Je n'en peux plus de vivre avec moi-même
5 février 2023
Question (Fille / 2005)
J'ai tout pour être heureuse mais je suis incapable. Tout me rend triste et j'ai envie de pleurer même pendant que je rigole avec mes amis ou famille.
J'ai l'impression que personne ne le voit et a chaque fois que j'aimerai en parler J'ai une voix dans ma tête qui me dit de me taire, donc je ne dis rien.
Je poste des story un peu vulgaire juste pour que les gens me complimente parce qu'à chaque fois que je me regarde je me hais et me dégoûte.
J'ai juste envie de tout arrêter et mes idées me font peur mais j'ai l'impression que c'est ma seule option pour juste arrêter toutes mes pensées. Je n'en peux plus de vivre avec moi-même.
Du coup pour essayer de me calmer j'ai commencé à fumer, à boire quand je sors sans même respecter le fait que je ne dois pas le faire à cause de mes antidépresseurs..
Je sais que je devrais en parler mais comment est ce que je peux y arriver. J'ai aussi une psychologue, est ce que je devrais le faire même si il y a un risque que je retourne à l'hôpital psychiatrique?
Enfin merci pour ce que vous faites.
Réponse
Nous avons lu ton message avec attention. Ne sois pas désolée, au contraire : tu as bien fait de revenir sur Ciao, qui est là pour t’écouter et pour répondre à tes préoccupations.
Tu nous dis « avoir envie de tout arrêter » et « ne plus en pouvoir de vivre avec toi-même ». Tu nous décris aussi qu’il t’arrive de poster des story pour avoir des compliments et que « tu as commencé à fumer, à boire pour essayer de te calmer ». Pourtant, ces « solutions » ne semblent t’apporter qu’un soulagement temporaire et ne pas apaiser ta douleur.
Cela nous touche et nous préoccupe aussi pour toi. La situation que tu vis actuellement est éprouvante et il est important que tu ne restes pas seule avec ton mal-être. Ta famille et tes ami.es sont-iels au courant de ta situation ? C’est une bonne chose que tu arrives encore à passer du temps avec eux et ils peuvent être un précieux soutien.
Parfois, quand la souffrance est trop grande, il peut être dur d’en parler et tout paraît vain. Néanmoins, elle mérite d’être entendue. Ainsi, nous t’encourageons, même si cela est difficile, de parler de ces « pensées qui te font peur » à ta psychologue. Elle est là pour entendre ce que tu ressens au fond de toi, sans jugement, et pour t’aider à aller vers du mieux.
Nous entendons aussi ta crainte de « retourner à l’hôpital psychiatrique » : as-tu déjà pu parler de cette expérience à ta psychologue ? Discuter de ce qui t’a convenu et moins convenu ? Tu peux lui faire part de tes inquiétudes afin que vous puissiez réfléchir et discuter ensemble à des solutions qui te conviennent. Si cela peut t’aider, n’hésite pas à imprimer cet échange que tu pourrais lui montrer lors de ton prochain rendez-vous.
Nous te rappelons que dans les moments plus compliqués, tu peux faire appel à tout moment au 147, une ligne d’écoute pour les jeunes qui te répond 24h/24 7/7.
L’équipe Ciao te soutient dans ces démarches et reste à ta disposition.
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