Question (Non binaire / 2008)

C'est fini.
C'est fini.
C'est fini.
Mais je n'arrive pas à oublier.
J'ai dit que je te pardonnais.
Même si tu ne t'es jamais excusé.
Pardonner.
Oublier ?
"S'il faut que tu aies peur de moi pour que tu m'obéisse, alors je te donnerai des raisons d'avoir peur."
"Le respect par la crainte."
Mais est-ce que c'est ça que tu voulais ?
Est-ce que tu es conscient de ce que j'ai enduré ?
Je ne peux pas t'en parler.
Tu le retournerais contre moi, encore.
"Tu as sûrement dû faire quelque chose pour qu'ils ne t'aiment pas." "Ne prends pas cet air innocent." "Tu le mérites." "Je les comprends."
Des fois, je vois des familles heureuses, tu sais.
De celles qui jouent à des jeux de société ensemble, sans s'insulter gratuitement.
De ces pères qui portent leur enfant dans leurs bras, comme s'ils volaient.
De ces pères qui tiennent la main de leur enfant.
De ces pères sur qui tu peux compter.

C'était vraiment si dur ?

Réponse

Tu as souffert beaucoup et tu continues à avancer avec courage et dignité.

Ce que nous lisons dans ton poème montre l'énorme chemin que tu as parcouru. Tu peux être fière de toi. Nous y lisons que tu es capable de mettre des mots sur tes sentiments, sur ce que tu as vécu, sur ce à quoi tu aspirerais dans la relation avec ton père.

Le fait de l'écrire sous forme de poésie montre qu'il commence à y avoir un peu de distance.

Ton poème est magnifique et vibrant, il touche le lecteur au cœur. Nous t’encourageons à continuer à écrire. Nous te lirons avec plaisir :)

Et à toi de voir si un jour, tu te sentiras de faire lire ce poème à ton père.

À bientôt sur ciao

Dernière modification le 7 octobre 2022

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Avec le soutien financier de la Confédération, en vertu de l'ordonnance sur des mesures de protection des enfants et des jeunes et sur le renforcement des droits de l'enfant.

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