Ai-je vécu des abus sexuels?

Bonjour,

Je me demande si ce que j'ai vécu peut être considéré comme un viol, un abus sexuel, non pas uniquement d'un point de vue juridique mais aussi d'un de vue moral. J'ai pris RDV avec le SAVI mais je les vois dans deux semaines et j'aurais besoin de mettre des mots avant car je me sens très perdue et j'ai l'impression qu'un avis extérieur déjà maintenant pourrait me soulager en tout cas jusqu'à ce que je puisse aller au SAVI.
Voici 3 situation qui de sont passées avec le même homme:

1) Mon copain (ex maintenant) et moi étions chez lui et avions envie d'avoir un rapport. Sa famille était aussi dans la maison et cette maison est très peu insonorisée. Le fait que qqn puisse nous entendre me met très mal à l'aise. Je le lui dis. Lui me rassure en me disant que s'ils entendent ce n'est pas grave, je ne me sens pas entendue, j'essaie de lui faire comprendre que ce n'est quand même pas ok pour moi, il insiste et je finis par accepter. Ce genre de situation est arrivé régulièrement durant notre relation.

2) En camp, nous étions tout deux moniteurs et dormions dans une chambre d'un petit appartement. À nouveau, pas d'insonorisation. Des gens sont sur le canapé-lit de l'autre côté de la porte de notre chambre. (Il me semble que lui a envie de baiser, je crois que j'ai une certaine retenue à ce moment là mais je n'en suis plus sûre.) Au bout d'un moment on entend les gens d'à côté baiser. Je déteste entendre d'autres gens ça me met extrêmement mal à l'aise. Lui utilise ca comme argument pour essayer de me convaincre que si eux le font on peut le faire aussi, à nouveau il n'entend pas que je ne suis pas à l'aise. Il commence à me pénétrer après que j'aie finalement accepté, il est sur moi. On entend toujours les autres à côté, très vite je veux arrêter. Je le lui dis, il insiste en continuant de me pénétrer, il m'explique pourquoi ça ne dérange pas qu'on continue, je continue de maintenir ma volonté d'arrêter, il continue d'essayer de me convaincre (toujours en moi donc) et après grande insistance de ma part on arrête enfin. J'ai à ce moment-là le sentiment qu'il m'en veut.

3) Il est arrivé plusieurs fois que nous entamions un rapport alors que j'étais très fatiguée (peut-être que lui aussi d'ailleurs, je ne sais pas). Je me souviens que plusieurs fois, j'ai somnolé, je me suis endormie par intermittence. C'était des moments où j'étais passive (genre pénétration en missionnaire, cunni ou autre). Cela m'amène à me poser une question : est-ce qu'il s'est rendu compte que je dormais ? Si oui, pourquoi continuait-il (on a jamais parlé de sexe comme réveil ou qqch du style) et s'il ne s'en est pas rendu compte et que ça serait pour cela qu'il continuait, qu'elle attention me portait-il ?

Voilà, à nouveau, je cherche vraiment à savoir si l'une ou plusieurs de ces situations peuvent être qualifiées comme viol ou abus sexuel pas que du point de vu de la loi suisse mais plutôt d'un point de vue moral.
Merci d'avance !