Moqueries autour d'un viol: ce n'est pas drôle
22 janvier 2023
Question (Non binaire / 2008)
* pardon pour mon language et ortographe francais n'est pas ma premiere langue
Réponse
Tu as bien fait de nous écrire, ne t’inquiètes pas pour l’orthographe.
Ce que cette fille te dit n’est vraiment pas drôle. Elle n’a pas l’air de se rendre compte de ce qu'elle dit, et du fait qu’elle parle de quelque chose de grave, douloureux pour les victimes et interdit par la loi !
Aussi, tu nous écris que tu as été violé.e, tu as donc vécu en première ligne cet acte douloureux et qui peut avoir de lourdes séquelles sur ta vie (sur ton sommeil, tes pensées, tes peurs, ta relation à ton corps et aux autres, ton estime de toi, à l’école, etc.). Est-ce que suite à ce viol, tu as pu trouver une aide adéquate ? En as-tu parlé à un adulte en qui tu as confiance ?
Nous ne savons pas qui a été l’auteur de ce ou de ces viols, si c’est quelqu’un de ton entourage, de ta famille, ou un.e inconnu.e. Mais dans tous les cas, nous t’encourageons à voir s’il y aurait un adulte autour de toi qui pourrait t’aider (un parent, un.e enseignant.e, la médiatrice ou l’infirmière scolaire, etc.).
Cet adulte pourra, si tu n’as pas encore été, t’accompagner vers un Centre LAVI (Centre pour l’aide aux victimes d’infractions), où tu seras accuilli.e, écouté.e sans jugement, informé.e sur tes droits et sur d’éventuelles démarches. Tu recevras aussi des bons pour aller voir gratuitement un.e psychologue qui pourra t’aider, si tu le souhaites.
Sache que tu peux aussi t’y rendre seul.e ou accompagné.e d’une autre personne de confiance (un.e copin.e par exemple), et que c’est gratuit et confidentiel. Nous te joignons une adresse (mais il y en a d’autres dans les différentes régions de ton canton et dans les autres cantons, selon ton lieu de vie).
Nous t’encourageons à parler aussi à cette personne de confiance des « moqueries » que tu subis de la part de cette fille. Peut-être qu’iel pourra t’aider à voir comment tu pourrais faire face à ces commentaires. Dans un premier temps, tu pourrais déjà lui demander si elle sait ce qu’est un viol ? Et lui rappeler que personne n’aime être violé.e: c’est une grave forme de violence.
Nous espérons que ces informations te soient utiles. Surtout, nous t’encourageons à poursuivre tes démarches pour la violence que tu as subie : tu as le droit d’être aidé.e !
N’hésite pas à nous donner de tes nouvelles !
Centre LAVI - CIAO