Question (2009)

Bonjour,
Je suis maintenant sur depuis une année que je suis transgenre (FtM) et même si je me sens mieux comme ça, je resent beaucoup de dysphorie. C’est déjà compliqué pour moi de me faire bcp d’amis, mais savoir que de toute façon on va me mégenrer et me deadnamer, ça me déprime juste. Je n’ai pas fait mon coming out à mes parents, je fait de l’évitement et reporte toujours à plus tard et je ne parle plus à la seule personne avec qui je pouvais parler de ça.
Je fait des recherches et je vais sur des sites trans mais je ne sais pas quoi faire pour plus me sentir bien dans ma peau. En plus je ne peut plus utiliser de tape pour masquer ma poitrine car ça m’a fait des cloques et des boutons, j’étais tellement dysphorique que j’ai quand même laissé un moment… et puis avec toute la transphobie qu’il y a dans le monde, je me dit parfois qu’il y a quelque chose que cloche chez moi… bref jsp quoi faire pour me sentir mieux.
Avez vous des idées de ce que je pourrais faire ou essayer ?

Réponse

Tout d’abord, il est important de dire qu’il n’y a rien qui « cloche chez toi » : la transidentité fait partie de la diversité humaine et il n’y a rien de mauvais ou d’anormal à cela.

Ressentir de la dysphorie, un sentiment de solitude ou de peur de ne pas être accepté·e est difficile et c'est un vécu qui peut être partagé par d’autres personnes trans ou non-binaire. Une piste possible est d’aller chercher du soutien auprès d’associations trans, de groupes de jeunes, ou de professionnel·le·s de la santé pour aider à briser cette impression d’isolement et trouver les bonnes ressources. Pour cela, tu peux te tourner vers des structures spécialisées comme les centres de santé sexuelle, la Fondation Agnodice (qui peut réorienter vers des professionnel·le·s près de chez toi), ou d'autres associations Queer. Parler avec d’autres personnes qui comprennent peut être un vrai soulagement et tu peux le faire de manière complètement confidentielle.

Tu évoques aussi le fait de ne pas encore avoir fait ton coming out auprès de tes parents. Il est important que tu le fasses à ton rythme, quand tu te sens prêt·e et dans de bonnes conditions. Tu peux aussi ne pas le faire si tu n'en ressens pas l'envie. En attendant, tu peux aussi en parler avec un·e adulte de confiance ou un·e professionnel·le bienveillant·e (dans les structures mentionnées plus haut), afin de te sentir soutenu·e et préparé·e.

Pour ce qui est du tape : tu as bien fait de l’arrêter s’il blessait ta peau. Il existe d’autres moyens qui peuvent aider : porter des vêtements amples, essayer un binder adapté (là aussi, tu peux demander aux associations de t’aider) et utilisé en sécurité (pas plus de quelques heures par jour par exemple), ou encore trouver des styles, des accessoires ou des attitudes qui te permettent de te sentir plus en accord avec toi-même. Ce sont parfois de petits gestes, mais mis bout à bout, ils peuvent alléger un peu la dysphorie.

Tu fais déjà un pas important en cherchant des moyens de prendre soin de toi et d’avancer. Tu as le droit de te sentir bien dans ton identité et d’être respecté·e. Tu n’es pas seul·e : il existe des personnes et des ressources pour t’accompagner dans ce cheminement.

Nous sommes de tout cœur avec toi,

L'équipe ciao.ch


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Dernière modification le 25 août 2025

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