Ce contenu peut être choquant ou dérangeant.

Bonjour à tous !
Je suis nouvelle sur ce forum, et n'y ai encore jamais rien posté, ni lu ... Je crois avoir besoin d'aide, je n'en peux plus.
Ce message risque d'être un peu long, désolée pour ceux qui s'aventurent à le lire jusqu'à la fin. Il risque d'être dur à lire pour certains, alors je vous en supplie, ne le lisez pas si vous ne vous en sentez pas capable... je ne voudrais pas faire du mal à qui que ce soit.

Dernièrement, j'ai eu mon premier rendez-vous... Histoire que vous soyez plongés dans le bain immédiatement, j'ai 18 ans, lui en avait 28. Dans l'absolu, cela ne me dérangeait pas, et lui non plus. Jusque là, je n'avais jamais été en couple (et a fortiori, je n'avais jamais eu le moindre contact physique avec le sexe opposé).
petit spoil : à la fin de ce date, j'ai fini en larmes et je meurs de peur au moindre effleurement, au moindre regard de la part d'un homme

Notre rendez-vous était un lundi soir vers 20h. Nous nous prenons une bière, nous marchons un peu et nous nous posons finalement dans un parc. L'endroit est assez peu fréquenté et je me sens un peu mal à l'aise, mais nous y restons bien une bonne heure et discutons.
Puis, sans que je ne vois rien venir, il m'embrasse. Je me tétanise, littéralement. Il continue longuement puis, me lâche un instant et revient à l'assaut. J'ai juste le temps de lui murmurer que c'était mon premier baiser qu'il s'arrête, gêné.
Nous discutons un peu, mais je ne peux pas m'empêcher de me sentir embarrassée. Il me parle alors en anglais (il est étranger), me sort un long discours dont je ne comprend pas grand chose, mis à part que cela pourrait être une bonne expérience pour moi " to have sex ", comme il le dit. Je lui explique que cela reste très important pour moi et qu'à moins d'être dans une relation sérieuse et avec un homme en qui j'ai confiance, je ne souhaite pas le faire.
Il me dit qu'il serait temps de rentrer, j'acquiesce. Mais, nous finissons par nous asseoir sur un banc dans un endroit isolé du parc, un peu plus loin pour " discuter davantage " me dit-il.
La discussion ne dure à peine 30 secondes avant qu'il ne m'embrasse à nouveau. Je le repousse une fois, assez brusquement, et me lève sans réfléchir, lui disant que je rentre. Il m'attrape doucement par le bras, s'excuse et me fait m'asseoir. Je ne peux m'empêcher de me sentir mal.
Puis, il me prend gentiment dans ses bras, je ne refuse pas son étreinte. Lorsqu'il m'embrasse dans le cou et glisse ses mains dans mes sous-vêtements, je reste muette et figée. J'essaie de m'extirper mais je n'ose pas. Je ne me souviens plus du temps s'étant écoulé mais cela m'a paru si long. Puis, il me saisit par la main et je finis par sentir son entre-jambe. J'ignore pourquoi, mais à ce moment là, je lui dis non, je lui dis d'arrêter. Pourtant, il ne semble pas m'entendre et continue. Je n'ai plus de voix, je n'ai plus de force. Il continue, bien décidé. Je fond en larmes et c'est à ce moment qu'il s'arrête.
Il sèche mes larmes, me dit que je suis trop jeune, que c'est dur de se retenir et d'autres choses dont je ne me souviens pas et il finit par me demander si je veux aller à son appart'. Je refuse juste d'un signe de tête, sans oser le regarder.
Nous nous levons et partons. Ce qui est drôle, c'est que la soirée se termine ainsi. Nous nous faisons la bise puis, il s'en va jusqu'à son arrêt de bus et moi, jusqu'au mien plus loin.
Lorsque je suis rentrée à mon appartement, je me suis mise à vomir, j'ai pleuré une heure sous la douche et je suis partie finalement me coucher. Je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit.

Et aujourd'hui, je me retrouve seule à réfléchir sur ce qui s'est passé, sans que je ne puisse me retenir de pleurer à nouveau.
Lui, ne m'a pas envoyé de message depuis. Je n'ai aucune nouvelle et dans un sens, je suis soulagée ; je ne veux plus jamais le revoir.
Mais, maintenant, je me retrouve avec une peur monstre d'avoir une quelconque proximité avec qui que ce soit.
Le peu de contacts que j'ai avec des hommes m'angoisse, croiser un regard suffit à me tétaniser, effleurer un homme suffit à me faire fondre en larmes, penser à tout cela me rend nauséeuse. Depuis, j'enchaîne les crises de panique à l'appartement, à la fac', dans le métro, dans les supermarchés... et j'ai commencé tout juste à en prendre conscience il y a quatre jours, lorsque les secours ont été appelé à cause de ma crise de panique (étant asthmatique également, elles finissent par dégénérer) à la fac'.

