Menstruations et pratiques rituelles

Tu te poses la question des pratiques rituelles qui entourent les menstruations dans l'Islam.

Les religions juive et musulmane encadrent ce temps biologique féminin avec des rituels pour le corps et l'esprit, les femmes étant libres de suivre ou non des pratiques rituelles.

Pour répondre à ta question, nous avons été renseignées par une dame qui connaît bien le sujet, mais nous t'encourageons aussi à faire appel à un-e imam pour répondre plus précisèment à ta situation et tes questionnements, qui s'inscrivent dans ta spiritualité.

Dans la pratique rituelle musulmane de la prière, avoir uriné ou déféqué entraîne la nécessité de (re)faire les petites ablutions, et les grandes ablutions suite à l'acte sexuel et à la période des règles. Les sécrétions corporelles suivantes- urine, fèces, sang des règles- sont considérées comme des impuretés d'un point de vue rituel, et les ablutions sont alors à faire.

Ces ablutions sont une préparation intérieure, manifestée par un acte extérieur, pour aborder la prière et se présenter devant Dieu. C'est un temps solennel de purification externe et interne, pour le corps et l'âme. À la fin des règles, les femmes peuvent effectuer les grandes ablutions, en commençant par les petites ablutions, puis en versant de l'eau sur l'ensemble du corps de la tête au pied.

Chaque femme ayant son propre cycle, il est important de bien s'observer et de déterminer si le sang dont tu parles est bien liée à tes règles-le nombre de jours des règles est important à considérer-.

Elle pense qu'il est bien d'attendre, jusqu'au soir par exemple, si le sang est apparu en matinée, voire jusqu'au lendemain matin si besoin, et si tu n'as plus d'écoulement, tu peux refaire alors les grandes ablutions. Il faut que tu détermines si cette goutte de sang est, selon toi, liée à tes règles et si oui, refaire les grandes ablutions. La durée moyenne des règles pour les femmes est entre 5 et 8 jours. Dans le cas de règles qui dépasseraient les 10 jours, il serait nécessaire de faire les grandes ablutions, même si le sang coule, et de ne plus considérer ce sang comme des règles d'un point de vue rituel.

Tu dis également que tu n'as personne à qui poser la question, et nous nous demandons si cela te convient. Par exemple, des personnes-ressources sérieuses et bienveillantes (à choisir avec soin) peuvent aussi t'apporter un soutien, dans les équipes d'aumôneries, par exemple, pour parler de ta spiritualité et de ta pratique religieuse...

Nous t'encourageons aussi à parler de ton cycle avec des personnes formées, des amies ou des adultes de confiance si tu as des questions.