Question (Fille / 2008)

bon je vais commencer pas le contexte moi et mon grand frère nous avons 4 ans d'écart, il y a environ 1 an je me suis souvenu d'un morceau d'une scène mais elle reste assez imprécise je devrais avoir environ 5 ans dans se souvenir mon frère me forçait ou non à se frotter à lui pour mimer des rapports sexuels et je suppose aussi que cela lui fessait du bien.

bref je n'arrive pas à me souvenir avec précision si je le voulais ou non après tout c'était peut-être seulement un jeu entre nous et j’étais totalement d'accord

je me suis souvenue aussi il y a quelque temps que quand ma cousine venait chez nous il voulait la voir nue c'était vraiment bizarre a ce moment-là il devrait avoir environ 9 ans et elle est 13 ans mais cela reste des suppositions

je me rappelle aussi que le petit-fils de ma nounou (1 an de plus) faisant la même chose avec moi je sais que là je n'étais pas d'accord mais je ne lui et peut-être pas dit alors Jsp
en plus si je n'étais pas d'accord avec lui je vois pas pourquoi je le serai avec mon frère

de plus j'ai plusieurs choses qui montre des violences sexuelles comme le vaginisme
la peur des hommes et d'autres choses mais voilà

de plus certaines fois quand je suis dans mon lit j'ai des sensations bizarres comme de flottement mais je ne sais pas d'où cela vient et cela peut être lié une amnésie traumatique

Je pourrais faire quoi ?

(Je ne peux pas en parler avec ma famille)

Réponse

Ce que t’a fait ton frère, qui a plus de 4 ans que toi, constitue un dépassement de tes limites intimes et personnelles. Tu te demandes si cela pouvait être du jeu ; ce que nous savons, c’est que lorsqu’il y a plus de 3 ans d’écart entre deux enfants, le jeu sexuel n’existe pas, car les enfants ne sont pas au même stade de développement psychosexuel. Le plus jeune n’est alors pas en mesure de « vouloir ou ne pas vouloir », ou « d’être d’accord ou pas d’accord ». Ce que t’a fait le petit-fils de ta nounou constitue là aussi un dépassement de tes limites intimes et personnelles : tu n’étais pas d’accord et ses gestes n’ont pas respecté tes limites.

Il est important pour nous de te dire que le fait d’avoir des souvenirs flous, imprécis, d’avoir des réactions et des sensations corporelles « bizarres » comme des flottements, d’avoir peur de certaines personnes, sont des répercussions qui se retrouvent chez les personnes dont les limites intimes et personnels ont été intrusées. Tout cela peut impacter le quotidien et ça peut être aidant d’être accompagnée pour faire face à tout ça.

Nous entendons bien qu’il est impossible pour toi d’en parler à ta famille. Tu demandes ce que tu pourrais faire ; ce que nous t’encourageons à faire, c’est de faire ce que tu as si bien fait avec nous ; en parler à un adulte de confiance dans ton entourage (cela peut être un·e enseignant·e, un parent d’un·e ami·e, ton·ta médecin, l’infirmier·ère scolaire, le·la psychologue scolaire, etc.).

Cette personne pourrait t’accompagner à prendre contact avec la LAVI du canton dans lequel tu es, qui est un centre d’aide aux victimes d’infraction. Les intervenant·e·s t’accueilleront gratuitement, confidentiellement, et pourront t’orienter vers des professionnel·le·s (par exemple des psychothérapeutes ou psychologues) et financer les séances.

Tu peux aussi, si tu le sens et le souhaites, faire toute seule la démarche de prendre contact avec la LAVI, même si tu es mineure. Nous ne pouvons malheureusement pas te joindre l’adresse de la LAVI car nous ne savons pas de quel canton tu es. Tu peux par contre trouver cette information sur internet en cliquant le nom de ton canton suivi du mot LAVI.

Si tu le souhaites, on reste à ton écoute ! Tout de bon à toi


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Dernière modification le 28 juillet 2022

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