Je n'ai jamais rien dit à propos de tout cela à mon entourage, je ne m'en sens pas capable et surtout, j'imagine que j'ai tout simplement honte. Je me sens sale et bête, après tout, j'ai été inconsciente. Tout cela est en grande partie de ma faute. Je ne sais pas quoi faire et pour le coup, je suppose avoir juste besoin que l'on m'écoute ...

Réponses

  • Par Mission-Impossible (Fille / 2007 / Suisse, Vaud) le 27 octobre 2021 à 02:31

    Oui, c'est une agression et le mieux serait d'en parler à quelqu'un, en face à face. Le fait que tu explique ce qui t'es arrivé ici est déjà un bel effort alors bravo. Je comprends bien à quel point tu dois te sentir mal à l'aise à l'idée de parler de ça à quelqu'un que tu connais mais tu es majeur, tu peux tout à fait aller voir un psy sans que personne n'en sois informé. Ce serait déjà une belle avancée. Où même si tu veux continuer à échanger sur ce qui t'es arrivé sur ce site. Quoi qu'il soit, le mieux c'est de vider son sac.

  • Par Futurciao (2005 / France) le 27 octobre 2021 à 15:41

    coucou
    je suis sincèrement désolée. premièrement, ce que cet homme t’as fait subir est une voire plusieurs agressions sexuelles. ça n’est absolument pas normal et c’est puni par la loi. deuxièmement, ca nest JAMAIS ta faute.
    un homme qui a quasiment la trentaine ne s’intéresse normalement pas à une jeune femme de 18 ans, merde à la fin. c’est lui qui pour commencer à un sérieux problème.
    tout ce qui en suit est de SA faute : c’est LUI qui a continué en sachant que tu avais 18 ans, LUI qui t’as amené dans ce parc le soir et LUI qui t’as agresse. j’ai pas les mots pour décrire à quel point les hommes comme ça ne dégoûtent.
    rien de tout cela n’a été de ta faute et tu n’es ni sale ni bête. c’est lui l’agresseur, et toi tu as simplement été victime.

    tu c dans ce genre de situation il y a un mécanisme qui se met en place qui s’appelle l’état de sidération. c’est une réaction de ton cerveau, qui dans un réflexe de survie, choisit de tout paralyser, ce qui fait que tu es incapable de réagir.
    tout ce que tu décris montre que cet événement a été traumatique pour toi. je pense honnêtement que tu gagnerais énormément à en parler à un.e professionnel.le de santé. bien entendu ca n’est sûrement pas aussi facile que ça en a l’air, mais en prenant ton temps, je te souhaite d’arriver à te confier à qqln. c’est important de ne pas rester seule dans ce genre de situation.

    je t’envoie énormément de soutien. je te souhaite de te rétablir le mieux que tu peux. tu ne méritais pas ça.
    prend soin de toi comme tu peux, et n’hésite pas si tu as besoin de parler, on est là.
    ik existe aussi des lignes d’écoute que tu peux appeler : le 39 19 « Violences Femmes Info », pour les victimes ou témoins de violences faites à des femmes,
    le 0 800 05 95 95 « SOS Viols Femmes Informations », dédié aux victimes de viols et agressions sexuelles, le 116 006 « numéro d’aide aux victimes », accessible à toutes les victimes au sens large. et si tu n’as pas envie de t’exprimer oralement, tu peux correspondre par écrit avec le tchat anonyme avec : la brigade numérique (les agents de cette cellule se relaient pour vous écouter et vous guider 24 h/24 h et 7 j/7), le service d’aide aux victimes : victimes@france-victimes.fr
    le service de la FNCIDFF : cnidff@cnidff.fr,
    les sites stop-violences-femmes.gouv.fr, france-victimes.fr, infofemmes.com

Répondre au sujet

Pour répondre à un sujet ou à un commentaire, tu dois d’abord te connecter.

Connecte-toi à ton compte

Avec le soutien de

Avec le soutien financier de la Confédération, en vertu de l'ordonnance sur des mesures de protection des enfants et des jeunes et sur le renforcement des droits de l'enfant.

Ouvrir les actions