qui rend parfois la discussion plus simple. Et l'habitacle de la voiture reste un espace intime et clos qui apporte une forme de sécurité.

Tu pourrais encore écrire une lettre ou un message à tes parents. Peut-être que mettre les choses par écrit te permettrait de prendre le temps de formuler au mieux ce que tu souhaites leur dire.

Quoi qu'il en soit, tu pourrais commencer une discussion avec eux en leur disant que tu traverses des moments difficiles ces derniers mois et que tu as besoin de leur aide. Tu pourrais ensuite leur dire que tu as d’abord essayé de trouver des solutions tout seul, mais que tu penses quand même qu’il serait mieux qu’ils soient au courant. Et tu pourrais leur mentionner ton besoin de consulter un spécialiste. Qu’en penses-tu ?

Concernant les pistes pour la suite, te serait-il possible de reprendre contact avec le psy que tu as consulté peut-être? Nous te joignons également une adresse d'une association dans ton canton qui aide les personnes à trouver le psy qui leur convient en fonction de leurs objectifs.

Nous espérons que ces quelques pistes t'aideront à initier le changement que tu souhaites.

Bien à toi,

L’équipe ciao.ch


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Dernière modification le 8 mai 2024

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