Plusieurs question sur mon identité de genre et ma première fois

Avant les premières relations sexuelles, il est tout à fait normal de se questionner et d’avoir des craintes. Il peut y avoir la peur d’avoir mal, de ne pas satisfaire son ou sa partenaire et l’appréhension de se mettre nu pour la première fois devant son ou sa partenaire.

Les questions que tu te poses sont donc tout à fait légitimes et notamment parce que beaucoup de personnes trans ont de la difficulté à se sentir bien dans leur corps. Le regard de l’autre sur soi lors d'un rapport intime peut donc être plus difficile à vivre.

La transition médicale peut être un long parcours et peut prendre plusieurs années pour être réalisée. En attendant, tu dois apprendre à apprécier les aspects positifs de ton corps.

Quant à ta copine, si elle est avec toi, c'est probablement parce que tu lui plais. Elle t’acceptera donc tel que tu es. La communication entre vous sera très importante et il sera nécessaire de vous écouter l’un l’autre par rapport à vos besoins et vos limites. Mettez-vous d’accord sur ce que vous pouvez ou souhaitez faire. Il faut que chaque partenaire puisse donner son avis.

La sexualité et les sensations de plaisir qui l’accompagnent font partie d’un « apprentissage ». Comme pour toute exploration, celle de notre corps et de notre sexualité prend du temps. Les personnes trans peuvent parfaitement avoir une vie sexuelle riche et satisfaisante, qu’elles aient eu recours à la chirurgie génitale ou non. L’identité de genre n’a aucune influence sur l’épanouissement sexuel.
Le plaisir et le désir sexuels vont être vécus différemment par chacun•x•e. L’exploration de ton corps, notamment à travers la masturbation, te permettra de découvrir ce qui te fait plaisir et ce que tu n’aimes pas. Comme pour le corps ou l’identité, le plaisir n’est pas figé, il est en mouvement. Pour les personnes qui décident d’accéder à une hormonothérapie ou/et à une/ des chirurgie/s, les sensations peuvent évoluer en parallèle des changements corporels. Par exemple, la croissance du clitoris sous l’effet de la testostérone peut provoquer plus de sensations lors des moments de masturbation.

Aujourd’hui, la médecine offre de nombreuses possibilités en matière de réassignation sexuelle. Aucune chirurgie n’est obligatoire et toi seul peut savoir ce que tu souhaites. Peu importe que tu sois opéré ou non, que tu veuilles le faire ou non. Te sentir bien dans ton corps n’est pas qu’une affaire médicale : cela commence dans ta tête.

Si tes questionnements sur ton identité de genre te préoccupent et que tu cherches des informations plus détaillées à ce propos, tu peux également t’adresser à la Fondation Agnodice ou l’association 360.
Ce sont des professionnel•le•s très compétent•e•s qui accompagnent les jeunes dans leur cheminement.

Nous te mettons en lien des adresses utiles.

N’hésite pas à revenir si tu as d’autres questions
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