Question (Fille / 2009)

je vais vous expliquer ma situation : j’ai été chez un garçon avec qui je discutais depuis quelques semaines, qui a un an de plus que moi.

Au début tout se passait bien et il a commencer à être un peu trop proche avec moi.. Il voulait mettre ses mains sous mes habits mais je lui ai dis que je ne voulais pas et je lui ai dis ça à plusieurs reprises, il voulait ensuite que j’enlève mes habits et je lui ai encore dis que je ne voulais pas que je n’avais pas confiance en moi avec mon corps et et que je voulais les garder.
Il les a enlevé de force pourtant j’avais continué à lui dire que je voulais pas, je faisais que de remonter pour pas que il enlève mais il a réussi, et je n’osais rien dire car j’avais peur que il me frappe.

Il a commencé à me touchée mes parties intimes mais je lui ai encore dis que je voulais pas, mais il m’écoutait pas.Malgré que il me demandait si ça allait je lui disais toujours un oui qui était froid et tremblant. Ensuite il est venu et il voulait me pénétrer mais je lui ai dis que j’étais pas prête et que je voulais pas. Il m’a dit promis je ne met rien et au final après je sens une forte douleur dans ma partie intime et je crois qu’il a quand même mit sans me dire rien du tout je lui ai directement dis que j’avais mal et que je voulais qu’il arrête, il a enlevé et par la suite il a re essayer mais je suis partie de chez lui.

Il m’a dit comme quoi il avait pas mit mais je sais que il avait commencé à essayer de mettre et vu que il a vu que ça marchait pas il a au final abandonner mais il avait l’attention de le faire et il a mit un petit peu.

Je ne sais pas se que je dois faire et je ne sait pas si c’est un viol ou pas ou c’est de ma faute je ne sais pas
Pendant que il faisait tout ça il me disait que c’était rien et que de toute façon il allait me marier donc ça faisait rien.

Réponse

Tout d’abord, nous tenons vraiment à te féliciter pour ton courage d’être venue nous écrire et de ne pas être restée seule avec ce vécu.

Ce que tu décris de ce que ce garçon a fait représente des infractions à caractère sexuel. Tu soulignes le fait que tu lui as dit à plusieurs reprises que tu ne voulais pas, et qu’il a posé ces actes sans ton accord (les mains sous tes habits, t’enlever tes habits de force, toucher tes parties intimes, tentative de pénétration ou pénétration). Personne n’a le droit de toucher les parties intimes (la poitrine, les fesses, les parties génitales) de quelqu’un qui ne le souhaite pas. Il existe des lois qui interdisent cela.

Tu te demandes si c’est de ta faute : ce n’est en aucun cas de ta faute ! C’est toujours la personne qui dépasse les limites d’une autre personne qui est responsable, et non pas l’inverse. Tu dis qu’à un moment donné, tu as fini par lui dire oui, un oui « froid et tremblant ». Ceci peut ressembler à un mécanisme de figement : lorsqu’on ressent une situation comme « menaçante » (tu écris d'ailleurs que tu as eu peur qu'il te frappe), plusieurs réflexes s’activent. Et comme tu ne pouvais ni fuir, ni attaquer, et que tes refus n’étaient pas entendus ni respectés, il ne restait plus que le fait d’être figée, et ce n’est en aucun cas de ta faute.

Tu te demandes aussi ce que tu dois faire ; nous t’encourageons vivement à poursuivre la démarche que tu as entamée en nous écrivant ; en parler à une personne adulte de confiance dans ton entourage (un·e enseignant·e, un·e infirmier·e scolaire, un·e psychologue scolaire, tes parents, etc.) afin que cette personne puisse t’aider à te protéger, il est important que cela ne se reproduise pas.

Dans la démarche de te protéger, il serait également important de rencontrer ton·ta médecin afin qu'il·elle puisse réfléchir avec toi aux différents risques s'il y a eu une pénétration non consentie (par exemple, risques de maladies sexuellement transmissibles, risques de grossesse).

Tu peux également (seule ou avec cette personne adulte de confiance, ou même un·e ami·e) prendre contact avec la LAVI de ton canton, qui est un Centre d’aide aux victimes d’infraction : c’est gratuit et confidentiel et un·e professionnel·le pourra t’écouter, t’informer de tes droits (si tu souhaites porter plainte) et te donner des adresses de psychologues ainsi que des bons pour y aller gratuitement si tu en ressens le besoin. Nous te joignons l’adresse d’un centre LAVI de ton canton.

Courage pour ces démarches et nous restons à ton écoute. N’hésite pas si tu as d’autres questions !

Prends soin de toi,

L'équipe ciao.ch


Centres LAVI Valais - Adresses utiles - ciao.ch
Dernière modification le 20 février 2025

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Avec le soutien financier de la Confédération, en vertu de l'ordonnance sur des mesures de protection des enfants et des jeunes et sur le renforcement des droits de l'enfant.

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