Question (Fille / 2008)

Bonjour je suis en couple depuis fin août avec mon copain que j’ai rencontré en février 2023 il est très gentil respectueux et à l’écoute .

en début août 2023 j’ai subi des attouchements lors d’une soirée quand j’ai dormi avec un garçon qui a 5 ans de plus que moi (j’avais 15 ans ).Depuis ce jour là j’ai commencé faire des rêve ou plutôt des cauchemar ou je subis des violences physiques et attouchements de la part de personnes proches ou d’ami. J’en ai parlé une seule fois à mon copain sans s’attarder sur le sujet.

Je culpabilise énormément car c’est moi qui voulais aller à cette soirée. Je n’ose pas parler de cet attouchements j’ai peur que mon copain me quitte ou pense que je l’ai trompé. Et parfois quand on a une relation intime avec mon copain je me revois a cette nuit là où j’ai subi cet attouchements. Ce n’est pas le premier attouchements ou autre que j’ai subi mais celui là m’a marqué.

Brff je sais pas quoi faire je culpabilise je me dégoûte j’ai envie d’en parler à qlq mais j’ai peur d’être jugé l’impression d’être une mauvaise personne me hante. Devrais je en parler à mon copain? Et est ce que les rêves étrange vont s’arrêter? Ont ils un rapport avec mon attouchements?

Réponse

Nous tenons vraiment à te féliciter d'avoir eu le courage de nous écrire et de ne pas être restée seule avec ce vécu.

Si nous comprenons bien ce que tu nous racontes, tu as vécu des attouchements de la part d’un garçon âgé de 5 ans de plus que toi lors d’une soirée. Sache que, dans la loi, le fait de toucher les parties intimes (poitrine, fesses et parties génitales) de quelqu’un sans son accord est non seulement interdit, mais en plus, étant donné ton âge à ce moment-là (moins de 16 ans qui est la majorité sexuelle), ce garçon avait une trop grande différence d’âge avec toi (plus de 3 ans) pour pouvoir initier un acte sexuel quel qu’il soit, que tu sois d’accord ou pas (article 187 du code pénal). Ce qu’il a fait le rend donc coupable d’infractions à caractère sexuel, et, ce qui est certain, c’est que le fait que tu voulais aller à cette soirée ne te rend absolument pas coupable de quoi que ce soit. Ce n’est pas de ta faute !

La culpabilité, le dégoût de soi-même, les cauchemars, la peur d’être jugée, d’être une mauvaise personne sont autant de réactions qui sont courantes chez les victimes d’abus sexuel et le fait que tu les ressentes nous montrent toute la souffrance que tu vis par rapport à ces événements.

Il est donc important que tu puisses continuer ce que tu as commencé à faire avec nous : raconter ce que tu as vécu et ne pas rester seule : nous t’encourageons à en parler à une personne adulte de confiance dans ton entourage (un·e enseignant·e, un·e infirmier·e scolaire, un·e psychologue scolaire, tes parents, etc.) qui pourra te soutenir et t’écouter sans te juger.

Tu pourrais également contacter le centre pour l’aide aux victimes d’infractions de ton canton (nous te joignons l’adresse). Tu y seras accueillie gratuitement, seule ou accompagnée de cette personne de confiance, de manière confidentielle et bienveillante. Un.e professionnel.le t’écoutera, t’informera de tes droits (si tu souhaites porter plainte) et des aides disponibles pour aller voir gratuitement un.e psychologue, qui pourra t’aider à apaiser la souffrance liée aux abus, réduire tes cauchemars et pourra aussi réfléchir avec toi comment en parler à ton copain.

Nous t’envoyons beaucoup de courage pour la suite de tes démarches et nous restons à ton écoute,


Centre de consultation LAVI pour enfants et hommes - Fribourg - Adresses utiles - ciao.ch
Dernière modification le 30 janvier 2024

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